[Prev][Next][Index]
Space News InNet numero 63
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
||| Space News InNet |||
||| ---------------- |||
||| Periodique d'informations et d'actualites internationales |||
||| sur l'Astronomie, l'Astronautique, l'Espace et les Sciences |||
||| connexes. |||
||| ----------------------------------------------------------- |||
||| Une production Space News International |||
||| Abonnement gratuit : en ligne sur |||
||| http://www.sat-net.com/space-news ou par E-Mail |||
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Space News InNet numero 63 22 avril 1996
TOUTES MES EXCUSES !
--------------------
Lors de chaque parution, quelques exemplaires de Space News InNet n'arrivent
pas a leur destinataire, pour des raisons diverses: paquets egares, mauvais
routage, routeurs en derangement... Et generalement, un message d'erreur
revient a la redaction. Cela se produit en moyenne de 10 a 15 fois a chaque
envoi. Et automatiquement, un message-test est retransmis a l'adresse de
l'abonne, mais en echomail, afin de verifier le routage.
A l'envoi du numero 62 de Space News InNet, 12 adresses ont genere des
messages d'erreur, 12 messages-test de verification ont donc ete transmis.
Rien que de la routine.
Oui mais voila... Les adresses "a problemes" sont toujours reunies, pour des
raisons de commodite, dans une mailing list momentanee et les messages
transmis en BCC. Une erreur d'ordina... Euh... Une faute de frappe a voulu
que ces messages d'erreur soient transmis, non pas a cette mailing list
momentanee, mais directement a Majordomo. Qui, bien gentiment et docilement,
l'a transmis a l'ENSEMBLE des abonnes de Space News InNet !
Je n'ai plus fait les comptes depuis l'ouverture du site Web de Space
News... Ce que je sais, c'est que le nombre d'inscriptions suit une cadence
impressionnante ! Ce que je sais aussi, c'est que 4 heures apres l'envoi de
mon message-test, j'avais deja 98 reponses dans ma boite electronique !
Tout ca pour vous dire ceci: ne tenez pas compte du message-test qui precede
ce numero 63 ! Il est inutile d'y repondre (bien qu'un petit mot me fasse
toujours plaisir !)
Avec toutes mes excuses pour ce derangement, et MERCI a tous ceux qui ont
repondu, en accompagnant souvent leur message d'un petit mot gentil ! ;-)
SUCCES DU LANCEMENT D'ASTRA-1F PAR LA RUSSIE
--------------------------------------------
Tout s'est passe comme prevu ce 9 avril. La Russie vient de faire son entree
dans le club des transporteurs commerciaux de satellite, en lancant avec sa
puissante fusee Proton le satellite prive europeen de television Astra-1F.
International Launch Services (ILS), la Societe europeenne des satellites
(SES) et Hughes ont offert a un groupe de 135 invites parmi lesquels de
nombreux representants de la presse europeenne, un superbe spectacle
nocturne, par -5 degrésC, sur le cosmodrome de Baikonour.
La Russie s'ouvre a la libre entreprise et entend desormais rentabiliser un
enorme potentiel dans le domaine du transport spatial. Mais le depart en
charter par Transaero Airlines n'a pas echappe a la lenteur bureaucratique
de cette Russie qui se veut liberale.
L'atterrissage a eu lieu sur la piste de l'aeroport Jubile qui avait ete
construite pour la navette Bourane. Elle est a present employee par les
clients d'ILS pour amener les satellites, et par le personnel pour sa
preparation.
Quatre bus bondes vont emmener les premiers spectateurs du lancement
commercial d'une fusee Proton sur une route pleine de bosses. Une trentaine
de kilometres sont parcourus jusqu'au site d'observation, situe a 4 km du
pas de tir. Le lanceur, deja libere de sa tour, est eclaire.
A 5 h 09 locale, chacun est surpris - il n'y a pas de compte a rebours - de
voir s'illuminer la base de la fusee. Puis c'est l'envol. Cap sur l'Est,
dans un ciel degage. On voit s'allumer le second etage 162 s plus tard. Il
va fonctionner pendant 210 s. On peut suivre a l'oeil nu l'allumage du
troisieme etage et la retombee du second dans l'atmosphere.
A l'occasion de cette "premiere" a Baikonour, on a pu constater une parfaite
entente entre Lockheed Martin et Khrounitchev ou Hughes et SES.
D'autres satellites de Hughes seront lances par Proton. Il est beaucoup
question que les deux prochains Astra soient repartis entre Proton et Ariane
4 ou 5.
Une autre rumeur circulait durant le voyage a Baikonour. Hughes devancerait
Matra Marconi Space et Aerospatiale dans la selection finale des futurs
satellites Astra. Des modifications par rapport aux specifications initiales
auraient ete demandees aux trois fabricants en lice. Hughes, qui se dit
optimiste, proposerait deux plates-formes HS-601HP et HS-702 pour les deux
satellites fermes et les trois options. Les deux satellites a commander
seront lances avant l'an 2000 pour ouvrir une seconde position
geostationnaire et remplacer l'Astra1A, qui arrive au terme de sa vie orbitale.
Theo PIRARD, journaliste, envoye special pour Space News InNet
L'AIRBUS "ZERO G" SERA LIVRE LE 24 MAI
--------------------------------------
La societe francaise Novespace, filiale du CNES, va, d'ici a deux mois,
mettre en service l'Airbus A300 "Zero-G". Ce sera le plus gros avion du
monde consacre aux "vols paraboliques" pour la simulation d'apesanteur.
Grace a des trajectoires tres particulieres "en cloche" qui, lorsque l'avion
arrive au sommet de chaque ressource, avant de piquer a nouveau, procurent
pendant quelques dizaines de secondes une vraie suppression d'apesanteur,
comme dans l'espace. Cela, afin d'entrainer les astronautes a supporter cet
etat inhabituel pour l'organisme humain et a s'y mouvoir pour vivre et
travailler. Mais aussi pour tester le fonctionnement d'appareils et
d'instruments destines aux stations orbitales.
Le nouvel appareil retenu pour cette mission est l'A300 B2 numero 3, un
prototype qui a servi de banc d'essai moteur chez General Electric et qui
totalise tres peu d'heures de vol. Il a deja ete utilise en vol parabolique
pour les essais de deploiement de l'antenne ERA en 1988. L'avion a ete
achete a Airbus Industrie par Sogerma qui le loue pendant six ans a
Novespace, les moteurs etant factures a l'heure de vol. A partir de juin,
l'A300 "Zero-G" effectuera cinq campagnes par an pour le CNES, l'ESA et des
industriels.
Avec la Caravelle Zero-G, Novespace avait effectue 38 campagnes de vols
paraboliques depuis 1989, dont six en 1994 et quatre en 1995. En novembre
1995, deux campagnes a Bordeaux et Valkenburg (Pays-Bas) firent appel au
KC-135 de la NASA, qui, a cette occasion, sortait pour la premiere fois des
Etats-Unis. Outre cet avion du Johnson Space Center a Houston (Texas), la
NASA a recemment acquis un DC-9 pour le Lewis Research Center de Cleveland
(Ohio) afin de tester les experiences et les systemes destines a voler sur
la navette ou a etre embarques sur la future station internationale.
La France, qui sera egalement a bord de cette station spatiale
internationale, a donc choisi de se doter du plus gros avion de vols
paraboliques au monde. Car le KC135 et l'avion-cargo russe Il-76 ont une
capacite moindre tant en surface qu'en nombre d'experiences et de passagers,
ou en puissance electrique. L'A300 "Zero-G" permettra notamment d'assembler
une maquette grandeur nature du module europeen COF, afin de valider les
technologies et les experiences scientifiques.
Dans le cadre d'une campagne standard de trois vols en trois jours avec
quarante paraboles par vol, soit un total de quarante minutes de
microgravite, l'utilisation de l'A300 "Zero-G" coutera 1,7 fois le prix de
la Caravelle, soit 1,45 million de francs (hors assurances). Mais, comme
l'Airbus emporte une quinzaine d'experiences au lieu de huit en Caravelle,
le cout par experience sera moindre. Cependant, les vols paraboliques ne
devraient pas representer plus de cinquante heures de vol par an. Aussi,
Novespace recherche d'autres utilisations pour cet avion unique au monde.
Christian Lardier, Air & Cosmos - Aviation International
SPOT 6 DEVRAIT AVOIR UNE RESOLUTION DE 2 METRES
-----------------------------------------------
Nous pensons deja serieusement a l'apres-Spot-5, declare Gerard Brachet,
directeur des programmes du CNES. Cependant, selon lui, il faudra atteindre
une resolution de 2 a 2,5 m tout en restant sur un large champ pour les
applications d'inventaire. Pour l'instant, nous ne savons faire que des
barrettes CCD a 12.000 points, ce qui limite la resolution a 5 m pour un
champ de 60 km sur Spot-5. Lorsque nous aurons des barrettes a 24.000
points, la resolution pourra descendre a 2,5 m". Cette evolution est
naturelle. Sur Spot-1, la barrette a 1.728 points etait fournie par
Fairchild (Etats-Unis). Sur Spot-2, elle etait remplacee par une barrette
identique de Thomson CSF. Puis, Spot-3 et 4 ont ete dotes de quatre
barrettes pour obtenir 6.000 points. Mais la resolution etait restee a 10 m.
Spot-5 aura des performances accrues (resolution de 5 m et capacite
stereoscopique) et assurera la continuite du service jusqu'en 2012.
"La filiere Spot, qui demeure avec le lanceur Ariane un des joyaux de
l'Europe spatiale, donne entiere satisfaction pour plusieurs raisons",
poursuit-il. D'abord, d'un point de vue technique, le systeme presente des
performances et une duree de vie bien superieures a ce qui etait prevu.
Spot-1, par exemple, apres un fonctionnement operationnel de cinq ans, a ete
reactive le 20 mars 1992, puis d'avril a juillet 1993. Il est actuellement
en reserve, mais peut encore faire des images. Spot-2, lance le 22 janvier
1990, continue de fonctionner en mode de reception directe a la suite de la
panne des enregistreurs de bord. Ceux-ci, fournis par Odetics (Etats-Unis),
sont les elements sensibles du satellite.
Sur Spot-1, l'un des deux enregistreurs etait tombe en panne apres le
lancement, mais le second a battu le record mondial de cycles pour un
instrument de cette capacite (50 Mbits). Sur Spot-2, les deux etaient tombes
en panne au bout de deux ans, ce qui avait fait accelerer le lancement de
Spot-3 au 26 septembre 1993. Les mesures prises sur ce dernier ont permis
d'ameliorer la fiabilite de ce systeme tres fragile qui a egalement ete
installe sur le satellite canadien Radarsat. Sur Spot-4, il y a un
enregistreur d'Enertec identique a celui d'Helios-1A, ainsi qu'une memoire
de masse pour l'instrument Vegetation de Sextant-Avionique et Dassault
Electronique. Quant au futur Spot-5, il seront dotes d'une memoire de masse
de 150 Mbits d'Alcatel identique a celle d'Helios-2.
"Bien que le premier satellite Spot-1 ait ete lance il y a dix ans, le 22
fevrier 1986, il faut plutot regarder le chemin parcouru depuis le debut du
programme Spot il y a vingt ans", affirme Gerard Brachet. Car l'experience
acquise dans le developpement et l'exploitation de satellites d'imagerie
optique a profite au programme militaire Helios. Les synergies entre les
deux systemes ont permis de substantielles economies (1,3 milliard de francs
sur Spot-4/Helios-1 et 1 milliard de francs sur Spot-5/Helios-2). Au total,
la filiere Spot devrait couter environ 11,7 milliards de francs dont 3,5
milliards de francs pour Spot-1 et 2; 1,3 milliard de francs pour Spot-3;
2,5 milliards de francs pour Spot-4 (dont 600 millions de francs pour
l'experience Vegetation); et 4,4 milliard de francs pour les deux satellites
Spot-5.
Ces derniers avaient une enveloppe initiale de 6 milliards de francs, mais
dans un premier temps elle fut portee a 5,4 milliards de francs, l'objectif
vise actuellement etant de 4,4 milliards de francs. Le gain le plus original
a ete obtenu en prevoyant un tir double avec le satellite Metop-1 sur Ariane
5 en 2001, l'operation ne necessitant qu'un petit changement de plan orbital
pour le second satellite. La seconde source d'economie proviendra du
financement par Spot Image, pour la premiere fois, du segment sol a hauteur
de 200 a 300 millions de francs.
Mais ces 11,7 milliards de francs ne tiennent pas compte de l'exploitation
qui a ete progressivement prise en charge par Spot Image. "En 1982, le CNES
avait pris la decision courageuse de confier la licence de commercialisation
des images a une societe ou il n'avait pas la majorite", insiste Gerard
Brachet. "Depuis, il n'y a pas eu de conflit majeur entre le CNES et Spot
Image alors qu'aux Etats-Unis la societe EOSAT qui diffuse les images
Landsat a attaque les autorites federales en justice", remarque-t-il. Par
contre, les Canadiens ont pris le meme partie avec le satellite Radarsat de
l'agence spatiale canadienne (CSA) et la societe d'exploitation privee
Radarsat International, dont le conseil d'administration ne possede qu'un
membre de la CSA. L'exploitation de Spot, qui coutait au debut 120 millions
de francs/an, ne represente plus que 30 millions de francs pour le CNES.
Mais le centre de controle est toujours a la charge de l'agence, bien que
Spot Image lui reverse cette annee 25 millions de francs pour son utilisation.
Le programme a des partenaires tres fideles en Europe, dont la Suede et la
Belgique. La Suede a cree la societe Satelitbild, qui diffuse les images a
valeur ajoutee dans le monde entier depuis 1985. Par ailleurs, elle possede
la station de Kiruna, jumelle de Toulouse. Parmi les partenaires francais,
il y a l'Institut geographique national (IGN) pour la partie cartographique,
le Groupement pour le developpement de la teledetection aerospatiale (GDTA),
specialise dans la, formation, et SPOT-Conseil (filiale du CNES) pour
l'assistance technique des utilisateurs.
En conclusion, Gerard Brachet reconnait que, pour couvrir les frais
recurrents de la construction d'un satellite, il faut realiser un chiffre
d'affaires annuel de 600 millions de francs. Alors que celui de Spot Image
stagne a 220 millions de francs depuis quelques annees. Selon lui, il faut
trouver un moyen de redemarrer la croissance en ayant une presence locale
forte la ou le marche peut se developper.
SPOT IMAGE PREVOIT UNE CROISSANCE EN 1996
-----------------------------------------
On est en mesure de developper le marche pour atteindre les fatidiques 600
millions de francs/an de revenus qui permettront a l'imagerie spatiale de
s'autofinancer", declare Jacques Mouysset, Pdg de Spot Image. "Depuis
l'origine, il y a une volonte tres forte d'atteindre cet objectif, c'est
meme un credo permanent."
Apres une augmentation progressive du chiffre d'affaires, Spot Image est
devenu le leader mondial, depassant celui de la societe americaine EOSAT.
"Aux Etats-Unis, ajoute-t-il, la situation est beaucoup plus erratique entre
le scientifique et le commercial avec les programmes Landsat, EOSAT et EOS."
Mais depuis quelques annees, il y a un certain tassement et Spot Image fait
tout ce qui est possible pour renouer avec la croissance. Pour cela, les
atouts de Spot sont la garantie de la continuite et l'amelioration des
performances. Sur Spot-4, la nouvelle bande en infrarouge moyen et
l'instrument Vegetation permettront de developper les applications
agricoles. Sur Spot-5, la resolution de 5 m ouvrira de nouvelles
perspectives, notamment pour le nouveau marche de la cartographie.
Par ailleurs, les systemes d'information geographique (SIG) sont en pleine
croissance dans le monde entier. Ce domaine d'application represente 41 % de
l'activite de Spot Image, contre 22 % pour l'agriculture et la foret, 12 %
pour l'environnement, 10 % pour l'amenagement, 8 % pour la geologie et la
prospection et 7 % pour le grand public et autres.
Mais il y a aussi des applications militaires. Les images a grandes
couvertures geographiques permettent de realiser des cartes pour la
preparation des missions des avions et la navigation des missiles. Ainsi, le
plus gros client americain est le departement de la Defense (DOD), la
croissance etant extremement forte aux Etats-Unis depuis 1989. Cependant, le
marche s'est developpe inegalement dans le monde.
Le chiffre d'affaires cumule de 1986 a 1995 (1,5 milliard de francs) se
repartit pour 32 % en Europe dont la moitie en France (le plus gros client
europeen, la commission europeenne, ne represente pais plus de 10 millions
de francs), 22 % en Amerique du Nord (surtout aux Etats-Unis), 20 % en Asie
(surtout au Japon), 16 % au Moyen-Orient, 7 % en Afrique et 3 % en Amerique
latine. Aujourd'hui, cette repartition est de 33 % en Europe, 25 % en
Amerique du Nord, 25 % en Asie, 7 % au Moyen-Orient, 6 % en Afrique et 4 %
en Amerique latine. En 1995, le marche a progresse partout (de 9 a 30 %)
sauf au Moyen-Orient (tres endette) et en Amerique latine (qui n'a pas de
moyens importants). Les plus fortes croissances ont ete enregistrees en
Australie (100 %), a Singapour (40 %) et aux Etats-Unis (20 %).
La ou se trouvent les trois filiales, Spot Image Corp. de Washington, Space
Imaging Services en Australie et Spot Asia a Singapour. Cette derniere,
appartenant a 55 % a Spot Image (France) et 45 % a Satelitbild (Suede),
mettra trois ou quatre ans pour rentabiliser les investissements. Selon
Gerard Brachet, directeur des programmes au CNES, "il faut une presence
locale forte la ou le marche peut se developper, de nouvelles implantations
pouvant attirer beaucoup de petits clients".
Spot Image a repris 100 millions de francs/an de charges d'exploitation au
CNES. Le Centre de rectification d'images spot (CRIS) du CNES est devenu le
Centre d'archivages et de pre-traitement (CAP) de Spot Image. Par ailleurs,
Spot-lmage financera pour la premiere fois le segment sol de Spot-5 a
hauteur de 200 a 300 millions de francs. Le reseau des stations de reception
avait ete developpe par Matra et la SEP, qui avaient forme la societe MS2I,
devenue depuis Matra Cap System (MCS). C'est le premier fournisseur mondial
devant la firme canadienne MDA, qui vient d'etre rachete par OSC. Ce reseau
comprend actuellement vingt stations dont celle d'Hobart Casmanie) qui vient
d'entrer en service. Par contre, la station de Singapour a ete construite
par la societe americaine Datron-I2S, un nouveau venu sur ce marche. MCS,
qui avait vendu une station aeroportable Eagle Vision a l'USAF en 1994,
pourrait exporter ce produit dans d'autres pays, notamment pour les armees
europeennes.
Aujourd'hui, Spot-Image dispose de plus de quatre millions d'images. Selon
Jacques Mouysset, "les produits futurs seront plus elabores pour etre
accessibles par le client et la qualite du service sera plus importante que
les caracteristiques du satellite au niveau de la concurrence". Au sujet des
satellites a haute resolution (1 m), il estime qu'il s'agit d'un nouveau
marche qui va se heurter a la photographie aerienne, tres developpee aux
Etats-Unis. Par contre, des pays etrangers pourront passer des commandes
ponctuelles sur de petites couvertures a prix tres eleve pour le
renseignement militaire.
Cependant, la diffusion de ces images sensibles, qui n'est pas totalement
libre, sera controlee par les Etats-Unis. Or la position francaise est
restrictive sur une resolution inferieure a 5 m. Alors que, selon l'IGN, la
resolution optimale pour la cartographie est de 2 a 3 m. "Si nous ne sommes
pas les premiers a faire de la haute resolution a large champ, nous risquons
de perdre notre place actuelle de leader mondial", insiste Jacques Mouysset.
Le chiffre d'affaires de 210 millions de francs en 1995 est en legere baisse
par rapport a 1994 (220 millions de francs), mais 1996 sera meilleure avec
une nouvelle croissance attendue depuis quelques annees.
SEIZE EXEMPLAIRES DE LA PLATE-FORME SPOT
----------------------------------------
Depuis 1979, Matra s'est vu attribuer la realisation de seize plates-formes
pour satellites d'observation de la Terre. La premiere generation, dite Mark
1, a servi pour les trois premiers satellites d'imagerie optique Spot du
CNES, ainsi que les deux satellites d'imagerie radar ERS de l'ESA. Les
premiers etaient sous maitrise d'oeuvre francaise (Matra), tandis qu'elle
etait allemande (Dornier) pour les seconds. Les Spot de 1,8 t a 1,9 t et les
ERS de 2,3 t a 2,5 t avaient une duree de vie nominale de trois ans qui fut
largement depassee.
La seconde generation, dite Mark 2, a donne naissance a trois filieres
distinctes. La premiere concerne les satellites Spot-4 (civil) et Helios-1A
et 1B (militaires). Ils ont une masse de 2,5 t et une duree de vie prolongee
a cinq ans. Helios 1A a ete lance en juillet 1996, Spot-4 le sera en
decembre 1997, Helios-1B etant en reserve en cas de panne du premier
satellite. La seconde filiere, la Mark2 amelioree, comprend les futurs
satellites Spot-5A et 5B (civils), ainsi que les Helios-2A et 2B. D'un poids
de 3,6 t, leur duree de vie est encore augmentee (cinq a sept ans).
Spot-5A et Helios-2A seront lances en 2001, les deux autres etant en reserve
pour assurer la continuite du service. La troisieme et derniere filiere est
celle des plates-formes polaires Colombus de l'Agence spatiale europeenne.
Elle sera utilisee pour les programmes Envisat (teledetection) et Metop
(meteorologie). Le satellite Envisat de 8 t sera lance en juillet 1999,
tandis que les trois satellites Metop de 4,8 t le seront a partir de 2001.
Leur duree de vie sera egalement de cinq ans. Mais ils beneficieront des
technologies mises au point dans le cadre d'Envisat et de Spot-5.
Par ailleurs, Matra souhaite developper, a l'instar des Americains, une
plate-forme pour des petits satellites a haute resolution qui interessent
une dizaine de pays etrangers.
Christian Lardier - Air & Cosmos
MININEWS
--------
Allemagne:
L'astronaute allemand qui volera a bord de la station Mir dons le cadre de
la mission Mir-96 a ete designe. Il s'agit de Reinhold Ewald, sa doublure
etant Hans-Wilhelm Schiegel.
Etats-Unis:
Panamsat a engage la banque Morgan Stanley pour etudier les possibilites de
vente ou de fusion de la societe. Hughes, Loral et le groupe MCI
Communications-News Corp seraient interesses.
International:
Le satellite de telecommunications Inmarsat-3F1 a finalement ete lance le 3
avril de CAP Canaveral.
Pays-Bas:
La firme Fokker Space a signe un contrat avec Aerospatiale pour la
fourniture de quatorze fuselages de l'etage principal cryogenique d'Ariane 5.
Russie:
Le satellite de telecommunications luxembourgeois Astra-1 F a ete lance le 9
avril par une fusee Proton de Baikonour.
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
||| Space News InNet est un periodique d'informations spatiales |||
||| distribue sur abonnement gratuit par liste de diffusion sur |||
||| Internet. Les noms de: SPACE NEWS INNET, SPACE NEWS INTERNA- |||
||| TIONAL, RAPID NEWS, SPN Productions, sont proteges par |||
||| copyright. |||
||| ------------------------------------------------------------- |||
||| Abonnement E-Mail: ecrivez un mail a Majordomo@tags1.dn.net |||
||| comportant le texte: subscribe sat-space-news. |||
||| Space News InNet est present sur le Web : |||
||| http://www.sat-net.com/space-news |||
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jean Etienne, Belgique (Europe) etiennj@interpac.be
[Other mailing lists]