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Space News InNet 187
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Space News InNet numero 187 mercredi 21 janvier 1998
Sommaire
International Space Station : l'annee de verite
L'imagerie a haute resolution civile
Arianespace augmente son capital
Perte de 500 emplois
Le telescope Subaru
LUNAR PROSPECTOR LE 5 JANVIER
Les News
C'est a lire : ESSAIS DE COSMOLOGIE
INTERNATIONAL SPACE STATION : L'ANNEE DE VERITE
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L'audace supreme pourrait etre, en 1998, une reconversion de la station
orbitale internationale a laquelle, aux Etats-Unis, on ne donne plus le nom
d'Alpha apres avoir oublie celui de Freedom. La NASA parle d'une ISS
(International Space Station), donnant ce matricule ISS aux missions nettes
jusqu'en 2001, floues ensuite - qu'elle prevoit pour en assurer la
construction avec ses navettes et des fusees russes. Hier, chacun ne
manquait en effet de se poser la question majeure: que fera-t-on avec cette
station ?
Aberrant apparaissait le total des sommes depensees depuis 1984 pour un
objet dont la masse etait gigantesque avec, en vue, de purs programmes de
recherche. A moins qu'il n'y ait anguille sous roche.
Or nous voici dans l'annee de verite, les Americains semblant decides a
enfin reveler leurs intentions : cette station ISS serait pour eux un moyen
de roder les techniques a partir desquelles des missions pilotees
pourraient etre organisees en direction de la planete Mars.
Ainsi la NASA nous dit-elle qu'avec l'ISS elle a l'intention de tester des
equipements de survie en systeme clos en meme temps qu'une electronique
super-compacte, a la fois legere et durcie contre les radiations de
l'espace dans son materiel comme dans son logiciel (avec les redondances
qu'autorisera une ultra miniaturisation). Surtout le grand evenement
pourrait etre, courant 1998, la decision de remplacer le module habitable
Hab de Boeing qui aurait du etre accouple a l'ISS en 2003 par un TransHab
de volume triple (il aura un diametre de 7,5 m et une longueur de 8 m) pour
une masse deux fois moindre, et cela des 2002. Concu au John Space Center,
ce nouveau module serait gonfle en orbite, sans que l'on doive se meprendre
sur le sens de ce terme. Ce sont d'abord des tubes promis a jouer le role
de nervures qui seront gonfles, la structure devant largement faire appel a
du Vectran tandis que, pour constituer des parois, 4 couches de Nextel
seront separees par de la mousse. Solidarite, rigidite et protection se
trouveront ainsi assures avec des masses incroyablement faibles, ce
TransHab devant son nom au fait qu'il pourra etre employe aussi bien entre
la Terre et Mars que pour constituer une habitation a la surface de la
planete voisine ou a la surface de la Lune, dans l'optique d'une
astronautique dont nous soulignions qu'au XXIe siecle l'essor va passer
par un spectaculaire allegement des charges utiles.
1998 sera d'autre part une annee de verite concernant la creation de cette
station ISS, avec les multiples problemes qui se posent dans la mesure ou,
pour des raisons politiques et techniques, les Americains l'ont voulue
largement tributaire des Russes dans la phase actuelle du programme.
Le lancement des deux premiers troncons - le noyau russe FGB par une Proton
et le node americain par Endeavour (mission STS-88 alias ISS-1) - reste
annonce pour le debut de l'ete. Il etait naguere prevu que la cle de voute
de cette station, le module de service construit par les Russes, prenne la
route de l'espace, apres un an de retard, fin 1998. Nous savons que cette
echeance ne sera meme pas respectee. Les Russes parlent maintenant de
fevrier ou mars 1999 et les Americains se sont, jusqu'a present, contentes
de dire que ce decalage "ne devrait pas etre trop grave". Mais peut-etre la
NASA a-t-elle plus d'un tour dans son sac, au point de songer a totalement
refondre un programme d'assemblage qui, aujourd'hui encore, compte
officiellement 45 operations.
C'est en effet a reculons que les Russes vont vers cette station: si
l'attention se focalise aujourd'hui sur leur module de service, il faut
prendre en consideration les elements qui suivront. Les Russes sont lents a
accepter les procedures americaines mais en revanche prompts a evoquer leur
propre station, Mir. Il n'est pas concevable, disent-ils, qu'elle soit
abandonnee dans l'espace. Si fin doit etre mise a son service, il faudra
que ce soit en beaute, par une chute dirigee au-dessus du Pacifique. Mais
compte tenu de la masse a desorbiter, la creation d'une impulsion negative
adequate pourrait exiger 4, voire 5 Progress que les Russes se disent
incapables de financer s'ils devaient en meme temps ravitailler l'ISS.
Jusqu'a present, l'affrontement a eu lieu a fleurets mouchetes, les
Americains ayant choisi de faire preuve de patience et les Russes de bonne
volonte, egalement apparente. Nous serions surpris que cela puisse
longtemps durer, la situation n'evoluant pas a l'avantage des Russes: ils
ont du mal a tenir a bout de bras leur prestigieuse astronautique, meme
avec l'aide americaine. C'est tres tardivement que les dirigeants
post-sovietiques, ayant enfin compris l'enjeu, ont accorde a l'espace une
aide substantielle mais fondamentalement insuffisante, surtout compte tenu
d'une fuite acceleree des cerveaux de l'ex-URSS. Et cet epuisement
psychologique, les Americains le ressentent. Leur comportement a change.
Dans les centres russes, ils se prennent de moins en moins pour des
visiteurs: ils supportent toujours plus difficilement de devoir s'exprimer
en russe.
Les Russes decideront-ils de plier ou de casser ? Peut-etre n'ont-ils pas
eux-memes, malgre les apparences, dit leur dernier mot: l'evolution de la
situation sera suivie avec une extreme attention sur un plan aussi bien
spatial que politique si, non contente d'etre la superpuissance militaire,
l'Amerique venait a decider des conditions dans lesquelles l'humanite
utilisera le systeme solaire comme Daniel Goldin l'a annonce sans ambages.
Albert Ducrocq, Air & Cosmos
L'IMAGERIE A HAUTE RESOLUTION CIVILE
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Le satellite americain Early Bird (320 kg) a ete lance avec succes le 24
decembre par une fusee russe Start-1 de la base de Svobodny
(Extreme-orient). C'etait le quatrieme lancement d'une fusee Start de
l'institut Teplotekniki de Moscou (MIT), le second depuis la nouvelle base
de Svobodny. Le centre Komplex de Moscou, qui commercialise le lanceur,
offre un tarif de base de 6 M$ (30 MF) pour un satellite de 300 kg. Le
prochain tir devrait servir pour le satellite suedois Odin (250 kg) en
1998. Et meme considerant les ennuis que connait actuellement Early Bird,
cela n'enleve rien a la signification de l'evenement.
Earthwatch est la premiere compagnie privee au monde capable de
commercialiser des images de haute resolution. Pour cela, le satellite
Early Bird est equipe d'une camera panchromatique de 3 m de resolution
(surface de 36 km2) et d'une autre multispectrale de 15 m de resolution
(surface de 925 kM2). La meme camera sera embarquee sur le satellite Clarke
(278 kg) en mars 1998. Mais la version amelioree Quickbird, dotee d'une
camera de 1 m de resolution, ne sera disponible qu'en 1999.
Trois systemes sont en concurrence sur ce nouveau secteur d'activite. Il
s'agit d'EarthWatch estime a 190 M$ (1,1 MdF), de Space Imaging estime a
500 M$ (2,8 MdF) et d'Orbimage estime a 250 M$ (1,4 MdF). Space Imaging,
qui regroupe Lockheed Martin, E-Systems du groupe Raytheon, Mitsubishi,
Vonder Orst et Lokley, prevoit desormais le lancement de son premier
satellite Ikonos-1 en fevrier 1998, puis du second en novembre 1998. D'un
poids de 817 kg, ils auront une resolution de 1 m en panchromatique et 4 m
en multispectral. Par contre, le satellite Orbview-3 d'Orbimage, qui aura
des resolutions respectives de 1 m et 8 m, ne rejoindra les Quickbird qu'en
1999. En outre, Orbview-3 emportera un capteur hyperspectral dans le cadre
du programme Warfighter-1 de ITSAF. L'US Navy, pour sa part, a un nouveau
projet d'imagerie pour la surveillance cotiere qui aura des debouches
commerciaux a l'instar des futurs applications duales.
Une agence nationale aux Etats-Unis
L'equipe industrielle, qui regroupe STDC, Loral (plate-forme Globalstar),
Allied Signal et d'autres, construira le satellite Navy Earth Map Observer
(NEMO) pour 55 M$ (330 MF). Il sera dote d'un capteur hyperspectral comme
celui qui a ete perdu sur le satellite Lewis de la NASA en 1997 (5 m de
resolution). Son lancement devrait intervenir en 2000 par un petit lanceur
de la classe Eurockot ou Titan-2.
Jusqu'a present, Space Imaging n'avait qu'une filiale au Japon
(Mitsubishi), tandis qu'EarthWatch trouvait des partenaires au Japon
(Hitachi), en Italie (Nuova Telespazio) et au Canada (MacDonald Dettwiler),
et qu'Orbimage signait un accord exclusif avec Eirad Co.Ltd d'Arabie
saoudite. La NIMA (National Imagery and Mapping Agency) a ete creee par
l'administration americaine pour tirer profit de l'arrivee des satellites
d'imagerie a haute resolution. Principal client publie des systemes en
cours de deploiement, la NIMA est le premier fournisseur d'images
satellitaires pour les services militaires et les agences federales
americaines. Les besoins de la NIMA couvrent l'imagerie optique,
multispectrale, hyperspectrale, infrarouge et radar. Ils permettront de
faire dans le secteur prive ce qui etait auparavant fait en interne au
Pentagone.
Selon certaines sources, l'INTA (Espagne) aurait signe un accord de
distribution des images d'Ikonos en Europe (ces images seront recues par la
station suedoise de Kiruna). Ainsi, l'Allemagne pourrait acheter ces images
a partir de l'annee prochaine, justifiant ainsi le renoncement aHelios-2.
Cet accord intervient au moment ou l'Espagne aurait retenu un lanceur Atlas
de preference a la fusee europeenne Ariane pour son satellite de
telecommunications Hispasat-1C. Enfin, l'Espagne s'etait aussi tournee vers
les Etats-Unis pour le premier etage de son futur petit lanceur a poudre
Capricornio (licence du Castor de Thiokol). Ainsi, cet Etat-membre de l'ESA
ne donne pas l'exemple de la preference europeenne.
Christian Lardier
ARIANESPACE AUGMENTE SON CAPITAL
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Lors de la presentation de ses voeux a la presse, Jean-Marie Luton, a
revele que la societe qu'il preside allait proceder a une augmentation de
capital d'un milliard de francs. Le pdg d'Arianespace, a precise que
"l'augmentation de capital d'Arianespace devra se faire en proportion avec
l'actionnariat actuel de la societe, independamment de l'evolution de cet
actionnariat dans l'avenir". Ce qui veut dire que le CNES devra participer
a cette augmentation en proportion avec sa participation dans le capital de
la societe de lancement spatial, soit 32,22 %.
Cette augmentation devra etre approuvee par le conseil d'administration qui
se reunira au second semestre de l'annee, probablement en mai a la veille
de la conference ministerielle de l'ESA qui se tiendra en juin a Bruxelles.
A cette occasion sera egalement remis le rapport que prepare le pdg sur la
future strategie d'Arianespace. Dans ce rapport, Jean-Marie Luton va
aborder les problemes du role et de la mission d'Arianespace, ainsi que
l'evolution de son actionnariat.
A ce sujet, il avait deja lance quelques pistes lors au colloque organise
par le CEPS le 18 decembre (voir page suivante). Il avait alors evoque la
possibilite d'un rapprochement avec la future entite Airbus Industrie.
"Airbus Plus, qui serait une extension de la societe au militaire et au
spatial, pourrait devenir actionnaire d'Arianespace", avait-il declare.
"Mais pas a 100 %, car Arianespace est aussi composee, outre d'avionneurs
membres d'Airbus, de motoristes". Manifestement, Jean-Marie Luton tient a
ce que les motoristes restent actionnaires d'Arianespace aux cotes des
avionneurs.
Arianespace fait en effet travailler tous les industriels d'Airbus, plus
d'autres comme Snecma, Fiat Avio, etc. Pour le pdg, "Airbus Industrie
constitue un element majeur dans les restructurations europeennes".
"J'appelle de mes voeux que l'Europe ait une veritable industrie concentree
avec plus de synergies et il faut avancer avec toutes les restructurations
en cours", avait-il conclu.
Le 7 janvier, il a confirme qu'il n'y aurait pas "de nouveaux actionnaires
pour le moment et que si les actionnaires d'Arianespace decidaient de se
regrouper dans Airbus Plus, il chercherait la cohesion et qu'il ne se
separerait pas des motoristes qui sont indispensables et specifiques au
lanceur.
Au premier trimestre 1998, Arianespace va passer la commande du second lot
d'Ariane 5 dont la premiere tranche d'environ 20 lanceurs se situe dans la
perspective d'une commande globale de 50 exemplaires. L'objectif de
reduction des couts de cette commande sera de 50 % sur cinq ans par rapport
au premier lot de 14 lanceurs. Desormais, Arianespace envisage de porter la
cadence de lancement d'Ariane 5 a dix tirs par an a partir de 2001, voire
jusqu'a 14 en fonction du marche.
Entrer dans le marche des constellations avec Ariane 5 a l'horizon 2000
Par ailleurs, grace aux ameliorations du programme Perfo-2000, la charge
utile sera portee a 7 t en orbite de transfert geostationnaire en 2001.
Quant aux perspectives d'evolution du lanceur, notamment au niveau du
troisieme etage reallumable, plusieurs options sont etudiees. Le partage
des charges entre Arianespace, le CNES et l'ESA sera discute au cours des
prochains mois. Pour le prochain tir AR 503, Jean-Marie Luton a confirme
que le lanceur aurait dans tous les cas la capacite de corriger le roulis
et que ces moyens de correction etaient deja lances en production. En 1997,
Arianespace a remporte 17 contrats sur les 30 officiellement signes dans le
monde, soit 56 % du marche des satellites de telecommunications
geostationnaires (il n'y a pas eu de contrats pour les constellations
signes en 1997). En outre, la societe a lance 17 satellites commerciaux
(dont le plus lourd pesait 4,9 t) et en possede 43 autres dans son carnet
de commandes (dont un satellite anonyme qui est devenu Arabsat-3A) pour un
montant de 20 MdF. En 1998, Arianespace vise 17 ou 18 nouveaux contrats et
espere entrer dans le marche des constellations. Il faut notamment
s'attendre a une forte commande pour le lanceur Soyouz de la societe
Starsem en fevrier.
Le dernier contrat de 1997 concerne trois fusees Ariane 5 pour lancer les
satellites Intelsat-902, 903 et 904 a partir de 2000. Ces satellites de 4,5
t, construits par Space Systems/Loral, auront 44 repeteurs en bande C et 12
en bande Ku. Cette commande intervient apres le succes du vol V104 le 21
decembre (32e succes consecutif) avec le satellite Intelsat-804. Quatrieme
Intelsat de l'annee lance par Ariane, ce satellite de 3,4 t utilise une
plateforme 7000 de Lockheed Martin. Positionne a 64' Est (au-dessus de
l'ocean Indien), il est dote de 38 repeteurs en bande C et 6 en bande Ku
qui lui donnent une capacite de 22.500 circuits telephoniques, trois canaux
TV et plus de 112.500 circuits de telephonie numerique.
Apres onze tirs Ariane 4 et une Ariane 5 lancees en 1997, dix Ariane 4 et
deux Ariane 5 sont prevues en 1998. Le prochain vol V105 est prevu le 30
janvier avec une Ariane 44LP pour lancer les satellites de
telecommunications Inmarsat-3F5 (Lockheed Martin) et Brasilsat-B3 (Hughes).
Mais en 1998, la concurrence se renforce avec l'arrivee des nouveaux
lanceurs Delta-3, Sea Launch et Atlas-2AR. Sur ce point, Jean-Marie Luton
estime qu'Arianespace est en avance sur les autres lanceurs. Quant a
d'eventuelles nouvelles alliances, il considere que "'le champ est ouvert.
Toutefois, il faut conserver une certaine coherence, donc pas de
competition interne. Le probleme est regarde tres serieusement, mais il
reste a en definir les regles".
Christian Lardier
PERTE DE 500 EMPLOIS
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On savait que la decision du ministre francais Jean-Claude Allegre
d'arreter la politique des vols spatiaux habites aurait de tres graves
consequences sur la perte des competences en France. On connait aujourd'hui
egalement son impact sur le plan social. En effet, dans une note
confidentielle, les syndicats chiffrent a 500 les emplois, pour la plupart
hautement qualifies, perdus a Mureaux et en Aquitaine provoques par cette
decision. L'Aerospatiale quant a elle confirme ce chiffre et estime ce
deficit a 700.000 heures de travail.
LE TELESCOPE SUBARU
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Le telescope japonais Subaru, en cours de construction, utilise un miroir
convexe monobloc de 33 tonnes pour un diametre de 8,31 m et une epaisseur
de 20 cm. Pour assurer au miroir une forme precise, un support actif
utilisant 261 verins et capteurs de charge a ete developpe. Chacun des 261
verins prennent appuis dans des manchons inseres par collage dans des
alesages usines sur la face arriere du miroir. Ces manchons ont ete
realises dans un alliage au coefficient d'expansion thermique tres faible
et proche de celui du verre Corning utilise. Il s'agit de la nuance Super
Invar 32-5 elaboree par Carpenter Technology, Pour fabriquer ces manchons,
le metallurgiste americain a fourni des barres de 1,575 m de long en 184 mm
de diametre qui ont permis d'usiner les manchons de 151 mm de diametre
nominal et de 129 mm de longueur. Carpenter a procede a un double raffinage
de l'alliage Super Invar 32-5.
Le telescope a optique infrarouge Subaru doit entrer en service en 2000. Il
est en cours d'installation par l'observatoire japonais d'astronomie a
4.267 m d'altitude sur le Mauna Kea (ile d'Hawaii) et aura une resolution
de 0,2 seconde d'arc. Outre le miroir principal, le telescope Subaru
possedera un miroir secondaire et un miroir tertiaire. Quinze manchons en
Super Invar 32-5 sont egalement inseres dans chacun des trois miroirs
secondaires interchangeables. Tandis que huit manchons en Super Invar sont
aussi utilises pour le miroir tertiaire. Tous ces miroirs sont fabriques
par la firme Contraves Brashear Systems a Pittsburgh (Pennsylvanie).
LUNAR PROSPECTOR LE 5 JANVIER
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La sonde Lunar Prospector (295 kg) de la NASA a ete lancee le 5 janvier par
une fusee LMLV-2 du Spaceport Florida. Cette seconde mission du programme
Discovery a coute 63 M$ (378 MF). La sonde, placee sur une orbite polaire
autour de la Lune, devra detecter la presence de glace dont l'existence
avait ete suggeree par les observations de la sonde Clementine en 1994.
LES NEWS
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* Asie
Le satellite Asiasat-3 etant totalement perdu, la societe Asia Satellite
Telecommunications devrait recevoir 220 M$ (1,3 MdF) de la part des
assureurs.
* Etats-Unis
La sonde Lunar Prospector s'est placee en orbite autour de la Lune le 12
janvier.
Le lancement de la navette Discovery pour la 8e mission Shuttle-Mir
(STS-89) est fixe au 22 janvier.
EarthWatch n'a toujours pas reussi a renouer le contact avec son satellite
Early Bird depuis le 28 decembre.
* International
L'organisation Intelsat annonce un chiffre d'affaires estime a plus de 960
M$ (5,7 MdF) en 1997 contre 910 M$ (5,4 MdF) en 1996.
* Royaume-Uni
Le satellite de telecommunications militaire Skynet,4D a ete lance avec
succes le 9 janvier par une fusee Delta-2 de Cape Canaveral.
* Russie
Le vaisseau Soyouz-TM27, a bord duquel se trouvera le spationaute francais
Leopold Eyrharts, doit decoller le 29 janvier de Baikonour.
C'EST A LIRE
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ESSAIS DE COSMOLOGIE
de Alexandre FRIEDMANN et Georges LEMAITRE, precede de
L'INVENTION DU BIG BANG
de Jean-Pierre LUMINET
Editeur : LE SEUIL, collection Sources du Savoir
Prix: 160.00 FF
L'univers a une histoire. Cette decouverte scientifique est certainement
l'une des plus importantes du siecle. L'idee d'un univers en expansion, et
l'etude du cosmos primitif, sont dues a deux hommes, dont les noms sont
encore injustement meconnus. Le sovietique Alexandre Friedmann et le belge
Georges Lemaitre ont dans les annees 20 de ce siecle, fonde la cosmologie
moderne. Ce sont les veritables inventeurs de la theorie qui sera plus tard
vulgarisee sous le nom de "Big Bang".
Le premier expose coherent de ce point de vue, donne par Friedmann en 1923,
"L'univers comme espace et temps", d'une grande clarte pedagogique, est ici
traduit du russe pour la premiere fois. S'y ajoutent deux articles capitaux
de Lemaitre, "L'expansion de l'espace" (1931) et "L'hypothese de l'atome
primitif" (1945). Quelques articles plus techniques completent ces sources.
Une introduction a la fois historique et epistemologique de Jean-Pierre
Luminet replace ces travaux dans leur contexte, et montre leur importance
pour la science cosmologique contemporaine.
Textes choisis, presentes, traduits du russe et de l'anglais et annotes par
J.-P. Luminet et A. Grib.
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