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Space News InNet numero ZERO
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||| Space News InNet |||
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||| Periodique d'informations et d'actualites internationales |||
||| sur l'Astronomie, l'Astronautique, l'Espace et les Sciences |||
||| connexes distribue par liste de diffusion sur l'Internet. |||
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Space News InNet numero ZERO samedi 19 octobre 1996
Space News InNet existe depuis deja un an ! C'est en effet le 19 octobre
1995 que je demandais, dans une liste de discussion francophone sur
l'Internet (Frenchtalk) s'il serait interessant de publier un magazine
electronique d'actualites spatiales que chacun pourrait recevoir en E-mail
sur simple demande. Et j'ajoutais que si je recevais dix reponses favorables
dans la journee, ce nouveau magazine verrait le jour.
Moins de deux heures plus tard, je recevais la dixieme demande
d'abonnement... Et Space News InNet numero 1 etait transmis le meme jour, a
23:20 hrs. A la meme heure que ce numero special.
Je me suis demande a quoi pourrait bien ressembler le numero special premier
anniversaire de Space News InNet... Difficile d'en varier le contenu,
l'actualite c'est l'actualite, et c'est elle qui commande l'aspect du
magazine. Impossible d'en mettre plus: il est deja complet, et on ne va tout
de meme pas en inventer ! :-)
D'ou la formule de ce numero original, qui pourrait ressembler a un gag par
son numero: zero ! En fait ce n'est pas un gag, l'actualite relatee tout au
long de cet exemplaire est largement anterieure a l'existence de Space News
lui-meme: en effet, tous les articles d'actualite qu'il contient ont ete
ecrits au plus tard en... 1959 !
J'adore personnellement me replonger dans ces archives spatiales, empreintes
de nostalgie, mais non denuees d'interet et permettant de mesurer le chemin
qu'a reellement parcouru l'Humanite dans sa quete eternelle vers l'Infini !
J'espere que ce numero tres original (et exceptionnellement long) de Space
News InNet vous plaira.
Assez de bla-bla, je vous laisse parcourir Space News InNet de 1959 !
LES SECRETS DE SPOUTNIK 3 (1958)
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Le voile de silence sovietique qui jusqu'a present avait toujours accompagne
les lancements des satellites, a ete finalement leve en ce qui concerne le
troisieme Spoutnik et les savants russes ont adresse a la commission pour
l'Annee Geophysique Internationale un rapport d'environ 9.000 mots, qui,
tout en n'etant pas tres explicatif au sujet de plusieurs questions
techniques, notamment celles qui concernent le lancement proprement dit,
contient toutefois une description interessante de l'equipement installe a
bord du Spoutnik 3. Nous reproduisons fidelement cette description apres
l'avoir extraite du communique publie par le Bureau de Presse de l'Annee
Geophysique Internationale.
Le troisieme satellite russe - dit le rapport - pese 1327 kilos, dont 968
concernent l'equipement scientifique de mesure et les sources d'energie - il
a une forme conique, une longueur de 3,27 metres et un diametre a la base de
1,73 m, sans les antennes.
L'engin vecteur, apres avoir communique au satellite une vitesse superieure
a 8 km/sec., s'est detache de ce dernier grace a des dispositifs speciaux,
et circule actuellement dans une orbite interieure par rapport a celle du
satellite, orbite qui a un apogee de 1880 km et une periode d'environ 106
minutes en diminution progressive.
Le troisieme satellite sovietique est equipe d'un dispositif a temps qui
assure le fonctionnement automatique des appareils; ces derniers sont en
grande partie electroniques, et contiennent plusieurs milliers d'elements
semi-conducteurs.
Sur le troisieme satellite sovietique quelques appareils sont destines a
enregistrer son regime thermique ainsi que son orientation dans l'espace.
Apres avoir decrit l'orbite parcourue par le Spoutnik 3, le rapport
sovietique continue ainsi: la possibilite que les differents instruments
dotes de dispositifs sensibles puissent se procurer des perturbations
reciproques en ce qui concerne les mesures, a requis des installations tres
complexes.
L'enveloppe du satellite est en alliage d'aluminium, et il a subi sur sa
surface un polissage a fond et un traitement susceptible de lui donner
d'importants coefficients d'absorption et de reflexion pour la radiation
solaire; I'enveloppe a ete remplie d'azote et sa fermeture etanche a ete
assuree grace a des dispositifs speciaux.
La structure portante des differents appareils a l'interieur du satellite
est en alliage au magnesium. Dans la partie posterieure sont installes les
equipements radio pour la mesure des coordonnees du satellite, les
dispositifs des radio-telemetres pour la mesure du temps et du regime
thermique ainsi que pour les mesures de la temperature, de la composition et
de l'intensite des rayons cosmiques, les dispositifs commutateurs pour les
circuits et les batteries chimiques. Dans la partie anterieure sont
installes les blocs des differents instruments de mesure ainsi que le poste
emetteur de radio.
Les dispositifs sensibles ont ete installes suivant leur usage. Par exemple,
des ecrans spheriques en fer pour la concentration des ions positifs ont ete
montes sur deux supports tubulaires qui pendant l'ascension du satellite
jusqu'a l'orbite, sont replies sur l'enveloppe et successivement, une fois
l'orbite atteinte, grace a un mouvement rotatoire, ils se placent
perpendiculairement par rapport a la paroi.
Les batteries solaires sont installees a la surface du satellite, quatre
sections sur la partie d'avant, quatre autres lateralement et une dans la
partie arriere, de maniere a assurer leur fonctionnement pour n'importe
quelle orientation du satellite par rapport au Soleil.
La partie anterieure du satellite a ete recouverte par un cone special qui
le protege des effets thermiques et aerodynamiques pendant la traversee des
couches les plus denses de l'atmosphere, au cours de la phase de lancement;
un autre ecran intermediaire a ete monte sur la fusee portante - ces ecrans
se sont detaches lorsque le satellite a atteint son orbite.
Un certain nombre d'antennes de structure tubulaire ou autre, d'une forme
complexe, sont installees a l'exterieur du satellite.
Le systeme radio-telemetrique est a plusieurs canaux et a un haut pouvoir de
resolution; un compteur electronique de temperature assure automatiquement
l'ouverture ou l'interruption periodique des differents circuits et fournit
en outre des signaux de temps pour la reduction des mesures aux instants
correspondants du temps astronomique et de la position geographique. Le
regime du satellite est assure d'une maniere assez uniforme soit au moyen de
la circulation forcee du gaz d'azote, soit au moyen d'un servo-reglage
commande par des thermostats, et effectue par un certain nombre d'ecrans
disposes en seize sections separees sur la surface du satellite et dont le
but est de varier le coefficient d'absorption des radiations cosmiques.
L'exploration de la ionosphere constitue une partie essentielle du programme
de recherches realise par le satellite.
On effectue en ce moment des mesures directes au moyen des instruments
installes sur le satellite, en evitant ainsi l'effet de l'epaisseur
interposee de la ionosphere: on mesure la concentration des particules de la
ionosphere, le spectre de masse des ions positifs, ainsi que la tension du
champ electrostatique.
Pour ce qui est de la mesure des ions positifs, les instruments peuvent
mesurer des concentrations entre 10.000 et 5.000.000 de ions par centimetre
cube.
Pour effectuer une analyse de la composition de l'atmosphere on a installe
sur le satellite un spectrometre de masse.
Un magnetometre installe sur le satellite permet une rapide reconnaissance
du champ magnetique sur toute la surface terrestre, ce qui permet d'en
mettre en evidence la partie variable; toutefois ce n'est que grace a une
combinaison speciale d'instruments qu'il serait possible de mettre en
evidence les perturbations magnetiques provoquees par les courants intenses
de la ionosphere.
La tache principale des mesures effectuees par le satellite est la
comparaison entre la distribution spatiale du champ geomagnetique constant
et celle relevee sur les lignes d'egale intensite des rayons cosmiques.
La radiation cosmique, qui prend son origine en des regions eloignees de
l'Univers, est modifiee par la radiation derivant des processus explosifs
dans le Soleil, par l'emission corpusculaire de ce dernier, ainsi que par
les champs electriques et magnetiques.
La recherche dans les rayons cosmiques des photons relatifs aux rayons gamma
est d'un grand interet, car etant donne qu'ils se propagent en ligne droite
dans l'espace cosmique, ils nous indiquent la direction de leur provenance,
tandis que les autres particules chargees sont deviees pendant qu'elles
traversent les champs cosmiques magnetiques.
La composition des rayons cosmiques primaires est modifiee lorsqu'ils
traversent l'atmosphere, et tandis que des mesures effectuees par des
ballons-sondes revelent qu'environ 70% de ces rayons est constitue par des
noyaux d'hydrogene, des protons, 20% par des noyaux d'helium, des particules
alpha, 1% seulement est forme de noyaux lourds, et on ignore s'il en existe
de plus lourds que celui du fer.
C'est pour effectuer des recherches sur la composition de ces noyaux lourds
qu'a ete installe sur le satellite un compteur du type Cerekoc.
L'emission corpusculaire du Soleil est mesuree a bord du satellite par deux
indicateurs, munis d'ecrans fluorescents, couverts de minces feuilles
d'aluminium, de differentes epaisseurs, pour le filtrage des particules
d'apres leur pouvoir de penetration; I'illumination des ecrans est mesuree
grace a un photomultiplicateur electronique et elle est signalee par
radiotelemetrie.
Il est tres important de connaitre la pression de l'atmosphere ainsi que sa
densite, car elles interviennent dans plusieurs phenomenes geophysiques.
Les manometres qui ont ete installes sur le satellite sont du type
magnetique dans le champ de 10-5 a 10-7 mm de mercure, et du type a
ionisation, dans le champ de 10-6 a 10-9.
Les plus grosses parmi les micrometeorites se revelent en s'incendiant dans
l'atmosphere, par leur luminescence a I'observation visuelle, tandis que le
sillage ionise qui se forme derriere elles est revele par des observations
radar.
Les particules les plus petites ne peuvent pas etre observees de cette
maniere mais seulement grace aux instruments installes a bord du satellite,
dont le plus simple est du type a revelateurs piezo-electriques, qui
transforment l'energie mecanique en impulsions electriques.
La connaissance de la distribution de la matiere dans les espaces
interplanetaires ð conclut le rapport sovietique ð est utile en geophysique,
en astronomie, notamment en ce qui concerne les theories relatives a la
generation du cosmos, et en astronautique.
(Au-dela du Ciel)
LE PROGRAMME "MERCURY" EST ANTICIPE (1959)
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Tandis que l'experience d'interception du "Paddlewheel" rentre dans le cadre
de la necessite de pouvoir eventuellement disposer d'une arme susceptible
d'agir au-dela des limites naturelles de l'espace ð la ou l'on peut
raisonnablement supposer que dans quelques armees des satellites de
reconnaissance munis de puissantes telecameras tourneront en orbite ð des
raisons de prestige et de considerations politiques conseillent d'accelerer
les programmes spatiaux "purs" afin de pouvoir egaler les recents succes
sovietiques dans ce secteur.
C'est peut-etre pour cette raison que la NASA a publie un communique
concernant le programme "Mercury" qui prevoit, comme on le sait, le
lancement d'une cabine pilotee sur une orbite terrestre, avec retour sur la
Terre apres 24 heures de permanence sur l'orbite; selon ce communique ce
programme serait realise pas plus tard que le printemps prochain.
Aux communiques de la NASA ont fait suite des mises au point qui, ayant ete
faites par Cooper, I'un des sept astronautes selectionnes pour la "capsule"
du projet, peuvent etre considerees tout aussi officielles. Des janvier et
fevrier selon Cooper, on lancerait les premiers "Redstone" destines a
transporter des capsules spatiales, et c'est grace a ces fusees porteuses
que les astronautes s'habitueraient a la permanence dans la cabine, a la
forte acceleration du depart ainsi qu'a la manoeuvre de retour sur la Terre.
Bien entendu, la cabine serait lancee a des altitudes de quelques dizaines
de kilometres seulement.
Le meme Cooper a indique quel sera le plan de vol de la capsule qui
effectuera le voyage final, celui qui verra un homme ð peut-etre - pour la
premiere fois si les Russes n'anticipent pas a leur tour leurs programmes
spatiaux ð dans l'espace ou du moins sur son seuil. D'apres le plan de vol
expose par l'astronaute, la "capsule" apres avoir ete lancee d'un point au
nord-est de Cap Canaveral, mais pas trop eloigne de cette base (peut-etre
les iles Wallops ?) entreprendra le premier periple de la Terre en survolant
successivement l'Atlantique du Nord, les Canaries, l'Afrique Occidentale,
I'Algerie le lac Tchad dans l'Afrique Centrale, le lac Victoria, le Kenya,
l'Australie, les Iles Fiji, Samoa, la Californie, le Mexique et le Texas.
Apres avoir accompli ce premier tour du globe, la "capsule" sera
successivement sur les Bermudes, le Nigeria, le Mozambique, Madagascar, de
nouveau l'Australie, puis sur les iles Salomon, sur les iles Baker, sur la
Californie, sur l'Arizona, le Nouveau-Mexique et la Georgie.
Enfin, pendant son parcours sur l'orbite finale, qui conduira l'enveloppe
habitee sur la Terre, le premier astronaute survolera l'Atlantique du Sud,
l'Angola, l'Afrique du Sud, l'Australie, la Nouvelle Guinee, les iles
Marshall et Honolulu: c'est alors que commencera la phase proprement dite de
descente, qui se terminera pres des iles Bahamas dans l'Atlantique; la
"capsule" devra encore survoler le Texas et la Nouvelle-Orleans.
L'operation de recuperation de la "capsule" sera effectuee par des avions
C-119 et par des contre-torpilleurs, qui croiseront dans les environs,
d'apres la technique mise au point et experimentee il y a quelque temps,
sans resultat positif d'ailleurs, pour les capsules des satellites "Discoverer".
Ce programme, qui est assez ambitieux, n'attend plus que le signal de
demarrage. Il sera suivi par d'autres entreprises, que nous pouvons definis
gigantesques, en vue de la conquete de l'espace, laquelle constitue
aujourd'hui l'objet d'une partie dont l'enjeu n'est pas l'hegemonie
politique d'une nation, mais la destinee de l'humanite tout entiere.
Cesare FALESSI, "Au-dela du Ciel"
SPOUTNIK 2 - LE RAPPORT (1958)
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Un rapport d'Alexandre Tochlev Secretaire de l'Academie Sovietique des
Sciences, diffuse par Radio Moscou des la fin mars et recemment publie par
la presse, decrit d'une maniere suffisamment detaillee l'histoire clinique
de la petite chienne Laika, passagere du Spoutnik 2.
Pendant la phase de decollage le petit animal a commence a haleter
furieusement, tandis que son coeur battait a un rythme trois fois plus
rapide qu'a l'etat normal; successivement, toujours pendant la periode de
forte acceleration, la vitesse des battements a diminue; l'analyse de
l'electrocardiogramme enregistre autorise a penser que la chienne n'a pas
souffert.
Lorsque le satellite est entre dans son orbite, l'animal a retrouve
completement son etat normal; en effet, malgre la situation d'absence de
gravite dans laquelle il se trouvait, ses battements et ses pulsations ont
diminue graduellement jusqu'a redevenir normaux. Cette experience singuliere
d'absence de poids n'a pas modifie sensiblement les fonctions physiologiques
de l'animal, si bien qu'il est desormais prouve que des animaux peuvent
survivre dans les conditions inconnues que l'on rencontre dans l'espace
cosmique. Comme on le sait Laika est morte une semaine apres son depart pour
l'espace; les conditions dans lesquelles la chienne a cesse de vivre n'ont
pas ete exposees dans le rapport. Ce qui est certain, c'est que son corps a
ete brule pendant la chute du Spoutnik.
L'ESPACE EST-IL DANGEREUX ? (1958)
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Le Chef du Bureau des Recherches et de Developpement du Pentagone le docteur
Habert Work, on se basant sur les observations effectuees notamment par le
satellite americain Explorer 1, a recemment declare que l'homme, pour ses
voyages spatiaux, devra partir de bases installees dans les environs du Pole
Nord ou du Pole Sud.
Cette observation a ete suggeree par la decouverte de la couche de
radiations intenses, situees a environ 2200 kilometres de hauteur effectuee
par les instruments enregistreurs du satellite; d'apres le docteur Work
cette couche representerait une sorte d'"ouverture" en correspondance avec
les zones polaires terrestres, tres probablement a cause de la presence des
poles magnetiques; a travers cette ouverture, les astronautes auraient plus
de probabilites de se soustraire rapidement a l'effet des radiations, dont
l'intensite est dangereuse.
Les satellites qui tourneraient a des altitudes ne depassant pas les 400
kilometres pourraient se tenir au-dessous de la ceinture des radiations
dangereuses qui, a ce qu'il parait sont constituees d'essaims de protons
dotes d'une energie de 50 millions de volts. Le savant americain a egalement
declare que les Etats-Unis utiliseront les missiles "Atlas" et "Titan" pour
lancer des satellites d'un poids considerable, pouvant atteindre deux
tonnes, en 1959.
ALTITUDE RECORD (1957)
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Un record de categorie: c'est ainsi qu'on pourrait definir celui qui ete
enregistre par une fusee experimentale "Skylark", au cours d'un lancer
effectue avec succes le 19 septembre dernier (1957, ndlr) de la base
australienne de Woomera; l'engin a en effet atteint un plafond de 152
kilometres. Ce lancement etait le quatrieme pour ce type de fusee, destinee
a des recherches a haute altitude: il a 8,30 metres de long et peut
atteindre une vitesse maxima de 4.800 km/h. Au cours des lancements
precedents ce plafond avait egalement ete atteint (environ 155 kilometres au
cours d'un lancement effectue au mois de juin) ce qui prouve la constance
des caracteristiques de l'engin.
L'HIBERNATION (1958)
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A l'occasion du cinquantieme anniversaire de l'Association Francaise du
Froid, le savant Jean Rostand a tenu une conference au cours de laquelle il
a fait des declarations singulieres; il a affirme entre autres, qu'il est
possible de conserver a une temperature de 79 degres sous zero, des cellules
vivantes, notamment des cellules humaines de reproduction. Cela signifie
qu'un etre humain peut engendrer meme cent ans apres sa mort. Le biologiste
francais a ajoute que ces resultats pourront peut-etre un jour etre etendus
a tout l'organisme, ce qui pourrait assurer une longue survie. Des
experiences surprenantes de congelation a la susdite temperature, rendues
possibles grace a l'inhibition des organes conserves, ont ete decrites par
Rostand et ont ete effectuees par lui-meme et par ses assistants.
RADIOTELESCOPE GEANT (1957)
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En Virginie occidentale la Marine americaine installera un nouveau centre de
recherches; son cout global devrait atteindre 60.000.000 de dollars et sa
"piece" la plus importante devrait etre constituee par un gigantesque
radiotelescope qui sera le plus grand du monde, avec un diametre de 100 et
peut-etre de 120 metres. Ces informations ont ete donnees par le docteur
Robert Page, directeur du laboratoire de recherches de la Marine, qui a
ajoute que le radiotelescope en question devrait permettre d'apercevoir des
objets dans l'espace situes deux ou trois fois plus loin que ceux qu'on
reussit a apercevoir avec le telescope geant de mount Palomar.
PROPULSION SPATIALE A VOILES (1959)
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Un nouveau projet de bateau a voiles spatial a ete propose de nouveau par le
docteur T.G. Tsu, de la Westinghouse. La "voile" en question serait deplacee
par la pression des particules lumineuses emises par le Soleil et aurait un
diametre de 500 metres malgre cela elle ne peserait pas plus de 500 kilos au
total. En partant d'une orbite autour de la Terre, le voilier spatial
pourrait atteindre Mars en 112 jours a peine. Un projet de ce genre avait
ete elabore il y a plusieurs annees.
SIMULATION SPATIALE (1959)
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Le magazine sovietique Oniok a publie un long article consacre aux pilotes
russes selectionnes en vue des experiences futures de lancements sur des
trajectoires orbitales de vehicules habites. L'article cite les noms de
trois de ces pilotes.
Ce sont Alexei Gratchev, Alexei Belonkonev et Ivan Katchour. L'article met
en relief l'exceptionnelle conformation athletique de ce dernier, qui lui
aurait permis de resister a de tres fortes accelerations: les trois pilotes
auraient ete notamment soumis a des experiences de decompression explosive
qui reproduisaient au laboratoire ou, mieux, dans un simulacre de cabine
spatiale les conditions qui se produiraient a la suite d'une fuite soudaine
d'air.
L'article declare avec une satisfaction particuliere que Bolonkonev a souri
pendant cette experience. Le brave Bolonkonev etait cependant protege par
une combinaison spatiale a toute epreuve, contrairement aux chiens soumis
avec lui a la meme experience. On a vu dans ces cas le chien se gonfler
comme une poupee en caoutchouc, poursuit le periodique; et les rayons X ont
revele que dans ce cas la peau s'etait detachee de plusieurs centimetres du
corps. Il semble toutefois que si l'experience est de courte duree, les
chiens ne ressentent aucun effet de la decompression.
PROCHAINS LANCEMENTS VERS LA LUNE (1959)
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Le chef des recherches de l'U.S.A.F., le general S.E. Anderson, au cours
d'une conference de presse tenue a Milwaukee le 10 juin dernier, a declare
que l'aviation americaine effectuera cette annee trois tentatives de
lancement de fusees vers la Lune. La premiere de ces tentatives devrait
avoir lieu en aout prochain. Au cours de la discussion qui a suivi on a mis
en doute l'utilite reelle du lancement d'une fusee non montee sur la Lune;
le general a repondu en soulignant l'utilite de l'operation, qui permettra
d'obtenir des renseignements sur la constitution de notre satellite; il
serait egalement interessant de reussir a faire accomplir a la fusee lunaire
le fameux "huit", c'est a dire un tour circumlunaire suivi du retour vers la
Terre. Le meme circuit, comme on le sait. a ete etudie par les Russes, et
les projets spatiaux de la Convair et de la North Americain le considerent
comme un de leurs objectifs.
LA LUNE, SATELLITE-RELAIS NATUREL (1958)
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L'utilisation de la Lune comme station de repetition des signaux radio est
l'objet d'une etude par les techniciens de la Marine des Etats-Unis. A titre
d'essai on a lance depuis quelque temps vers notre satellite des signaux
radar de differentes frequences; les signaux de frequence plus elevee sont
revenus vers la Terre au bout de deux secondes et demi, en franchissant les
800.000 kilometres du voyage aller et retour. Les essais ont ete faits au
moyen de six stations radar de differentes frequences; la meilleure
frequence a ete celle de 300 impulsions a la seconde. Des 1951 deux
techniciens de la Marine americaine avaient deja obtenu un faible echo, ce
qui les avait persuades que la surface de la Lune, bien qu'accidentee,
pouvait se preter a la reflexion des ondes radio electriques des radars.
LES SOVIETIQUES ET LA LUNE (1959)
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Le professeur Koukharkine, membre de l'Academie des Sciences de l'URSS, a
accorde une interview au cours de laquelle il a fait plusieurs declarations
interessantes. D'apres le savant, les Russes ne s'engageraient pas en vain
dans l'effort en vue d'envoyer un satellite sur une orbite circumlunaire. En
effet, d'apres le professeur Koukharkine, des experiences de ce genre
seraient tres difficiles a realiser et en fin de compte elles ne
presenteraient que des avantages scientifiques tres limites. Par contre les
savants russes auraient l'intention d'intensifier leurs efforts en vue de
lancer bientot sur la Lune une petite station automatique pour le releve de
donnees concernant notre satellite. Grace a cette station, une nouvelle
branche de la science s'ouvrirait, la "selenologie", qui s'occupera de
l'etude de la conformation du sol lunaire.
AUSCULTATION A DISTANCE (1957)
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L'Institut Naval pour les recherches medicales de Bethesda (Maryland) a mis
au point un appareil special qui permet l'emission a distance des donnees
concernant les informations physiologiques sur les organismes vivants.
L'emission se produit au moyen d'impulsions electriques creees dans un corps
vivant et la conversion des donnees transmises s'effectue en equivalents
electriques. Les donnees qui peuvent etre enregistrees sur ruban magnetique,
concernent entre autres la temperature du corps et le volume de la
respiration, dont la connaissance est essentielle pour les prochains
lancements de fusees ayant a bord des animaux ou des personnes.
UNE FUSEE EN PLASTIQUE (1958)
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La premiere fusee construite en matiere plastique sera lancee d'un camp
experimental japonais dans les environs d'Alcita sur la cote
nord-occidentale de l'ile de Kiou-Chiou. Les dimensions de cette fusee sont:
longueur 2 m 70, diametre 18 centimetres, poids total au lancement 35
kilogrammes. Il s'agit d'une construction experimentale, destinee a baisser
le cout de production par rapport aux fusees metalliques jusqu'a 80 pour
cent, sans compromettre les caracteristiques techniques de l'engin. On
affirme en effet, que les fusees construites avec ce nouveau materiel sont
susceptibles d'atteindre des vitesses trois fois superieures a celle du son !
UN MONSTRE DE PUISSANCE (1959)
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La societe americaine General Electrics a recemment annonce officiellement
qu'elle est en train de mettre au point un moteur-fusee d'une puissance
exceptionnelle, qui approchera les 250 - 500.000 kg de poussee; il devrait
etre a meme de lancer dans une orbite stable un satellite artificiel de 10
tonnes. Le moteur pesera seulement 2.000 kilos; il fonctionnera a I'oxygene
liquide et au kerosene. Sans donner de details sur ce moteur-fusee, la
societe a toutefois affirme qu'il est concu selon une formule absolument
nouvelle.
LA TERRE RALENTIT (1958)
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Plusieurs savants anglais auraient constate apres de longues etudes
effectuees entre autre, au moyen d'une pendule atomique, que la vitesse de
rotation de la Terre a diminue de 5 milliardiemes de septembre 1955 a avril
1958. Ces calculs seraient confirmes par des observations faites au moyen de
methodes purement astronomiques par des savants americains. Aucune hypothese
sur les raisons qui determinent le phenomene n'a ete emise.
LA LUNE, TOUT DE SUITE ? (1959)
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Le Dr. Karel Rossar, chef de la Division Astronautique de la maison
americaine Convair, a declare dans une conference de presse le 9 juin
dernier (1958, ndlr) que les Etats-Unis sont en mesure de lancer un
satellite qui aurait les memes dimensions que le troisieme Spoutnik
sovietique, meme immediatement, a condition que le gouvernement fournisse
les fonds necessaires. D'apres le Dr. Rossar le succes pourrait etre obtenu
au moyen d une fusee combinee dont le premier etage serait represente par un
missile "Atlas" et le second par un missile "Thor". Cette combinaison,
a-t-il ajoute, pourrait egalement servir a lancer un homme dans l'espace et
a le reconduire sur la Terre. Si nous en prenions la decision, grace a
l'Atlas nous pourrions egalement atteindre la Lune. Bien que ces
declarations puissent paraitre un peu trop optimistes, on a l'impression que
les techniciens americains responsables imputent la cause de leur retard par
rapport aux Sovietiques exclusivement a des questions economiques et de
budget, ce qui nous semble un peu trop simpliste.
NOUVEAU MATERIAU (1959)
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On a produit en Russie un materiel vitreux micro-cristallin, plus dur que
l'acier et plus leger que l'aluminium, possedant de bonnes proprietes
mecaniques, thermiques et electriques. On prevoit que ce materiel sera
employe pour la construction des parties de fusees qui devront subir des
temperatures tres elevees. Il a ete denomme Sitall.
BIENTOT LES TELECOMMUNICATIONS PAR SATELLITE (1959)
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Dans le New Jersey, sur une colline dans les environs de la ville de
Holmdel, la Bell Telephone a commence la construction d'une centrale
telephonique destinee a capter et a transmettre des messages telephoniques
relayes par des satellites artificiels. La station en question sera munie de
deux antennes et sera employee dans le cadre du programme de la NASA pour
les telecommunications notamment pour etudier la qualite des signaux emis
par des localites eloignees des Etats-Unis et "reflechis" par les satellites
artificiels; la station spatiale permettra en outre d'etablir si les signaux
radio a bande large de la television peuvent permettre la diffusion de
programmes televisifs a l'echelle mondiale. Cependant, au debut, la station
utilisera des canaux telephoniques uniques et se servira de la surface de la
Lune en tant que surface reflechissante pour se relier avec la station de
localisation des satellites a Goldstone, en Californie, a une distance de
3700 km.
UN NOUVEAU TELESCOPE GEANT (1957)
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Il n'existe actuellement en Union Sovietique qu'un seul grand telescope,
ayant un diametre d'ouverture de 217 centimetres, c'est-a-dire tres
inferieur au telescope americain du Mont Palomar ainsi qu'a plusieurs grands
telescopes europeens. On prevoit cependant, avant 1960, l'installation en
Crimee d'un nouveau telescope de 265 cm, qui sera le troisieme du monde par
sa grandeur. On annonce egalement la fondation prochaine en Union Sovietique
de l'Institut d'Exploration du Cosmos (IEC), qui constituera probablement
une section de l'Academie des Sciences.
MERCURY : PREMIERS TESTS (1959)
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Une fusee Little Joe a ete lancee a une altitude de 60 km de l'ile de
Wallops et on l'a fait exploser au moment ou elle a atteint l'altitude
prevue. La fusee portait dans son ogive une capsule du type prevu pour le
projet "Mercury" mais realisee en simple tole, ayant pour but d'etudier
uniquement la resistance a la penetration dans l'atmosphere. La "Little Joe"
represente le premier pas vers la realisation du projet et elle sera
prochainement employee pour transporter tout d'abord des instruments, puis
des animaux-cobayes et peut-etre des hommes a des altitudes reduites, dans
le cadre de la preparation au lancement orbital qui sera effectue avec l'Atlas.
A dans trente-sept ans pour Space News InNet numero 108 ! ;-)
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