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Space News InNet numero 111




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Space News InNet numero 111                      samedi 9 novembre 1996
 

LE CLUB DES "RECUPERATEURS"
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L'echec du premier tir d'Ariane 5 avait entraine dans son malheur les quatre
satellites Cluster sur le remplacement desquels les responsables de l'ESA ne
se sont encore, a ce jour, guere exprimes. Non moins facheux sera le retard
de l'operation ARD (Atmospheric Reentry Demonstrator): le second vol
d'Ariane 5 ayant ete differe et destine a emporter deux satellites de
telecommunication fictifs.

C'est a l'automne 1997 que la troisieme Ariane 5 emportera une capsule
recuperable ARD en aluminium. Elle sera constituee d'une protection
thermique faite d'un tissu de silice, impregne de resine sur le bouclier et
de poudre de liege dans une resine phenolique sur le cone arriere. Ce vol
doit demontrer que les Europeens peuvent faire revenir un satellite et se
poser non seulement en lanceurs mais aussi en "recuperateurs".

Sont evidemment des recuperateurs patentes les champions du vol pilote. Mais
avant de mettre en orbite leurs astronautes et cosmonautes, Americains et
Russes avaient fait revenir des capsules pour acquerir une maitrise des
retours sur Terre. Et la divergence n'a cesse de s'accentuer entre les
satellites selon que l'on entend ou non les recuperer. Dans le cas ou ils ne
sont pas recuperes, ils devront bruler dans l'atmosphere. A cette fin, on
les construit avec des materiaux peu refractaires et on proscrit les pieces
massives, sachant qu'un objet compact de plus de 5 kg risque de se consumer
incompletement. Si le satellite doit, au contraire, etre recupere, on le
dote alors d'une solide protection mecanique et thermique lui permettant de
supporter l'embrasement lors de la traversee des couches denses de
l'atmosphere, avant l'ouverture d'un parachute a faible altitude…

Avec le risque que celui-ci ne fonctionne pas, ou encore que le retour ait
lieu n'importe ou. Il faudrait sans doute peu redouter que sa chute sauvage
fasse des victimes, tant est minime la surface occupee par les 5,8 milliards
d'habitants de notre planete: tous tiendraient dans le lac Leman. Un lourd
satellite devrait moins inquieter que les meteorites. Elles sont chaque
annee plusieurs a avoir des masses qui se chiffrent en tonnes: or, dans les
chroniques, on chercherait en vain une personne tuee de leur fait. Mais dans
l'absolu, les degats materiels pourraient etre gigantesques et,
psychologiquement, on ne saurait exclure qu'un "satellite fou" vienne
percuter un point sensible du globe. Meme si les scientifiques considerent
que pareille perspective transporte dans l'irrationnel, la sensibilite de
l'opinion est aujourd'hui vive a cette seule perspective: elle accepterait a
la rigueur le mal fait par une pierre celeste, pas celui du a un satellite.
Les responsables des programmes spatiaux ne sauraient l'ignorer. Ils doivent
prendre toutes les dispositions necessaires pour des retours en toute
securite, ce qui induit une autre distinction.

Historiquement, le troisieme "recuperateur" de satellites fut la Chine avec
ses FSW (Fanhui ShiWeixing) aux fortunes diverses. Nous n'avons pas oublie
l'emotion soulevee par la capsule FSW-1 5, lancee le 8 octobre 1993 dont,
dix jours plus tard, la retrofusee avait fonctionne a l'envers. Ainsi
avait-elle envoye le satellite a 3.000 km et plus de 28 mois s'etaient
ecoules avant son retour le 12 mars 1996, on n'a jamais su exactement ou:
dans l'Atlantique selon les Americains, dans le Pacifique selon les Russes
sans causer de dommage mais apres avoir fait grand peur.

Le meme discours pourra etre tenu en ce qui concerne l'Allemagne et le
Japon. Ils font partie du club des "recuperateurs" dans la mesure ou leur
capsule Express (derivee de celle d'un missile russe) put apres avoir ete
lancee d'Uchinora (Japon) le 15janvier 1995 revenir toute seule non pas en
Australie, ou une infrastructure avait ete creee pour l'accueillir, mais
dans le nord-est du Ghana apres deux revolutions: le hasard fit bien les
choses en la ramenant sur un continent. Le systeme de rentree joua son role
et meme les representants allemands, arrives sur les lieux, constaterent que
l'une des sept experiences embarquees, Hipmex (pour etudier la resistance de
materiaux assurant une protection thermique), avait parfaitement fonctionne.
Il demeure que le deroulement de l'operation avait echappe au controle des
techniciens.

Avec la station orbitale Alpha, les problemes de recuperation prendront un
tour aigu. L'accent est mis sur la fiabilite des systemes qui desserviront
la station internationale, a la fois pour garantir la securite des equipages
et compte tenu d'une hantise des rentrees incontrolees.

Les Europeens entendent ainsi donner une demonstration de la fiabilite de
leur ARD, realisee dans le cadre du programme MSTP (Manned Space
Transportation Program) de l'ESA, dont la premiere phase s'est deroulee le
19 juillet. Lachee d'une altitude de 23.000 m, un modele reduit d'ARD a
permis de tester le systeme de parachutes (un parachute extracteur de 0,9 m,
un parachute de freinage de 5.8 m et, enfin, trois parachutes principaux de
22,8 m), une balise Sarsat ayant rendu sa recuperation rapide dans la
Mediterranee. La seconde phase consistera a faire entrer dans l'atmosphere
une capsule ARD animee d'une vitesse cosmique apres un vol quasi orbital qui
l'aura elevee a 980 km. Alors il sera etabli qu'entre la Terre et une
station, les Europeens assureront des liaisons de bonne qualite dans les
deux sens. Cela malheureusement avec un an de retard. Or, c'est la un temps
considerable dans la tres mouvante periode actuelle, ou de grandes
cooperations internationales s'esquissent. Avec la constatation que,
concretement, l'Europe ne s'est toujours pas introduite dans le club des
"recuperateurs".

A. Ducrocq, Air & Cosmos


LA CHINE VEUT AMELIORE LA FIABILITE DE SES LANCEURS
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La Chine, qui accueillait cette annee, pour la premiere fois, le congres
mondial d'astronautique, a quelque peu decu les experts occidentaux curieux
de decouvrir les arcanes de l'astronautique chinoise et en particulier ses
fusees Longue Marche. Mais, les representants officiels ont ete tres
discrets sur le sujet. A l'exception d'une visite, tres limitee, d'un des
constructeurs de fusees jusqu'alors "secret" de Pekin qui nous a cependant
permis de reconstituer le programme complet et inedit des cinquante
lancements de fusees chinoises realises depuis le premier tir de Longue
Marche d'avril 1970.

A l'exception aussi d'une presentation generale qui nous a pourtant appris
les grandes lignes de l'evolution du programme spatial chinois A savoir que
Pekin se prepare aux vols habites qui n'auront cependant pas lieu avant la
fin de la decennie et prevoit de developper un lanceur lourd capable de
placer 20 t en orbite basse Assez pour transporter une mini-navette et des
elements de station orbitale dont l'etude est, semble-t-il, deja engagee
dans certains etablissements de la China Space Corp (CASC) qui employe
250.000 personnes.

Mais, dans l'immediat, le souci principal des Chinois est de redonner une
credibilite a leurs fusees Longue Marche. Credibilite perdue au terme d'une
serie d'echecs qui, depuis un an et demi, a touche trois des nouvelles
fusees chinoises destinees en particulier aux vols commerciaux. A savoir,
les LM-2E, LM-3 et LM-3B. Apres deja une serie noire qui avait affecte les
Lm-2E et LM-3 en 1991-92. Et apres que les Longue Marche aient connu une
suite ininterrompue de succes de debut 1984 a fin 1990.

Ainsi, la fiabilite des lanceurs chinois qui, globalement, s'etablissait a
78% de reussite sur les 26,5 ans d'activite, s'est elle degradee
serieusement depuis 6,5 ans (debut des vols commerciaux) pour n'atteindre,
sur cette periode, que 64% et tomber ensuite, depuis 1,5 ans a 50% et meme
seulement a 33% de succes au premier semestre 1996.

Au point que des clients americains comme Echostar qui avait deja lance un
premier satellite avec Longue Marche (en decembre 1995) n'ont pas souhaite
renouveler l'experience et ont prefere confier leurs prochains satellites a
des fusees americaines ou europeennes . Cette situation a risque n'est pas
non plus passe inapercue des assureurs qui ne cotent plus les fusees
chinoises, ce qui tend encore a dissuader les operateurs de satellites
commerciaux d'utiliser les Longue Marche.

Les Chinois sont cependant conscient de la gravite de la situation. Au point
qu'un responsable, Li Jian Zhong, president de l'Academie chinoise des
lanceurs (CALT), a declare, pour la premiere fois publiquement, a l'occasion
du congres de Pekin, que la priorite etait desormais non plus de fournir des
lanceurs a bas prix mais d'ameliorer la fiabilite et la securite des fusees
Longue Marche. 

La Chine a cependant perdu de nombreux clients et son activite de lancements
est provisoirement en sommeil, le temps de corriger les defauts techniques
de ses fusees. On pouvait d'ailleurs se rendre compte de cette inactivite,
cette semaine, en visitant le champ de tir de Xi-Chang ou aucune fusee
n'etait visible ou en preparation. Alors que ce champ de tir est en principe
la plus active des bases de lancements chinoises depuis 1990. L'autre champ
de tir, de Jiuquan, utilise depuis le debut des lancements chinois, se
limitant desormais, sauf rares exceptions, a un seul tir par an, en principe
pour lancer un satellite d'observation a capsule recuperable FSW.

Il est pourtant remarquable qu'avec une activite aussi limitee, Jiuquan
n'ait connu aucun echec depuis 1980, alors qu'au contraire Xi-Chang les ait
accumules depuis sa mise en service en 1984 et plus particulierement dans
les annees 1991-92 et 1995-96.

Aussi, au palmares des tirs, Xi-Chang arrive-t-il dernier avec seulement
71,4% de reussite (6 echecs sur 21 tirs), alors que Jiuquan atteint 81,5% (5
echecs sur 27 tirs). La troisieme base de lancement, a Taiyuan, n'ayant
jusqu'a present effectue que deux tirs (reussis), en 1988 et 1990,
essentiellement pour lancer des satellites meteo FY-1 avec des LM-4.

Il faut dire que les Chinois ont un programme de lanceur assez complexe...
d'un point de vue occidental. La Chine a en effet mis en oeuvre pas moins de
dix fusees differentes en deux decennies et demies dont sept sont encore en
service et deux autres en developpement les LM-2E/SD et LM-1D pour entrer en
service en et apres 1997. 

Avec egalement en perspective de nouvelles LM3C et LM-4B. En outre, les
Longue Marche sont construites par deux entites differentes et concurrentes:
la Chinese Academy of Launch Vehicle Technology (CALT) de Pekin et le
Shanghai Bureau of Astronautics (SBA) alias Shanghai Academy of Spaceflight
Technology (SAST). La premiere a realise les fusees LM-1, LM-1D, LM-2/2A et
2C, LM-2E, LM-3A et 3B et la seconde les FB-1, LM-2D et LM-4; les deux
constructeurs ayant par contre collabore au LM-3.

Au palmares des constructeurs, l'un et l'autre ont eu leurs series noires la
SAST avec le FB-1 (50% de reussite) et le LM-3B (0%) et la CALT avec les
LM-2 et 3 (71 et 73%), mais aussi leurs series a succes. Ainsi, cinq
lanceurs chinois n'ont eu aucun echec, ce sont les LM-1, LM-2C, LM-2D, LM-3A
et LM-4A. Mais, ces fusees n'ont encore que tres peu servi et seul le LM-2C
affiche, apres 14 tirs, un score de succes de 100%.

Pierre LANGEREUX 


LA FUSEE CYCLONE A PARTIR DE 100 MILLIONS DE FRANCS
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Satellite Delivery Systems, filiale commune de Rockwell Aerospace (USA) et
Youjnoye (Ukraine), a obtenu l'accord du departement d'Etat americain pour
commercialiser le lanceur Cyclone. La firme a ouvert deux bureaux a Downey
(Californie) et Francfort (Allemagne) -pour vendre des tirs des deux
versions de la fusee ukrainienne dont 214 exemplaires ont ete lances depuis
1969 avec un taux de reussite de 98,1 %. Le Cyclone est derive du missile
sovietique R-36 (SS-9) utilise, au temps de la "guerre froide", pour
satelliser les bombes semi-orbitales (FOBS) a partir de 1966. Elle avait
servi, en version bi-etage (Cyclone-2), aux Sovietiques pour lancer de
Baikonour (Kazakhstan) les antisatellites (ASAT) et les satellites de
surveillance oceanique (RORSAT). Depuis 1977, la version tri-etage
(Cyclone-3) sert, depuis Plessetsk (Russie), a lancer divers satellites
russes (telecommunications, meteo, teledetection, ecoute electronique,
geodesie, etc.).

La version Cyclone-3 lance de 2,1 a 3,6 t sur des orbites circulaires
inclinees a 73,5 degres ou 82,6 degres. Elle n'a encore jamais servi pour
les tirs polaires (98 degrés), car elle devrait survoler les USA. C'est pour
cette raison que les satellites polaires russes sont lances de Baikonour par
des fusees Vostok et Zenith.

Pour obtenir des performances identiques depuis Baikonour avec le Cyclone-2,
la fusee est dotee d'un moteur d'apogee supplementaire de Youjnoye. Cet
etage de 500 kg a moteur reallumable (14 fois) peut emporter jusqu'a 700 kg
d'ergols stockables (N204-UDMH). Devoile au congres de Pekin, cet etage a
deja servi plus de cinquante fois (probablement sur les RORSAT, dont le
reacteur nucleaire etait, en fin de mission, place en orbite de parking a
1.000 km).

"La Cyclone est entierement fabriquee a Dniepropetrovsk, en Ukraine, mais la
production est aujourd'hui limitee", a declare Jayne Schnaars de Satellite
Delivery Systems. Une partie du prix de vente sera reversee aux Forces
spatiales russes pour les services de lancement a Plessetsk et Baikonour. Un
accord entre les agences spatiales russes et ukrainiennes garantit le libre
acces aux cosmodromes jusqu'en 2006.

SDS estime possible de realiser 20 tirs par an de Cyclone depuis les deux
cosmodromes a partir de 1999-2000. Mais au-dela, la firme envisage, si le
marche se developpe comme prevu, de lancer la Cyclone depuis d'autres sites
comme l'Alaska, Alcantara (Bresil), Darwin (Australie), San Marco (Kenya),
Cape Canaveral (Floride) ou Vandenberg (Californie). Par ailleurs, Youjnoye
etudie avec Dasa (Allemagne) la possibilite de tirer des Cyclone de Kourou,
en Guyane francaise.

Les Cyclone de SDS vont etre en competition avec les lanceurs Delta-2 de
McDD, Soyouz de Starsem ou Longue Marche de CGWIC (Chine) pour les
constellations de satellites (Iridium, Globalstar, etc.).

SDS va par ailleurs se retrouver dans le giron de Boeing qui vient de
racheter Rockwell Aerospace pour former Boeing North American. Boeing, a par
ailleurs un accord avec Youjnoye pour commercialiser les Zenith tires depuis
une plate-forme offshore pour former le lanceur commercial Sea Launch. Mais,
selon Paul Bialla, directeur des operations de Rockwell Aerospace, "la
fusion des deux activites de lanceurs n'a pas encore ete discutee entre les
deux firmes". Boeing fait donc une entree en force dans les lanceurs
commerciaux. Par ailleurs, l'avionneur americain a aussi fait une
proposition de lanceur lourd pour le programme EELV de l'USAF.

Christian LARDIER 


FIN DU SATELLITE RUSSE COSMOS-2320
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Le satellite militaire russe Cosmos2320, qui avait ete lance le 29 septembre
1995, est retombe dans l'atmosphere le 28 septembre au terme d'une mission
orbitale d'un an. C'etait l'unique satellite de reconnaissance optique en
service, qui n'a pas encore ete remplace comme cela etait le cas jusqu'a
present.

C'etait un engin de cinquieme generation a imagerie digitale qui assurait
une surveillance permanente du globe. Les autres satellites de troisieme et
quatrieme generation ont une duree de vie plus courte car ils utilisent des
capsules pour recuperer les films. Il s'agit des Kometa et des Yantar dont
la mission dure respectivement 14 j et 70 j. Ils sont generalement lances au
printemps depuis plusieurs annees. Mais cette annee, la Russie a eu beaucoup
de problemes avec les satellites militaires d'observation optique. Le
Cosmos-2331, lance le 14 mars, etait un Yantar dont la mission devait
s'achever le 23 mai. Mais, compte tenu de l'echec du lancement d'un Kometa,
le 14 mai, la mission de Cosmos-2331 a ete prolongee de 19 j, jusqu'au 11
juin. Dix jours plus tard, un autre satellite Yantar etait lance sans
attendre le resultat de la commission d'enquete sur l'echec precedent. Une
precipitation qui a conduit a un nouvel echec le 21 juin. Pour finir, le
remplacement du Cosmos-2320 n'a pas ete assure !


DEUX SATELLITES SUR PEGASE-XL
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Les satellites SAC-B et HETE devait etre lances le 30 octobre par une fusee
aeroportee Pegase-XL de Wallops Island. SAC-B (Satellit de Aplicaciones
Cientificas) de 181 kg est le premier satellite argentin realise en
cooperation avec la NASA. Il est dote de trois instruments pour l'etude des
sursauts gamma, du rayonnement X solaires et des emissions X galactiques.
Quant au HETE (High Energy Transient Experiment) de 726 kg, il etudiera
aussi les sursauts gamma dans differentes longueurs d'ondes (UV, X et
gamma). Il possede un recepteur GPS de Sextant-Avionique fourni par le CNES
dans le cadre d'une contribution a ce programme de la NASA.


LANCEMENT DE SIRTF EN 2001
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La NASA a finalement attribue un contrat de 400 M$ (2 milliards de francs) a
Lockheed Martin et Ball Aerospace pour la realisation du satellite
d'astronomie infrarouge SIRTF. A l'origine, il faisait partie du programme
des satellites astronomiques qui comprenait le telescope Hubble, le Gamma
Ray Observatory (GRO), puis le satellite AXAF, dont le lancement est prevu
en aout 1998. Apres plusieurs revisions du projet, SIRTF est devenu un
satellite de 750 kg dote d'un telescope de 85 cm de diametre. Il sera lance
par une fusee Delta-2 en 2001 pour succeder au satellite europeen ISO.


NOUVEAUX LANCEURS US EN PROJET
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Alliant Techsystems a recu une lettre d'intention de Space Systems/Loral
pour dix lancements de satellites entre 2002 et 2006 a l'aide du futur
lanceur EELV. Or, Lockheed Martin, McDonnell Douglas, Boeing-Rockwell et
Alliant Techsystems sont en competition pour ce programme de l'USAF, dont le
vainqueur ne sera designe qu'en 1998. En outre, la firme privee Kistler
Aerospace Corp propose pour 1999 un nouveau lanceur K1 dont les deux etages
seront dotes de moteurs russes NK-33. Enfin, la firme Kelly Space &
Technology Inc a recu une lettre d'intention de Motorola pour dix lancements
sur /e futur lanceur aeroporte Eclipse a partir de 1999. Largue d'un B747,
Eclipse est egalement propulse par un moteur NK-33. Il devrait lancer 1,5 t
pour de 8,9 M$ (44,5 millions de francs).


LE SATELLITE ASIASAT-4 EN 1999
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La compagnie Asiasat de Hong Kong va commander un quatrieme satellite de
telecommunications pour 1999. Sur son second satellite lance par une fusee
chinoise LM-2E le 28 novembre 1995, neuf des seize repeteurs en bande Ku ne
fonctionnent pas correctement. Cette perte de performance sera en partie
compensee par le lancement d'Asiasat-3 au moyen d'une fusee Proton en 1997. 


LES NEWS
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Chine

Lancement reussi du satellite recuperable FSW-2-3 le 20 octobre, de la base
de Jiuquan, par une fusee LM-2D.

Le commandant de la station orbitale internationale Alpha sera americain. En
mai 1998, le premier equipage de la station sera compose de Anatoli
Soloviev, Serguei Krikalev et William Shepherd.

Europe

Le lancement d'Ariane V92 (modele 44L) avec les satellites Measat-2 et
Arabsat-2B est prevu pour le 13 novembre de Kourou.

Japon

Mitsubishi Electric va construire des satellites commerciaux de
telecommunications a partir de 2000. Actuellement, le Japon ne dispose que
des satellites experimentaux de la NASDA, les satellites commerciaux etant
achetes aux Etats-Unis.

Russie

Le lancement du vaisseau cargo Progress M33 a ete reporte du 15 octobre a la
mi-novembre. 


SUR LE WEB
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Inauguration d'une nouvelle page sur le site de Space News: "Les Amateurs".
Cette page presente les meilleures photos astronomiques prises par les
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Si vous voulez qu'une de vos photos figure dans cette rubrique, n'hesitez
pas a me la transmettre a mon adresse e-mail: etiennj@interpac.be


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