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Space News InNet numero 147
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Space News InNet numero 147 dimanche 4 mai 1997
SOMMAIRE
Hipparcos et le nouveau cadastre de l'Univers
RKA attend plus de 400 milliards de roubles pour la station Alpha
Le budget du CNES
ILS lancera huit Proton commerciaux en 1997
LES NOUVEAUX PROJETS DE LA NPO LAVOTCHKINE
Le budget de la NASDA est en hausse de 2%
HIPPARCOS ET LE NOUVEAU CADASTRE DE L'UNIVERS
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Au siecle dernier, le monde litteraire avait vecu la memorable bataille
d'Hernani dans laquelle les Anciens et les Modernes s'etaient affrontes. Le
monde astronomique pourrait se trouver entraine dans une bataille
d'Hipparcos, car tous ses resultats ne sont pas unanimement acceptes. Ils
sont en effet assez etonnants si l'on exclut toute introduction d'un virus
dans le logiciel de depouillement des mesures qui etait tres subtil. Le
satellite europeen avait en effet mesure des distances angulaires entre des
couples d'etoiles et leurs variations; il s'agissait d'en deduire un corpus
des donnees astrometriques et de leur evolution.
Parmi ces resultats a figure une determination des parallaxes de 100.000
etoiles: entendons que leur eloignement a pu etre calcule a partir de
triangulations. Les moyens conventionnels atteignaient une centaine
d'annees-lumiere. Hipparcos a permis d'investiguer 10 fois plus loin et de
s'interesser notamment a la Polaire, terminant la Petite Ourse dans une
zone du ciel ou les objets tres brillants n'abondent pas. Assez facile a
reperer en prolongeant 5 a 6 fois le segment forme par les etoiles de garde
de la Grande Ourse (celles qui sont a l'oppose de la queue), l'Etoile
polaire est utilisee pour trouver le pole nord celeste dont elle est a
moins de 50', toujours visible dans notre hemisphere a toute heure de la
nuit en toute saison.
Mais a quelle distance faut-il la situer ? Les donnees d'Hipparcos ont
conduit Michel Feast, de l'universite sud-africaine de Cap Town, et Robin
Catchpole, du Royal Greenwich Observatory de Cambridge, a reviser en baisse
son eloignement, successivement estime a 900 annees-lumiere puis a 650. La
Polaire serait a 430 annees-lumiere seulement.
Et les astronomes s'interessent directement a cette etoile. C'est une
geante dont, au siecle dernier, Ludwig Seidel et Julius Schmidt avaient mis
en evidence la variabilite en montrant, a l'observatoire Lick, que son
eclat fluctue de quelque 10 % sur une periode de 4 jours. Sans que l'on se
trouve toutefois en presence d'une Cepheide standard nous voulons dire du
meme type que 8 de Cephee car sa variabilite est variable: dans la seconde
moitie du XXe siecle, sa fluctuation d'eclat n'a cesse d'etre toujours plus
faible jusqu'a devenir inferieure a 4 % en 1980 et, en 1985, a n'etre plus
mesurable. Une veille organisee en 1994 par l'universite de Toronto
permettait de constater sa stabilite.
Mais cela plongeait alors les astronomes dans un abime de perplexite. Ils
n'avaient a la verite jamais compris le scenario des Cepheides, ayant
seulement admis que, pour rendre compte des variations de luminosite sur
des periodes se mesurant en semaines ou en jours, on devait s'orienter vers
des explications non pas thermonucleaires (l'energie creee au cœur d'une
etoile met des millions d'annees pour atteindre sa surface) mais physiques,
comme si l'etoile "respirait" parce que des convections dans des couches
proches de sa surface etaient creatrices de blocages, a l'origine
d'oscillations de relaxation. Au demeurant, le cas de la Polaire n'est pas
exceptionnel: les astronomes citent l'exemple de l'etoile RU dans la
constellation de la Girafe ayant cesse d'etre une variable mais l'etant
redevenue en 1990. Avec toute la riche information scientifique pouvant
etre attendue d'un changement de categorie. Et en meme temps une incitation
a faire preuve d'une certaine prudence quant a l'emploi des Cepheides comme
indicateurs de distance. En 1912, l'astronome americaine Henrietta Leavitt
montrait en effet qu'un rapport direct existe entre leur periode et leur
luminosite absolue. Harlow Shapley avait en 1916 l'idee d'utiliser cette
relation pour evaluer l'eloignement d'une Cepheide: sa periode revelant sa
magnitude absolue, il suffit de la comparer a sa magnitude relative.
Or un suivi par Hipparcos de 223 Cepheides normales a appris que leur
eloignement devait etre non pas reduit comme celui de la Polaire, mais au
contraire accru en moyenne de 10 % (ce qui leur vaudrait un eclat superieur
de 20 %). Cela fait entrevoir pour la constante de Hubble mesurant la
vitesse d'expansion de l'univers une valeur propice a un compromis: il ne
semble pas encore en vue. Il en a toutefois ete fortement question a la
conference organisee en fevrier par la Royal Astronomical Society pour une
recadastration de l'Univers. Nombre de participants ont apprecie l'apport
d'Hipparcos, complexe puisqu'apres avoir rapproche la Polaire, puis eloigne
les Cepheides standards, il a rapproche les variables de type Mira dont il
a etudie 16 specimens, ramenant notamment l'eloignement de R Leonis de 390
a 330 annees-lumiere.
Le resultat majeur confirme par Neill Reid de l'ESA est en tout etat de
cause une augmentation des distances d'environ 10 % aux confins de la Voie
Lactee: Hipparcos a repousse le Grand Nuage de Magellan de 163.000 a
180.000 annees-lumiere. Et si nous nous eloignons significativement de la
Voie lactee, en nous interessant notamment aux galaxies de l'amas Virgo,
dont la visee des Cepheides par Hubble avait naguere fait sensation car on
ne s'attendait pas a ce qu'elles se revelent aussi proches, c'est pour
decouvrir egalement des objets en fait plus loin que ce que l'on croyait,
de sorte que les indices se multiplient annonciateurs, a terme, d'un
rapprochement entre des chronologies actuellement conflictuelles. Onze
milliards d'annees seraient imputes aux plus anciens amas globulaires de la
Voie lactee, avec quelque incitation a estimer finalement l'univers vieux
de 13 a 14 milliards d'annees.
RKA ATTEND PLUS DE 400 MILLIARDS
DE ROUBLES POUR LA STATION ALPHA
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Une interview de Alexandre I. Medvedtchikov, Directeur general adjoint,
charge des affaires internationales de l'Agence spatiale russe (RKA).
Propos recueillis par Pierre Langereux (Air & Cosmos)
PL : Quels sont les programmes internationaux les plus importants dont vous
vous occupez ?
"Ce sont les projets de satellite de telecommunications Sesat, de systeme
de navigation Glonass-Egnos, de lanceur commercial Sea Launch et de station
spatiale internationale Alpha..."
PL : Comment s'organise la competition parmi les firmes russes pour les
satellites de telecommunications ?
"La RKA est favorable a la competition dans le domaine des satellites de
telecommunications, pas seulement pour les projets internationaux mais
aussi pour ceux de la Russie. C'est tres bien qu'il y ait une competition
entre Energya, Lavotchkine et NPO PM...
"La RKA ne donne pas d'instruction a l'industrie, surtout s'il s'agit d'un
projet commercial ou s'il n'y a pas de financement gouvernemental... Nous
n'intervenons pas. Ainsi, il y a deux projets en cours, en parallele,
chacun avec son financement et son client: Yamal d'Energya et Sesat de NPO
PM."
PL : Comment sont finances les projets nationaux de satellites de
telecommunications ?
"Le budget est etabli par le Comite d'Etat pour les telecommunications. Ce
budget est en general vote tres tard... sauf pour cette annee, il a ete
confirme par la Douma. Une partie du budget, concernant le segment spatial,
est redonne pour execution a la RKA."
PL : Est-il exact qu'il y ait encore des difficultes de financement de la
participation russe a Alpha ?
"C'est vrai. Il y a encore un probleme de financement en 1997, comme deja
en 1996 (la RKA attend les credits du gouvernement russe; Ndlr). Mais ce
n'est pas un probleme propre au seul programme de station internationale,
c'est aussi le cas des programmes nationaux de la RKA.
"Pour le module de service, on doit resoudre le probleme financier en
avril... Nous pensons que les promesses doivent etre tenues...
"On a dit a la NASA (qui a envoye une delegation fin mars en Russie, Ndlr)
que si la decision est prise fin avril debut mai, il est encore temps de
realiser le module comme prevu.
"Mais, je ne veux pas donner de date pour la livraison du module (deja
repoussee a decembre 1998, Ndlr). Car tout le monde n'est pas d'accord sur
le calendrier."
PL : Quels credits attendez-vous en avril pour le module de service ?
"Le chiffre initial de 100 M$ (400 Md Roubles) donne debut fevrier n'est
plus valable...C'est maintenant un peu plus de 100 M$..."
PL : Manquez-vous de credits pour les operations au cosmodrome de Baikonour
?
"S'il manquait des credits a l'agence, cela generait partout. Mais, s'il
fallait de l'argent pour Baikonour, on le trouverait... En faisant des
choix sur les differents postes budgetaires..."
PL : Quid du probleme d'environnement au nouveau cosmodrome de Swbodny ?
"Je pense que le probleme est un peu exagere (apres le premier tir de fusee
Start par les Forces spatiales, Ndlr). C'est clair que si l'on a prevu une
zone pour la retombee des etages de fusees, c'est qu'il n'y a pas de
danger. Il est d'ailleurs deja prevu d'utiliser Svobodny pour des
lancements commerciaux. A commencer par un satellite americain cette annee.
Svobodny est utilise par les Forces spatiales, mais pas encore pour la
RKA."
PL : Ou en est la commercialisation des fusees russes ?
"Pour le Proton, il y a suffisamment de commandes, le carnet de commandes
est rempli... "II y a aussi des commandes commerciales, hors contrats
d'Etat, pour les autres fusees russes: Start, Cosmos et Soyouz."
PL : Qu'en est-il de l'utilisation de fusees Zenith pour le Sea Launch ?
"II y a un probleme de droit international a resoudre concernant la
designation du gouvernement ayant l'autorite et la responsabilite de
lancement de ces fusees, en mer, hors d'un territoire... (Quatre Etats sont
concernes: Etats-Unis, Norvege, Russie et Ukraine; Ndlr.)"
PL : Quels espoirs placez-vous dans Starsem ?
"On a de serieux espoirs dans cette societe franco-russe qui commercialise
les fusees Soyouz, en particulier parce qu'elle associe la RKA... D'apres
ce que je sais, Starsem fonctionne bien (le Soyouz de Starsem vient
d'ailleurs d'etre retenu pour lancer la nouvelle sonde Cluster de l'ESA,
Ndlr). Je pense que Starsem peut fonctionner mieux que ses predecesseurs
... en evitant leurs erreurs."
PL : Mir vient de subir de serieux incidents, quelle est sa duree de vie
residuelle ?
"Il y a toujours des difficultes avec les vols habites, heureusement pas
toujours aussi graves que ceux survenus recemment. Mais il ne faut pas
depasser la limite... Pour l'eviter, tous les ans, une reunion de tous les
participants donne son accord a la poursuite des vols pendant un an. Pour
lors, on espere pouvoir continuer d'utiliser Mir jusqu'en 1999-2000."
PL : Y aura-t-il de nouveaux astronautes etrangers a bord de Mir ?
"Deux vols d'astronautes francais sont prevus, I'un cette annee et l'autre
en 1999. Et il y en a d'autres en discussion... Il reste encore un ou deux
creneaux de libres pour des vols d'astronautes etrangers jusqu'en 2000."
LE BUDGET DU CNES RESTE STABLE A 12,5 MdF
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Le CNES a presente son budget 1997 le 11 avril, ce qui n'avait pas ete le
cas l'annee derniere en raison de la nomination du nouveau president Alain
Bensoussan. Il reste stable a 12,5 MdF, dont 9,26 MdF de subvention d'Etat
(investissement et fonctionnement) et 3,27 MdF de ressources propres. Selon
Alain Bensoussan, "la stabilite, c'est ce que l'on peut esperer de mieux".
Les ressources propres comprennent 1.476 MF de financement DGA pour les
programmes Helios-1 et 2, ainsi que des etudes specifiques (contre 1.410 MF
en 1995). Cette somme provient du budget spatial militaire qui sera cette
annee de 3,29 MdF. Au total, le spatial civil et militaire francais s'eleve
a 14,35 MdF. Les autres ressources propres incluent 610 MF de participation
de l'ESA au fonctionnement et aux investissements du Centre spatial
guyanais (CSG), 395 MF pour les prestations fournies pour Arianespace au
CSG et en metropole, 131 MF pour l'exploitation des satellites Spot,
Helios-1 et d'experiences scientifiques, 123 MF pour les prestations de
mise et de maintien a poste de satellites par le centre spatial de
Toulouse, 110 MF pour les participations etrangeres aux programmes Spot et
Vegetation, 59 MF pour les prestations au profit des industriels de la base
spatiale en Guyane, 33 MF pour les redevances du patrimoine CNES en
metropole et en Guyane, 8 MF pour les vols en ballons, ainsi que les
produits financiers. En outre, le CNES a engage un important programme de
reduction des dettes qui s'elevent aujourd'hui a un peu moins de 2,8 MdF.
L'an dernier, la dette avait ete reduite de 850 MF, et un effort encore
plus grand sera realise en 1997 et 1998, l'objectif etant d'avoir un
endettement nul en 2000 ou 2001.
La contribution de l'ESA, qui s'eleve a 5.022 MF dont 3.238 MF sont geres
par le CNES dans le cadre du programme Ariane, represente 40 % du budget
comme en 1995. Seulement 8,9 % de cette contribution vont a la station
orbitale internationale dont Alain Bensoussan ne peut pas imaginer qu'elle
se fasse sans la Russie.
Le CNES est donc resolument engage dans son nouveau plan strategique qui
prend en compte les modifications geopolitiques, economiques et budgetaires
de ces dernieres annees. Le CNES tente d'elaborer une strategie commune
avec ses trois partenaires principaux : Etats-Unis, Russie et Japon qui ont
aussi un plan strategique. Le plan strategique comprend desormais huit
programmes "thematiques" et sept "transverses". Les huit themes sont les
lanceurs, l'observation de la Terre, les telecommunications, la
localisation et la navigation, l'homme dans l'espace, la connaissance de
l'Univers, la microgravite, ainsi que l'alerte, l'ecoute et la surveillance
de l'espace. A ce sujet, un groupement d'une dizaine de personnes provenant
de la direction des programmes du CNES et du service d'architecture de la
DGA sera mis en place a Toulouse pour s'occuper de l'architecture des
systemes spatiaux de defense. Les sept "transverses" sont la technologie
des vehicules spatiaux et des lanceurs, les nouvelles technologies et
microsystemes, les reseaux multimedia et constellation de satellites,
l'acquisition et le traitement de l'information, les systemes
informatiques, les methodes et outils de conception, ainsi que
l'architecture des systemes orbitaux.
Toutefois, Alain Bensoussan a note que les telecommunications et la
navigation ont un financement qui ne correspond pas a l'importance de ces
secteurs d'activite tant au niveau national qu'europeen. Le programme
Spot-5, qui etait de 6 MdF en 1994, a ete reduit a 3,6 MdF. Quant au
satellite de telecommunications experimental Stentor, dont le cout initial
etait de 3 MdF, il a ete reduit a 2,5 MdF (charge utile comprise). Ainsi,
une economie de 2,9 MdF a ete realisee en deux ans.
Les nouveaux projets se font desormais avec la plate-forme de
mini-satellite Proteus dont le premier exemplaire servira au satellite
d'altimetrie oceanographique Jason. Le cout d'un tel satellite, qui se
situe autour de 500 MF, permettra de faire plus avec moins de moyens.
Jason, par exemple, sera trois fois moins cher que Topex-Poseidon, tout en
faisant mieux.
Enfin, la reorganisation du CNES a ete achevee avec la nomination du
directeur des relations industrielles et des filiales. Il s'agit de
Christian Saguez, qui vient de la societe Simulog, filiale de l'INRIA dont
Alain Bensoussan etait le directeur. Il aura notamment en charge la
realisation du Guide du partenariat, qui est au cœur de la strategie du
CNES, l'un des premiers centres d'excellence en technologie et systemes
spatiaux dans le monde.
Christian LARDIER, Air & Cosmos
ILS LANCERA HUIT PROTON COMMERCIAUX EN 1997
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Krounitchev, le constructeur des fusees russes Proton, se prepare a
effectuer cette annee du cosmodrome kazakh de Baikonour huit lancements
commerciaux de satellites de telecommunications etrangers, tous assures.
Parmi lesquels deux lancements en grappes de sept mini-satellites de
telephonie mobile Iridium de Motorola - le premier a ete lance le 18 avril
- assures via ISB.
Ces lancements d'iridium sont aussi couverts en risques aux tiers pour la
somme record de 500 M$ (2,75 MdF). Les six autres vols de Proton de 1997
seront, comme ceux de 1996, assures en responsabilite civile pour
"seulement" 300 M$ (1,65 MdF).
C'est ce qu'a annonce, debut avril, Youri G. Korechine, charge de la
gestion des risques spatiaux au departement "affaires juridiques et
contractuelles" de Khrounitchev. Departement cree en 1993 par le
constructeur russe pour l'assurance en dommages aux tiers des lancements de
fusees Proton.
L'annee derniere, les deux vols commerciaux de Proton concernaient les
satellites de telecommunications occidentaux Astra 1F et Inmarsat 3/F2
assures respectivement pour 200 millions d'Ecus (1,3 MdF) et 120 millions $
(360 MF).
Ils furent assures par la compagnie Ingosstrakh (la loi exigeant que
l'assureur soit une compagnie de droit russe) aupres du courtier
britannique Johnson & Higgins (recemment rachete par l'americain Marsh &
Mac Lennan). Ces tirs furent realises en mai et septembre par International
Launch Services (ILS) qui reunit l'americain Lockheed Martin, Khrounitchev
et la RKA.
LES NOUVEAUX PROJETS DE LA NPO LAVOTCHKINE
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La firme NPO Lavotchkine de Khimki pres de Moscou est encore sous le coup
de la perte de la sonde interplanetaire Mars-96 Cependant, elle espere
poursuivre ses activites dans le domaine de l'exploration du systeme
solaire en cooperation avec les Americains. Elle etudie actuellement deux
projets qui, s'ils obtiennent le financement necessaire, pourraient aboutir
au lancement d'une sonde martienne en 2001 (projet Mars Together), de la
sonde Pluto Express en 2002 et d'une sonde solaire en 2003 (projet Fire &
Ice).
Mars Together consiste a lancer avec une fusee Molnya une capsule de 320 kg
dotee d'un bouclier de freinage atmospherique de 2,4 m de diametre. Elle
devra deposer a la surface de la planete rouge un rover Marsokhod de 95 kg
qui aura un an d'autonomie pour parcourir une centaine de kilometres
(jusqu'a 200 m par jour). Le vehicule sera porteur de 12 kg d'instruments
scientifiques pour filmer la surface, etudier la composition des roches et
les parametres de l'atmosphere. Il disposera par ailleurs d'un bras
robotique a six degres de liberte pour prendre des echantillons du sol.
Cette mission se deroulerait en meme temps que l'operation americaine Mars
Surveyor comprenant un orbiteur, un atterrisseur et un rover.
Le projet Fire & Ice (Plamia & Led en russe) consiste a lancer, d'une part,
une sonde vers la planete Pluton a l'aide d'une fusee Molnya et, d'autre
part, deux sondes vers le Soleil a l'aide d'une fusee Proton. Il s'agit
donc de se rendre dans les deux extremes du systeme solaire.
La mission Ice (ou Led) consiste en une sonde americaine de 85 kg qui
larguera, apres un periple de douze ans, une petite capsule russe de 10 kg
destinee a s'approcher au plus pres de la planete, l'impact etant aussi
envisage. La sonde survolera Pluton a 15.000 km et son satellite Charon a
5.000 km, tout en relayant les signaux de la capsule. Le lancement sera
effectue sur une trajectoire survolant plusieurs fois Venus, puis Jupiter
afin de beneficier de l'assistance gravitationnelle qui raccourcira le
voyage de trente a douze ans. Ainsi, le depart en 2002 d'un engin de 720 kg
(dont 620 kg pour le moteur de manœuvres) permettra d'obtenir des donnees
sur la seul planete encore inexploree et la plus lointaine en 2014.
La sonde solaire Fire (ou Plamia) sera lancee sur une orbite passant a une
distance de dix rayons solaires du Soleil, en meme temps que la sonde
americaine qui ira, quant a elle, a seulement quatre rayons solaires de
notre etoile. Les deux sondes, lancees par une fusee Proton dotee d'un 4e
etage Block-D et d'un 5e etage a poudre Star-48B, emporteront les memes
instruments pour l'etude in situ du plasma. Par contre, la sonde russe (350
kg dont 35 kg d'instruments scientifiques) aura un imageur du disque
solaire et la sonde US (200 kg dont 22 kg d'instruments) un imageur de la
couronne solaire. Ce qui permettra d'obtenir des mesures a deux dimensions.
Christian LARDIER
LE BUDGET DE LA NASDA EST EN HAUSSE DE 2%
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Le budget de l'agence spatiale japonaise s'elevera en 1997 a 9,0 MdF contre
8,8 MdF en 1996 (8,6 MdF initialement prevus), soit une augmentation de 2
%. Alors qu'il etait en croissance continue depuis de nombreuses annees
(+4,9 % en 1995), il avait connu un coup d'arret dans l'evolution de son
budget a l'instar des autres agences spatiales (NASA, ESA, CNES, etc. En
effet, en 1996, il n'avait progresse que de 0,35 %. Pourtant, la
proposition de budget de decembre ne faisait apparaitre qu'une hausse de
1,6 %. Elle sera donc plus importante que prevue.
Le transport spatial recoit 1,8 MdF (21 %) dont 790 MF pour les lanceurs
H-2 et H-2A. La participation du Japon a la station orbitale internationale
s'eleve, pour sa part, a 2,2 MdF (25 %) dont 1.160 MF pour le module JEM.
Les satellites experimentaux COMETS, ETS-7, OICETS, DRTS, ETS-8 et MDS
recoivent 1,6 MdF (17 %). Cependant, la date n'est pas encore confirmee car
les negociations avec les pecheurs sont en cours. Les satellites
d'applications TRMM, ADEOS-2, ALOS, ainsi que l'instrument AMSR-E auront,
quant a eux, 1,8 MdF (21 %). Le lancement des satellites ETS-7 (mise au
point des techniques de rendez-vous orbital) et TRMM (Tropical Rainfall
Measuring Mission) au moyen d'une fusee H-2, initialement prevu en fevrier
1998, a ete avance en novembre 1997. Enfin, la R&D et l'administration
compte pour 1,4 MdF (16 %). Mais le budget spatial japonais ne se limite
pas a celui de son agence spatiale.
Il comprend egalement celui de l'institut ISAS du ministere de l'Education,
du laboratoire NAL de l'agence de la science et de la technologie (STA),
ainsi que des contributions de plusieurs ministeres dont ceux du Commerce
international et de l'Industrie (MITI), des Postes et Telecommunications,
des Transports (Agence de meteorologie), etc.
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