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Space News InNet 189
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Space News InNet numero 189 vendredi 27 fevrier 1998
Sommaire
Lunar Prospector
Le budget de l'ESA en augmentation de 7 %
Budget stable pour la NASA en 1999
Refonte du secteur spatial russe
Des etudiants lancent une fusee depuis Kourou
Premier tir de Globalstar
Charge utile Alenia sur CD Radio
Les premiers Satcoms africains
La FAA autorise un 3 eme spaceport
Feu vert pour le programme Metop
Loral suspend trois satellites
Accusations dans l'espace
Pas de fusion CNES-ONERA
Nouvelles experiences pour Mars-2001
La NASA commande un second X-34
Les News
LUNAR PROSPECTOR
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La Lune avait recemment ete sous les feux de l'actualite a deux reprises.
La premiere fois, en decembre 1996, lors de la publication des resultats
scientifiques de la mission de la petite sonde Clementine. Un echo radar
suggerait la presence de glace au fond d'un cratere au pole Sud de la notre
satellite naturel. Selon les chercheurs du Lawrence Livermore Laboratory,
la probabilite de trouver de l'eau gelee sur la Lune serait de 90 %. C'est
pourquoi la mission principale de Lunar Prospector sera de chercher cette
fameuse eau cachee dans les entrailles de la Lune. La seconde fois, en
septembre dernier, lorsque de nouvelles theories sur la formation de la
Lune ont ete revelees. Selon les simulations realisees sur ordinateur par
des scientifiques americains, il semble que la Lune ait ete formee, il y a
4,5 milliards d'annees, en moins d'un an. Selon eux, elle se serait formee
a partir du disque de debris (15 a 40 %) produits par la collision entre la
Terre et une planete errante. Certes la sonde Clementine avait procede a la
cartographie de la Lune en 1994, mais notre connaissance de la composition
de la surface reste tres limitee. Outre l'analyse des echantillons
provenant de neuf sites differents, six missions Apollo et trois sondes
Luna), nous ne possedons que les resultats des observations realisees a
l'aide des spectrometres gamma de Luna-10 (1966), Luna-12 (1966), Apollo-15
(1971) et Apollo-16 (1972). C'est pourquoi la sonde Lunar Prospector a pour
mission principale de realiser une cartographie geochimique de la Lune qui
sera surtout au niveau des regions polaires ou se trouve peut-etre de la
glace.
Le lancement, qui est intervenu le 7 janvier, est original a plusieurs
titres. Il s'agissait du premier vol d'une fusee Athena 2 (LMLV-2) de
Lockheed Martin, de la premiere utilisation du complexe 46 au Spaceport
Florida et du premier satellite de la categorie LM-100 de Lockheed Martin.
Lunar Prospector, d'un poids de 294 kg, est un demi-Iridium (bus LM-700)
entoure d'un cylindre recouvert de panneaux solaires qui fournissent une
puissance de 200 W. Mesurant 1,22 m de haut pour un diametre de 1,40 m, il
est stabilise par rotation. Le systeme de propulsion a hydrazine (138 kg
d'ergols) permet de le placer en orbite lunaire, de, circulariser cette
orbite, puis de la modifier eventuellement au-dela de la mission nominale.
L'etage d'injection sur la trajectoire translunaire est un moteur a poudre
Star-37 de Thiokol.
La mission scientifique a ete elaboree par le centre Ames de la NASA. Elle
comprend un spectrometre gamma pour cartographier la composition de la
surface, un spectrometre a neutrons pour detecter la presence de glace dans
les roches lunaires, un spectrometre de particules alpha pour mesurer le
niveau de l'activite tectonique et volcanique, un magnetometre et un
reflectometre a electrons pour etudier les champs magnetiques, ainsi qu'une
experience Doppler pour mesurer le champ de gravite de notre satellite
naturel. Les instruments se trouvent a l'extremite de trois mats de 2,5 ni
de long. Ils ont ete fournis par Lockheed Martin, le centre Ames, Los
Alamos Laboratory, les universites de Californie et d'Arizona, le centre
Goddard et le Jet Propulsion Laboratory. La sonde emporte egalement les
cendres d'Eugene Shoemaker, un specialiste des planetes, decouvreur de la
comete Shoemacker-Levi, qui est mort l'annee derniere dans un accident de
voiture.
Le cout total, qui s'eleve a 63 M$ (378 MF), comprend le satellite, son
lancement, les operations et l'analyse des resultats. La mise en orbite
lunaire est intervenue le Il janvier (71/8500 km, inclinee a 89,7'). Deux
autres allumages du moteur les 12 et 13 janvier ont permis d'atteindre
l'orbite finale (100/100 km, polaire) pour une mission nominale de un an.
Une extension de la mission est envisagee avec le placement du satellite
sur une orbite 10/100 km dont le periselene serait d'abord sur un pole,
puis sur l'autre, avant de la deplacer sur l'equateur.
Lunar Prospector est la 79e sonde lunaire depuis le debut de lere spatiale.
Mais il y a eu seulement 30 succes complets, soit un taux de reussite de 38
% qui n'est pas tres eloigne de celui des sondes martiennes (30 %).
D'autres sondes sont en cours de preparation. Ainsi, la sonde japonaise
Lunar-A (540 kg) devrait rejoindre Lunar Prospector l'ete prochain. Elle
sera lancee par une fusee M-V sur une trajectoire d'assistance
gravitationnelle qui lui permettra de se placer en orbite lunaire a moindre
cout. Le periselene sera abaisse a 40 km d'altitude pour larguer a la
surface de l'astre de la nuit trois penetrateurs de 13 kg chacun. Ces
engins de 80 cm de long pour 13 cm de diametre contiennent des seismometres
et des sondes thermiques. En Europe, il y a les projets EuroMoon-2000 et
Smart-1. La premiere pourrait etre lancee par une fusee russe Molnya-M en
avril 2001. Elle comprendrait notamment un alunisseur qui se poserait sur
le versant Ouest du cratere situe exactement au pole Sud lunaire.
Toutefois, le cout du projet semble trop eleve. La seconde, qui doit etre
lancee en 2001, utilisera la propulsion electrique pour aller se placer en
orbite autour de la Lune. Le satellite (300 kg), qui sera place en orbite
de transfert geostationnaire par une fusee Ariane 5, utilisera deux moteurs
electriques a Xenon d'environ 100 mN de poussee.
Ensuite le Japon prepare la mission Selene qui prevoit le lancement d'un
orbiteur, d'un alunisseur et d'un satellite-relais par une fusee H-2A en
2003. L'orbiteur devra cartographier la surface lunaire en un an, tandis
que l'alunisseur servira pour de l'interferometrie a large base (VLBI). Le
satellite-relais, qui sera place sur une orbite a 4.300 km d'apogee,
permettra de mesurer le champ gravitationnel de la Lune. Apres cela, le
Japon envisage de deposer un rover sur la Lune et de ramener 50 kg
d'echantillons lunaires.
A l'instar de l'experience de fabrication de combustible a partir
d'elements extraits de la surface de Mars qui sera embarquee sur la sonde
Mars Surveyor en 2001, les futures sondes lunaires pourraient etre dotees
de moyens pour exploiter les ressources de notre satellite naturel. Les
resultats de Lunar Prospector seront alors mis a contribution.
Le programme Discovery avait ete initie en 1992 pour developper des sondes
scientifiques au prix de 150 M$ (900 MF) en trois ans, auxquels s'ajoutent
35 M$ (2 10 MF) pour l'exploitation. La premiere mission, la sonde NEAR
lancee en fevrier 1996, avait coute 112 M$ (672 MF). La sonde de 805 kg
emporte une camera multispectrale, un spectrographe infrarouge, un
spectrometre Roentgen et gamma, un altimetre laser et un magnetometre. Elle
a survole l'asteroide Mathilde en juin 1997, puis elle se placera en orbite
autour de l'asteroide Eros (13 x 15 x 36 km) en fevrier 1999. Puis ce fut
au tour de la sonde Mars Pathfinder lancee en decembre 1996. D'un cout de
196 M$ (1,1 MdF), elle a depose le rover Sojourner a la surface de Mars.
Lunar Prospector est la troisieme mission Discovery. La suivante sera la
mission Stardust de retour d'echantillons cometaire. Elle collectera
egalement de la poussiere interstellaire pendant son voyage qui l'amenera a
survoler la comete Wild-2 en janvier 2004. Le satellite sera lance en
fevrier 1999 et la capsule reviendra sur Terre en janvier 2006. Le cout
total de la mission ne devra pas exceder 199,6 M$ (998 MF). Stardust etait
en competition avec les missions Venus Multiprobe et Suess-Urey. La NASA a
recemment selectionne deux autres missions. Il s'agit de Genesis qui sera
lancee en janvier 2001 pour collecter des echantillons de particules du
vent solaire et les ramener dans le desert de l'Utah en aout 2003, ainsi
que de Contour qui sera lancee en juillet 2002 pour survoler les cometes
Encke, Schwassman-Wachmann-3 et Arrest entre 2003 et 2008. La premiere est
evaluee a216 (1,3 MdF) et la seconde a 154 M$ (920 MF).
Christian LARDIER
LE BUDGET DE L'ESA EN AUGMENTATION DE 7 %
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En 1998, l'ESA ne lancera pas de satellites. Il n'y aura que le troisieme
vol d'Ariane 5 avec le demonstrateur de capsule ARD en juillet. Mais
l'evenement marquant sera le conseil ministeriel qui se tiendra les 24 et
25 juin a Bruxelles. Il sera determinant pour l'avenir de l'ESA et du
programme spatial europeen.
Face aux multiples critiques dont elle fait l'objet, l'agence
contre-attaque en prenant l'initiative d'une serie de discussions avec les
organisations europeennes (Eutelsat, Eumetsat, Union europeenne, etc.) et
les industriels, et en organisant une consultation du personnel. Sur le
premier point, Antonio Rodota, directeur general de l'ESA, s'est declare
satisfait des discussions avec le parlement europeen qui a admis que le
spatial est strategique pour l'Europe et surtout qu'il n'est pas purement
industriel.
La premiere suggestion resultant de cette reflexion serait de mettre en
phase des decisions strategiques qui ne sont pas aussi rapides que
l'evolution du marche. La seconde serait d'augmenter notablement les fonds
publics dans le domaine des applications. En effet, les telecommunications
ne representent que 6,4 % du budget 1998 en diminution de 11 % par rapport
a 1997 et l'observation de la Terre n'atteint 24,4 % en augmentation de 39
% que par l'adoption du programme Metop a la fin 1997. Or les applications
vont se developper de plus en plus dans l'avenir et il faudra aider
l'industrie avec des fonds publics.
Par exemple, l'Europe doit se doter d'un systeme de navigation global, mais
aucun industriel ne peut prendre cette initiative. C'est a l'ESA de le
faire en travaillant avec l'Union europeenne, les ministeres des
Transports, etc. Cette approche devra etre etendue aux autres applications.
Certes la situation economique des pays europeens n'est pas favorable. Mais
une fois regle le probleme de Maastricht, il faudra definir de nouvelles
priorites pour l'Europe. "Les Etats-membres vont nous soutenir dans cet
effort car il ne s'agit pas d'un probleme de depense, mais d'investissement
dans le futur", poursuit Antonio Rodota.
En effet, un satellite ne represente que 10 % d'un systeme, le reste se
trouvant dans le segment sol. Pour un programme comme Metop, les Etats
devraient recuperer plus de dix fois l'investissement (pour Ariane, le
retour est de quatre fois).
Au debut, le role de l'ESA etait de faire demarrer l'industrie spatiale.
Aujourd'hui, elle a un role de soutien de cette industrie dont les
activites ont des retombees economiques en terme d'emploi. "Mais il faudra
peut-etre changer la facon de lancer les programmes pour augmenter la
vitesse de realisation precise-t-il. En d'autres termes, il faudra
envisager de nouvelles methodes de travail avec l'industrie.
L'ESA n'abandonnera pas les travaux sur le CRV. Apres le retrait de la
France, d'autres pays ont decide de prendre la releve et devraient
souscrire a la fin fevrier pour ce programme qui fait toujours partie des
domaines d'avenir pour l'Europe. Au sujet de la phase d'exploitation de la
station orbitale internationale, Antonio Rodota a confirme qu'un groupe de
travail remettra une solution provisoire lors de la conference de juin. Il
s'attache a reduire au minimum le cout d'exploitation pour lequel le
ministre francais Claude Allegre ne donnera pas un franc de plus que ce qui
avait ete decide.
Cependant, ce cout, qui sera inferieur a celui de la phase d'assemblage,
pourrait etre regle sous forme de travaux realises en Europe (remorqueur
ATV lance par Ariane 5). Ce qui fait dire a Daniel Sacotte, directeur
administratif de l'ESA, qu'il ne mettra pas a plat la politique spatiale de
l'Europe, mais qu'il lui donnera au contraire du travail.
En 1998, les vols habites representeront 14,3 % du budget de l'ESA (2,4
MdF) et la France contribue pour 27,6, % (662 MF), soit 5 % du budget
national qui s'eleve a 12 MdF. Mais a partir de 2002, la phase
d'exploitation de la station spatiale ne devrait plus representer que 10 %
du budget de l'ESA, soit 1,69 MdF, dont la France ne souhaite contribuer
qu'a 15 %, soit 253 MF. La part francaise serait donc reduite a 2 % du
budget national.
De toute evidence la politique spatiale francaise de Claude Allegre vise
surtout a preserver des marges de manoeuvre pour les secteurs applicatifs,
en ne depassent pas les engagements financiers pris dans les vols habites.
Christian LARDIER
BUDGET STABLE POUR LA NASA EN 1999
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La NASA vient de publier son futur budget pour l'annee fiscale 1999 qui
s'elevera a 13,46 Md$ (80,76 MdF) au lieu de 13,63 Md$ (81,78 MdF) en 1998.
Les vols habites representent toujours la plus grande part (40,9 %) de ce
budget avec 5,51 Md$ (33,06 MdF) dont 3,06 Md$ (18,36 MdF) pour huit vols
du Shuttle et 2,27 Md$ (13,62 MdF) pour la station orbitale internationale.
En seconde position, les programmes scientifiques recoivent 2,05 Md$ (12,34
MdF), soit 15,3 %. Parmi les nouvelles missions, il y a Europa Orbiter qui
sera lance en 2003 pour mesurer l'epaisseur de la couche de glace a la
surface du satellite de Jupiter et pour eventuellement detecter l'ocean
liquide qui pourrait se trouver en dessous. Vient ensuite l'observation de
la Terre avec un budget de 1,37 Md$ (8,23 MdF), soit 10,2 %. La recherche
aeronautique et le transport spatial, pour leur part, recoivent 1,30 Md$
(7,83 MdF), soit 9,6 %. Sur cette somme, 388,6 M$ (2,33 MdF) iront aux
futurs systemes de lancements (X-33, X-34, Bantam, Future-X). Enfin, 2,09
Md$ (12,59 MdF) seront consacres a la recherche et la gestion des
programmes, soit 15,5 %. Les 8,5 % restants concernent les communications
spatiales, la construction d'installations, les programmes academiques et
la securite.
REFONTE DU SECTEUR SPATIAL RUSSE
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Le Conseil de defense, reuni au Kremlin, le 20 janvier, a procede a une
importante redistribution des responsabilites et des activites dans le
domaine spatial russe entre militaires et civils.
"Pour la premiere fois, il a ete possible d'accorder pleinement les
positions du ministere de la Defense (MO) et de l'Agence spatiale russe
(RKA) concernant les orientations et le developpement de systemes spatiaux
concrets, ainsi que des systemes d'utilisation commune", a souligne Andre
Kokbchine, secretaire du Conseil de defense, commentant a la presse les
decisions de ce dernier. Apparemment, a en juger par l'ensemble des
decisions, a ecrit de son cote le correspondant du journal "Rousskii
Telegraf'(Le Telegramme russe), ce resultat a ete obtenu sur "la base de
compromis reciproques", "mais non sans mal, compte tenu des approches et
des interets differents des parties", avait dit Kokochine. Pour le
president Eltsine cette "cooperation etroite" entre civils et militaires,
le "perfectionnement" de leurs activites reciproques a pour but premier de
faire en sorte que "la Russie reste une des puissances militaires et
spatiales dirigeantes du monde" et il a declare que "l'espace militaire
constitue l'un des principaux elements de la reforme militaire en cours."
"Les deux a trois ans a venir vont etre tres difficiles pour l'industrie
des fusees et des techniques et materiels spatiaux et c'est pourquoi il
faut concentrer nos efforts, serrer les rangs", a-t-il ajoute.
Les quatre domaines principaux d'utilisation de l'espace dans l'interet de
la defense nationale et pour maintenir a "un niveau adequat les groupements
operationnels militaires spatiaux ont ete enumeres par Andre Kokochine. Il
s'agit de reconnaissance et renseignements, telecommunications,
commandement et controle, alerte antimissiles et satellites de navigation.
Pour l'espace civil, les activites de RKA et ses efforts pour penetrer sur
le marche mondial ont ete approuves par le Conseil, devant lequel Youri
Koptiev, le directeur general de RKA, a indique qu'en "2000 les rentrees
financieres s'eleveraient a un milliard de dollars pour la cooperation
internationale". Dans la redistribution des taches, un role important a ete
devolu a RKA, puisqu'un decret signe de Boris Eltsine precise les
attributions de l'agence russe.
Son premier role est de mettre en oeuvre la politique unique du
gouvernement dans l'industrie spatiale, lanceurs civils et militaires
compris, de faire executer les travaux concernant les missiles
strategiques, etant entendu que le ministere de la Defense reste le
commanditaire officiel des materiels en question.
Ensuite la RKA devra coordonner les activites des entreprises et des
organisations dont le gouvernement donnera la liste. Enfin, elle devra
appliquer les mesures de restructuration de l'industrie militaro-spatiale
et veiller aussi au renforcement de la position de Russie sur le marche
international.
Serge BERG
DES ETUDIANTS LANCENT UNE FUSEE DEPUIS KOUROU
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Le club scientifique GAREF Aerospatial doit lancer le 13 fevrier la fusee
experimentale Atalante (129 kg) depuis le pas de tir pour fusees-sondes du
Cnes au centre spatial guyanais de Kourou. Les jeunes etudiants du GAREF
avaient entierement realise l'electronique de bord et les plans mecaniques
de cette fusee qui mesure 3,6 in de haut pour 1,75 m. de diametre. Concue
en carbone epoxy et acier inox, elle est dotee d'un nouveau type de
propulseur lui permettant d'atteindre une vitesse de Mach 3 et une altitude
de 18 km. Equipee de capteurs, Atlante retransmettra en temps reel au sol,
pendant les 40 min de vol, des mesures de pression, de temperatures et de
contraintes exercees sur les materiaux utilises. Dans ce projet, le GAREF a
beneficie du soutien d'industriels comme la SNPE et sa filiale
PyroAlliance, l'Onera, le LRBA, les relais electroniques Deutsch, Aerazur,
Aerospatiale, Arianespace, Endeveo et la Sopemea. Le Cnet, le Cnes et la
Mairie de Paris ont contribue au financement de ces activites.
Par ailleurs, dans le cadre du projet pedagogique et de recherche de
l'Estaca, une quarantaine d'eleves avaient concu et construit la fusee
experimentale C. A. Roll (Controle actif du roulis) qui a ete lancee au
festival de l'espace a Bourges organise par le Cnes et l'ANSTJ en aout
1997. Actuellement, ils travaillent sur d'autres projets dont la fusee
Arbre qui sera lancee en aout 1998. Son objectif est de faire redescendre
une fusee en autorotation.
PREMIER TIR DE GLOBALSTAR
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Tandis que la premiere constellation de telephonie mobile se met en place
pour un demarrage du service en septembre 1998, le deploiement de la
seconde a commence par le lancement de la premiere grappe de quatre
satellites avec une fusee Delta-2 le 5 fevrier.
La constellation Globalstar de Space System/Loral se compose de 48
satellites lances par grappes sur des orbites circulaires a 1.400 km
d'altitude (huit plans orbitaux), auxquels s'ajoutent huit satellites de
reserve, soit un total de 56 satellites. D'un poids de 450 kg, ils sont
stabilises sur trois axes et ont une duree de vie de 7,5 ans. La capacite
est de 28.000 circuits telephoniques simultanes sur chaque satellite. Les
satellites, concus par Loral, sont produit par l'usine d'Alenia a Rome
(Italie) a la cadence de deux a quatre par mois. La structure et le
controle thermique sont fabriques par Aerospatiale, la charge utile par
Alcatel Espace, le generateur solaire et la propulsion de bord par Dasa.
Le projet est entierement finance a hauteur de 2,6 Md$ (15,6 MdF).
L'exploitation commerciale devrait commencer des la mise en orbite de 40
satellites a la fin 1998 ou au debut de 1999. Les deux centres d'operation
sont situes a San Jose et Sacramento (Etats-Unis) et 35 stations de
connexion sont d'ores et deja commandees. Elles permettront d'ouvrir le
service des 1999, mais le nombre de stations dans le monde devrait
rapidement s'etendre a la centaine. La station de l'operateur francais
Tesam, situee a Aussaguel pres de Toulouse, devrait commencer une campagne
d'experimentation avec seulement 32 satellites en orbite en aout 1998. Il
en sera de meme pour la station qui operera en Coree et les deux stations
situees aux Etats-Unis. Mais l'objectif de Globalstar est d'avoir deux
millions d'abonnes a l'horizon 2002.
Actuellement, le calendrier de lancement prevoit quatre autres satellites
lances par une Delta-2 le 24 avril prochain, puis trois tirs de Zenit-2
avec des grappes de douze satellites en mai, aout et novembre 1998, et
enfin trois tirs de Soyouz avec des grappes de quatre satellites en
fevrier, avril et mai 1999.
CHARGE UTILE ALENIA SUR CD RADIO
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Space Systems/Loral a confie a Alenia Aerospazio la realisation d'une part
importante de la charge utile (dont les antennes, les equipements de TT&C
et le repeteur en bande XIS) des satellites de radiodiffusion numerique CD
Radio. La commande porte sur trois satellites fermes et un quatrieme en
option. CD Radio Inc. diffusera 50 stations differentes a l'aide de deux
satellites, un troisieme etant en reserve en orbite. Le systeme devrait
etre en service a partir de la fin 1999.
LES PREMIERS SATCOMS AFRICAINS
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African Continental Telecommunications vient de lancer un reseau de
telecommunications par satellites d'une valeur de 835 M$ (5 MdF) et de
signer deux contrats avec la societe canadienne Telesat. Le premier porte
sur la fourniture de deux nouvelles stations TF&C a Gibraltar et en Afrique
du Sud, ainsi que la modification de deux autres stations en Ontario
(Canada) et a Chilworth (Angleterre). Ces stations seront utilisees avec le
satellite AMSC qui a ete recemment loue en attendant le lancement d'un
nouveau satellite en 2002.
LA FAA AUTORISE UN 3 eme SPACEPORT
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La 3 eme licence de la FAA pour un centre de lancement commercial a ete
accordee a la base de Wallops Island (Virginie) de la NASA. De telles
licences avaient ete accordees aux bases de Vandenberg (Athena-1 au
complexe SLC-6) et Cape Canaveral (Athena-2 au complexe 46). Wallops Island
pourra effectuer des tirs de petites et moyennes fusees allant jusqu'a
l'Athena-3 ou le TaurusXL. Le site comprend deux plates-formes de tir dont
une en construction. Le premier lancement doit intervenir au printemps
1999.
FEU VERT POUR LE PROGRAMME METOP
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Les conseils de L'ESA et d'Eumetsat, reunis les 28 et 30 janvier, ont donne
l'autorisation d'engagement de travaux sur le programme Metop a l'industrie
europeenne pour un montant initial de 115 MUC (747,5 MF) dont 90 MUC (585
MF) pour LESA et 25 MUC (1 62,5 MF) pour Eumetsat. Toutes les activites
prevues pour la realisation des satellites Metop vont donc pouvoir
commencer. Mais le programme EPS (Eumetsat Polar System) proprement dit ne
devrait etre fonce par le conseil d'Eumetsat qu'en septembre.
LORAL SUSPEND TROIS SATELLITES
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En raison de la crise asiatique, deux operateurs de satellites de
telecommunications ont demande au constructeur americain Loral de geler la
fabrication de trois satellites. Il s'agit des deux L-Star DABCN
(Thailande) qui doivent etre lances par Ariane en 1998 (contrat estime a
1,2 MdF) et du satellite M2A de PSN (Indonesie) qui devait etre lance par
Proton en 1999 (contrat estime a 2,1 MdF). Pour ce dernier, Alcatel Espace
fournit la charge utile et Alcatel Espace le segment soi (contrat de 630
MF). Loral a decide de supprimer 300 emplois, soit 9 % de l'effectif Loral
et Alcatel discutent actuellement de l'avenir de ces programmes avec les
operateurs.
ACCUSATIONS DANS L'ESPACE
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Juste apres la jonction entre la station orbitale russe Mir et la navette
spatiale americaine Endeavour, l'astronaute Andrew Thomas a declare que son
scaphandre russe etait trop petit pour lui. Cette declaration a fait
l'effet d'un coup de tonnerre dans un ciel jusqu'ici sans nuage. Pourtant
trois semaines auparavant, Andrew Thomas avait sorti de la Cite des etoiles
son scaphandre personnel soigneusement adapte a ses mensurations. Au centre
de preparation des cosmonautes, toute possibilite de meprise concernant le
scaphandre est exclue. Cette accusation inattendue fait suite aux reproches
adresses par le Tsoup aux Americains concernant une erreur de manipulation
de l'equipage d'Endeavour lors de la derniere jonction avec Mir.
(Izvestia)
PAS DE FUSION CNES-ONERA
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Le projet de rapprochement entre le Centre National d'etudes spatiales
(Cnes) et l'Office national de recherches aerospatiales (Onera) est
abandonne. Les rapports de Yves Sillard (ancien DGA) et Rene Pellat (ancien
president du Cnes) sur ce sujet avaient ete recemment remis au gouvernement
qui a finalement tranche pour un statu quo. Ce qui avait deja ete le cas
apres le rapport du parlementaire Arthur Paecht en 1995. L'Onera, qui
depend du ministere de la Defense, a un budget annuel d'environ 1,6 MdF. Il
compte environ 2.300 personnes reparties sur huit sites (effectif qui
passera a 2.050, puis 1.650 personnes pendant la loi de programmation).
L'activite est a 80 % aeronautique et 20 % spatio4e. Pour sa part, le Cnes,
qui depend du ministere de la Recherche, a un budget annuel est d'environ
12,5 MdF. Il compte environ 2.500 personnes reparties sur quatre sites. A
l'inverse de la grande DLR qui a absorbe la petite Dara en Allemagne, le
rapprochement francais aurait plutot donne naissance a une agence
aerospatiale du type NASA.
NOUVELLES EXPERIENCES POUR MARS-2001
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La NASA a selectionne de nouvelles experiences scientifiques pour la
mission Mars Surveyor de 2001 pour laquelle il est prevu de lancer un
orbiteur en mars, puis un atterrisseur avec un rover en avril. Des
spectrometres seront embarques sur l'orbiteur et l'atterrisseur pour
etudier l'environnement radiationnel. Une autre experience devra determiner
si la poussiere n'aura pas d'effet indesirables sur des astronautes et si
le soi pourra etre utilise comme materiau de construction. Ces deux
experiences permettront de preparer une eventuelle mission de l'homme sur
Mars.
LA NASA COMMANDE UN SECOND X-34
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La NASA a commande un second modele de vol du X-34 a Orbital Sciences Corp.
en ajoutant 7,7 M$ (46,2 MF) au contrat initial de 50 M$ (300 MF). Pour
realiser ce demonstrateur de petit lanceur monoetage reutilisable, la NASA
ajoute 2 M$ (12 MF) aux 10 M$ (60 MF) queue avait engage dans ses propres
centres. Par ailleurs, deux autres options de 8,5 M$ (51 MF) et 1,8 M$
(10,8 MF) devraient etre bientot levees. L'equipe industrielle d'Orbital
Sciences Corp. comprend Allied Signal, Draper Lob, Oceaneering Space
Systems, Aurora Flight Sciences, SpinCroft, Vermont Composites et R-Cubed
Composites.
LES NEWS
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Etats-Unis
L'accord intergouvernemental sur la station orbitale internationale a ete
signe le 29 janvier a Washington.
Le lancement d'un satellite militaire, probablement un nouveau SDS, par une
fusee Atlas-2A est intervenu le 29 janvier de Cape Canaveral.
Russie
Les contrats signes par l'industrie spatiale russe avec l'etranger
s'elevent a 2,8 MdF en 1997, mais ils devraient atteindre 4,0 MdF en 1998
et jusqu'a 6 MdF en 2000.
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