[Prev][Next][Index]
Space News InNet numero 135
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
||| Space News InNet |||
||| ---------------- |||
||| Periodique d'informations et d'actualites internationales |||
||| sur l'Astronomie, l'Astronautique, l'Espace et les Sciences |||
||| connexes distribue par liste de diffusion sur l'Internet. |||
||| ----------------------------------------------------------- |||
||| Une production Space News International |||
||| Abonnement gratuit sur http://www.sat-net.com/space-news |||
||| ou transmettez un mail a : Majordomo@tags1.dn.net |||
||| comportant uniquement le texte : subscribe sat-space-news |||
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Space News InNet numero 135 lundi 24 fevrier 1997
SOMMAIRE
Vegetation
La perte de Spot 3
De la robotique flamande pour la station spatiale
Jerico... voisin de Miras
L'interet de la Flandre pour les microsatellites
Lancement reussi de Soyouz-TM25
10 a 250 satellites commerciaux a lancer
Premiere campagne de l'A300 "Zero-G"
Teledesic revoit sa constellation a la baisse
VEGETATION
----------
Au debut de 1998, une fusee Ariane 4 doit lancer le quatrieme Spot, un
satellite pour l'observation de la Terre. Ce Spot 4 fait partie d'un
programme de teledetection spatiale entrepris par la France en cooperation
avec la Belgique et la Suede. Il sera le bienvenu sur orbite, car il
prendra au pied leve la releve de Spot 3, qui est tombe subitement en panne
le 14 novembre dernier, suite a une perte du controle d'attitude (voir plus
loin dans ce numero).
Il y aura une nouveaute a bord de Spot 4 : Vegetation. Nous en avons deja
parle dans ce magazine. Il s'agit d'un instrument europeen de prises de
vues a grand champ de vue (balayage au sol d'environ 2.200 km) et avec une
resolution moyenne (mise en evidence de details de 1,15 km) qui va
permettre le suivi, a l'echelle globale et de maniere repetitive, de la
biosphere sur les continents. Cet ensemble independant de la charge utile
est un radiometre qui peut scanner la surface terrestre au moyen de
senseurs dans quatre bandes spectrales, du visible au proche infrarouge. La
Belgique, via les Services federaux des affaires scientifiques, techniques
et culturelles (Sstc), participe (a concurrence de 12%) a sa realisation et
a son exploitation, aux cotes de la Commission europeenne (46%), avec la
France (34%), la Suede (7%) et l'Italie (1%). C'est le Centre national
(francais) d'etudes spatiales (Cnes) qui assure la maitrise d'oeuvre de
Vegetation.
L'engagement de la Commission europeenne dans la realisation de cet
instrument spatial de prises de vues est une "premiere". C'est le signe
d'une evolution dans la conception et le developpement des systemes de
teledetection par satellite. Vegetation n'est pas un simple equipement
autonome de 160 kg a bord du satellite Spot 4. On a affaire ici a un
systeme complet qui comprend au sol sa propre infrastructure de reception,
de traitement, de distribution et d'archivage des donnees. La decision de
realiser un tel systeme releve de l'interet specifique d'utilisateurs qui
veulent etre informes, regulierement et rapidement, sur l'evolution de
changements qui affectent la surface terrestre.
Vegetation est un radiometre optique multispectral a balayage electronique,
constitue de cinq objectifs, un par bande spectrale. Sa vision tres large
de la surface terrestre completera judicieusement les prises de vues plus
detaillees qu'effectuera au meme moment, dans des spectres fort semblables,
l'equipement de prises de vues Hrvir (Haute Resolution Visible Infra-Rouge)
de Spot 4. Il observera la surface terrestre dans la bande spectrale du
bleu pour determiner les effets de la couche atmospherique. Les atouts de
Vegetation se caracterisent par la repetitivite des observations sur une
grande echelle, ainsi que par la rapidite de mise a disposition d'images de
qualite aux utilisateurs.
L'efficacite des moyens informatiques sera primordiale pour le traitement
et la gestion, presque en temps reel, des images. Les donnees de
l'instrument seront transmises, soit apres enregistrement a bord, en bande
X (8 GHz) vers la station principale du systeme, soit immediatement, en
bande L (1,7 GHz) aux stations regionales, dites Avhrr (Advanced Very High
Radiometric Resolution), du reseau mondial de meteorologie. Grace a la
motivation de ses industriels et vu sa contribution (12%) au financement de
Vegetation, la Belgique est concernee dans le systeme :
- Par la mise au point, en un court laps de temps, de l'instrument de
prises de vues avec des essais de simulation spatiale qui se sont deroules
a Liege. Spacebel a coopere avec Aerospatiale (Etablissement de Cannes) et
avec le Cnes. Les tests qui se sont deroules l'automne dernier chez
Spacebel (Instrumentation), avec la collaboration du Centre spatial de
Liege Csl), ont permis de verifier l'alignement des quatre senseurs, de
caracteriser leurs performances spectrales et radiometriques; ils ont mis
en oeuvre des equipements optiques de support au sol qui ont ete realises
par Spacebel avec la societe Amos. Alcatel Bell a realise pour Aerospatiale
le banc de tests electriques de Vegetation. Au debut de decembre - trois
ans apres le demarrage de son developpement -, l'instrument Vegetation
etait, dans les temps prevus, livre par Aerospatiale au Cnes ;
- Par la realisation du sous-systeme d'alimentation electrique : Alcatel
Etca a fourni les convertisseurs de l'instrument qui fonctionne de facon
autonome a bord de Spot 4 ;
- Par le developpement des logiciels d'application de l'instrument, du
centre de programmation, de la station de reception des donnees. Spacebel
Informatique s'est vu confier des contrats par Aerospatiale (pour la partie
bord) et par le Cnes (pour le segment sol) ;
- Par la reception et l'exploitation des donnees, le traitement et
l'archivage des images. Si le Cnes est responsable a Toulouse des centres
de programmation de Vegetation (Cpv), de controle et de maintien a poste
(Cmp), c'est la Suede qui gere, a Kiruna, la station principale de
reception des images Vegetation (Sriv) et c'est la Belgique qui gere, a
Mol, le centre de traitement des images Vegetation (Ctiv). Celui-ci est
implante dans le Centrum voor Teledetectie du Vlaamse Instituut voor
Technologisch Onderzoek (Vito ou Institut flamand pour la recherche
technologique). Alcatel Bell Space Systems a equipe la station de Kiruna.
Trasys Space est charge de l'infrastructure informatique du Ctiv qui
traitera les donnees (10 Gigabytes par jour) provenant de Kiruna et
archivera de facon synthetique les images prises par Vegetation. Leur
dissemination se fera via un reseau de transmission que met en place
Alcatel Telecom.
"C'est la premiere manifestation tangible et concrete de l'Union europeenne
dans un domaine qui ne lui est pas familier", commente Michel Paillon,
responsable de l'unite Espace a la Commission de Bruxelles. Vegetation est
la premiere application sur satellite qui est sponsorisee par l'Union
europeenne. En financant cet instrument de teledetection spatiale, la
Commission se dote d'un outil qui va permettre aux Europeens de suivre
l'evolution des ressources agricoles non seulement dans l'Union, mais
egalement chez ses concurrents.
Michel Paillon insiste sur cette volonte de disposer d'une banque de
donnees sur la vegetation globale : "il y a dans ce programme un aspect
strategique important, puisque, avec les donnees de l'instrument
Vegetation, on pourra observer au jour le jour l'evolution des cultures et
on sera notamment capable de faire, en les affinant, des previsions de
recoltes cerealieres a l'echelle de la planete." De quoi fournir aux
speculateurs sur le marche des cereales de Chicago des donnees qui pourront
influencer l'evolution des cours du ble, du mais, du riz...
LA PERTE DE SPOT 3
------------------
Le Cnes (Centre national d'etudes spatiales), qui est l'agence francaise de
l'espace, a vecu une fin d'annee de grisaille. Avec de mauvaises nouvelles
en provenance de l'espace. Le 16 novembre, avec le lancement de la sonde
russe Mars-96, la France devait etre "en bonne place dans l'exploration de
la planete Mars"... Mais l'arret premature, apres son reallumage, de
l'etage qui devait placer Mars96 sur une trajectoire interplanetaire a fait
echouer l'ambitieuse mission martienne. Le materiel francais sur la sonde
russe consistait en treize experiences scientifiques mises au point par des
laboratoires du Centre national de la recherche scientifique (Cnrs). Deux
jours plus tot, le 14 novembre, le Centre spatial de Toulouse perdait sur
orbite son satellite de teledetection Spot 3...
Une anomalie sur la plate-forme de Spot 3, depuis plus de trois ans sur
orbite, provoquait une perte du controle d'attitude et conduisait a
l'interruption des operations. Les tentatives de recuperer le satellite de
1,8 tonne sont restees vaines. Devenu inutilisable, Spot 3 n'est plus qu'un
engin egare autour de la Terre ! Il avait ete lance le 26 septembre 1993 et
il etait prevu qu'il puisse fonctionner pendant au moins trois ans. Sa
mission d'observation multispectrale de la surface terrestre a bel et bien
dure trois annees. Elle a permis a la societe Spot Image, qui commercialise
ses produits, d'engranger une moisson de plus de 1 million d'images
montrant, en diverses couleurs, des elements de 10 a 20 m a la surface
terrestre !
La panne de Spot 3 survient a un bien mauvais moment, alors que des
compagnies privees americaines s'appretent a rivaliser avec les satellites
francais et indiens de teledetection, en mettant en service leurs
satellites d'observation a haute resolution. Au debut de 1997, Earth Watch
doit disposer de son premier Early Bird (images devant montrer des details
de l'ordre de 3 m). A la fin de l'annee, Space Imaging (Lockheed), qui a
acquis la societe Eosat, lancera le premier "satellite-espion" commercial
(capable de reveler des objets de l'ordre du metre !). En 1998, ce sera
autour de satellites aussi performants, l'Orbview d'Orbimage et le
QuickBird d'Earth Watch, d'etre mis en orbite... Heureusement, les deux
premiers Spot restent en fonctionnement normal pour des prises de vues
regulieres : Spot 1 est en orbite depuis le 22 fevrier 1986 et Spot 2 a ete
satellise le 21 janvier 1990. Comme leurs enregistreurs de bord ne sont
plus operationnels, ils ne peuvent transmettre leurs donnees en direct que
vers la vingtaine de stations de reception qui sont reparties sur le globe.
Pour repondre aux demandes de la clientele de Spot Image, le Cnes a decide
de remettre en service Spot 1 des ce mois de janvier, dans l'attente de
Spot 4. Son utilisation, combinee a celle de Spot 2, permet a la fois de
doubler la capacite d'acquisition des images et de realiser des couples
stereoscopiques par passages successifs, en un jour, sur une meme region.
Pour la releve de Spot 3, on mise surtout sur Spot 4 en cours de
developpement pour etre lance au debut de 1998. D'une masse de 2.750 kg,
Spot 4 sera plus puissant (1,8 kW) et plus performant (cinq annees de duree
de vie). Son radiometre multispectral Hrvir (Haute Resolution Visible
infra-rouge) pourra voir dans l'infrarouge moyen, avec une resolution de 20
m. De plus, il emportera l'instrument optique Vegetation dans
l'exploitation duquel la Belgique joue un role primordial. Le Cnes prepare
deja Spot 5 pour un lancement en 2002 avec une fusee Ariane 5 : ce
satellite de 3 tonnes (2,8 kW de puissance a bord) sera a meme d'observer
des details de l'ordre de 5 m a la surface terrestre. Les satellites Spot
sont realises par Matra Marconi Space. Alcatel Etca, a Charleroi, est
present sur la plate-forme pour le sous-systeme d'alimentation electrique.
Par ailleurs, Alcatel Bell Space Systems, a Hoboken, equipe les stations au
sol avec ses demodulateurs Omnisat pour la captation des images.
DE LA ROBOTIQUE FLAMANDE POUR LA STATION SPATIALE
-------------------------------------------------
La Flandre est bien decidee a acceder au nec plus ultra de la technologie
spatiale et a avoir son mot a dire dans son evolution. Ses industriels des
composants electroniques (Imec, Alcatel Bell), des systemes optiques (Delft
Sensor/Oip), de fine mecanique (Verhaert, Krypton), des equipements de
telecommunications (Alcatel Bell, Newtec, Sait Devlonics, Barco),
d'ingenierie informatique (Trasys, Sas), qui etaient interesses par l'acces
aux produits et services pour l'espace, se sont associes dans le groupe de
pression Vri (Vlaamse Ruimtevaart Industrielen).
Cette association, a laquelle collabore la Katholieke Universiteit Leuven
(Kul), compte 17 membres, parmi lesquels figurent plusieurs P.M.E. Elle
s'est donne comme priorites la mise au point de programmes d'utilisation
des donnees des satellites et l'acquisition de technologies avancees. Elle
a favorise la creation, entre Alcatel Bell, Sait Systems et Trasys Space,
du groupement d'interet economique Cleo (Cluster for Earth Observation)
pour l'exploitation des images de teledetection par satellites. Par
ailleurs, elle a lance un programme technologique commun, sous le nom
d'Arrow (Automatisatie en Robotica voor Ruimte Onderzoek en Wetenschap),
c'est-a-dire Automatisation et robotique pour la recherche et la science
dans l'espace. L'objectif de ce programme pointu "comme une fleche" est
d'entreprendre le pre-developpement des technologies qui permettent de
faciliter, en les automatisant, des fonctions interactives pour des
operations a distance.
Dans le cadre de ce programme Arrow, des firmes flamandes entendent
demontrer leur savoir-faire en participant a des projets europeens : Jerico
(Joint European Robotics Interactive & Calibrated Operations), qui est
finance par l'Agence spatiale europeenne (Esa), l'Agenzia Spaziale Italiana
(Asi), et Famous (Flexible Automation Monitoring Operation User Station)
pour realiser un terminal de controle de robot. Jerico est devenu un
element de la cooperation entre l'Europe et la Russie dans la modernisation
de la station spatiale Mir.
JERICO... VOISIN DE MIRAS
-------------------------
Cette infrastructure modulaire en orbite a 400 km d'altitude est
regulierement visitee au moyen de la navette Atlantis et par des vaisseaux
Soyouz. Son ravitaillement est assure par des vaisseaux automatiques
Progress pour permettre a un equipage d'y travailler en permanence ; cet
equipage se compose de deux cosmonautes russes et d'un(e) astronaute
americain(e), qui sont releves tous les quatre a six mois. La societe Rkk
Energya de Kaliningrad, comme maitre d'oeuvre, en assure l'exploitation ;
elle mise sur la cooperation avec l'Europe et les Etats-Unis pour
moderniser les activites a bord. Cette modernisation passe par l'emploi de
robots qui aideront l'equipage pour des operations, a distance,
d'inspection, de maintenance et de manipulation d'equipements en impesanteur.
Ainsi Daimler-Benz Aerospace, a Breme (Allemagne), et Rockwell Aerospace, a
Downey (Etats-Unis), preparent avec Rkk Energya le robot Inspector qui doit
etre capable d'executer des activites a l'exterieur de la station. Un
prototype de ce robot de 72 kg sera amene par un vaisseau Progress pour
etre teste durant l'annee 1997 lors de manoeuvres, pour des prises de vues,
autour de Mir. Rkk Energya collabore, via les laboratoires de l'European
Space Research & Technology Centre-(Estec), avec des societes industrielles
pour mettre au point un systeme de robotique spatiale. Des P.M.E.
flamandes, desireuses de valoriser leur savoir-faire, sont partie prenante
dans Jerico.
Trasys Space, comme responsable du developpement des logiciels, a la
maitrise d'oeuvre de Jerico. L'entreprise, implantee a Zaventem, est le
chef de file d'un consortium flamand d'entreprises et de centres de
recherche, a savoir : le departement Mecanique de la Kul (definition des
experiences, developpement des technologies), Krypton (calibration du
robot), Sas ou Space Applications Services (problemes operationnels),
Verhaert Design & Development (construction, integration, qualification).
Ce consortium s'est assure les competences de Technospazio a Milan pour le
bras et le systeme de controle du robot, et du Deutsche Forschungsanstalt
fur Luftund Raumfahrt (Dlr) pour l'element de manipulation.
Jerico a pour objectif de demontrer le concept de l'autonomie interactive
au moyen d'un robot controle a distance : s'il est completement autonome
dans ses manoeuvres, l'astronaute garde la possibilite d'intervenir en
temps reel, a tout moment, pour modifier ses taches. Il sera meme possible
de telecommander des manoeuvres, depuis le sol, au moyen de la station de
travail generique que la societe Sas developpe pour le projet Famous de
l'Agence spatiale europeenne. L'informatique constitue une partie
essentielle au fonctionnement de l'automate. Surtout que, pour faciliter sa
cohabitation avec les astronautes, des logiciels au langage convivial sont
a mettre en oeuvre.
C'est sur l'extremite conique du module Spectre de la station russe Mir que
deux cosmonautes, lors d'une sortie extra-vehiculaire, doivent monter le
bras robotise durant l'ete 1998. Il sera place non loin d'un instrument
scientifique fabrique en Belgique : le spectrometre Miras, mis au point a
l'Institut d'aeronomie spatiale de Belgique et a l'Office national
(francais) d'etudes et de recherches aerospatiales (Onera), devait analyser
les constituants de l'atmosphere, mais ne pouvait devenir operationnel,
suite a une surtension electrique...
L'automate europeen Jerico sera employe pour manipuler, en les
reconnaissant, des pieces peu encombrantes de moins de 50 kg. Ses
performances seront comparees a celles du telemanipulateur Pelikan, mis au
point par Rkk Energya. Ce bras de fabrication russe doit etre installe,
egalement sur le module Spectre, au cours du printemps prochain; les
cosmonautes l'utiliseront pour deplacer des pieces hors du sas. De son
cote, la Nasa prepare son bras robotise, le Sat (Servicing Aid Test) qui
prendra place dans la soute de la navette. Controle par des astronautes, il
servira a une operation de maintenance automatique, en 1999, de
l'observatoire Hubble Space Telescope sur orbite. Il sera alors interessant
de comparer les technologies russe, europeenne et americaine, dans la
perspective d'accueillir des robots, aux cotes des astronautes, sur la
station spatiale internationale.
L'INTERET DE LA FLANDRE POUR LES MICRO-SATELLITES
-------------------------------------------------
La Region wallonne doit en etre consciente: les industriels et chercheurs
flamands recherchent toutes les occasions de se signaler jusque dans
l'espace. Si la Flandre n'est pas presente a bord de la fusee europeenne
Ariane, elle entend jouer son role dans la station spatiale (avec des
systemes automatises) et veut avoir un microsatellite sur orbite avant l'an
2000 ! Plusieurs projets de microsatellites sont d'ores et deja proposes
dans le cadre d'activites technologiques de l'Agence spatiale europeenne.
Verhaert Design & Development (Kruibeke) se positionne comme maitre
d'oeuvre de petits satellites pour realiser a bas prix des experiences
scientifiques et techniques. Il propose la famille Silver de
microsatellites, qui seraient bases sur la plate-forme MiniSil de la firme
britannique Satellites lnternational Ltd. Il realise le systeme Esaject qui
doit permettre de larguer sur orbite un microsatellite hors de la soute de
la navette ou a partir d'un module de station.
Le microsatellite Proba de l'Agence spatiale europeenne doit, en testant un
microprocesseur a hautes performances, faire la demonstration d'une
plate-forme souple, autonome et peu couteuse dans l'espace. Ce programme de
quelque 10 millions de dollars (plus de 300 millions de francs), gere par
l'European Space Research and Technology Center (Estec), a obtenu l'appui
des Services federaux des affaires scientifiques, techniques et culturelles
(Sstc). Proba, d'une masse de 90 kg, sera sans doute le premier satellite
"made in Belgium". Realise par Verhaert, il doit etre lance en 1999 sur une
orbite fort inclinee a 1.200 km d'altitude et fonctionner pendant au moins
une annee. Space Applications Services (Sas) de Zaventem a etudie le
concept d'autonomie orbitale qui sera mis en oeuvre avec un tel
microsatellite.
Sait Devlonics (Courtrai) se presente comme le maitre d'oeuvre du segment
spatial du systeme Iris (Intercontinental Retrieval of Information by
Satellite) de messagerie et de localisation avec des charges miniaturisees
dans l'espace. Dans un premier temps, des l'ete 1997, un equipement belge
pour relayer des donnees sera mis en orbite, en etant implante sur un
satellite russe d'observation.
LANCEMENT REUSSI DE SOYOUZ-TM25
-------------------------------
Le vaisseau habite Soyouz-TM25 de la mission germano-russe Mir-97 a ete
lance par une fusee Soyouz-U de Baikonour (Kazakhstan) le 10 fevrier.
Pourtant, apres l'echec d'une fusee Molnya, le 10 janvier a Plessetsk, le
lanceur etait interdit de vol, la commission d'enquete dirigee par le
general Alexandre Kalmykov n'ayant pas encore remis son rapport. Cependant,
il etait impossible de retarder davantage ce tir a "haut risque" car le
Soyouz-TM24 arrive en fin de duree de vie.
L'amarrage du Soyouz-TM25 a la station orbitale Mir devait intervenir le 12
fevrier. Pour preparer son arrivee, le vaisseau-cargo Progress-M33 s'etait
separe du module Kvant le 6 fevrier et Soyouz-TM24 avait ete transfere de
la piece de jonction avant vers le module Kvant le lendemain. Ce dernier
ramenera sur Terre les cosmonautes Valery Korzoun, Alexandre Kaleri et
Reinhold Ewald le 2 mars, laissant Vassili Tsybliev, Alexandre Lazoutkine
et Jerry Linenger a bord de la station.
10 A 250 SATELLITES COMMERCIAUX A LANCER
----------------------------------------
L'evolution du marche des satellites commerciaux, hors constellations en
orbite basse, est principalement caracterisee par l'apparition de nouvelles
applications (mobile et multimedia) et l'augmentation de la masse des
satellites, selon Arianespace. Ainsi, une nouvelle classe de satellites de
plus de 4,5 t devrait faire son apparition a partir des annees 2000. La
classe inferieure de 2,4 t deviendra minoritaire et le nombre des
satellites de masse superieure a 3,6 t devrait representer pres du tiers du
total du marche. Pour les huit prochaines annees, Arianespace estime que,
toutes activites confondues, le nombre de satellites de plus d'une tonne a
mettre en orbite devrait etre compris entre 210 et 250. Plus de 80 % de ces
satellites concerneront les telecommunications spatiales. Il devrait y
avoir plus de 30 satellites commerciaux a lancer chaque annee entre 1998 et
2000. Ensuite, le marche traditionnel devrait diminuer pour ne plus
atteindre que 14 satellites par an en 2004. Cependant, l'apparition des
nouvelles applications devrait apporter cinq a dix satellites supplementaires.
PREMIERE CAMPAGNE DE L'A300 "ZER0-G"
------------------------------------
La premiere campagne commerciale de l'A300 "Zero-G", attendue depuis le
printemps dernier, a finalement eu lieu les 4 et 6 fevrier a Bordeaux.
Organisee pour le compte de la societe japonaise NEC, elle a permis de
tester le deploiement et le repliement des panneaux solaires du satellite
COMETS de la NASDA. COMETS doit etre lance en aout par une fusee H-2 de
Tanegashima. Ses panneaux solaires ont la particularite de se deployer
apres la separation du dernier etage, puis de se replier lors de la mise a
feu du moteur d'apogee pour eviter d'endommager les panneaux qui utilisent
comme support un film polyamide dont l'epaisseur n'est que de 0,05 mm.
Une premiere tentative d'utilisation de ces panneaux solaires avait pose
quelques problemes sur le satellite SFU lance en 1996. Car, malgre les
essais effectues au sol, ils avaient refuse de se replier en apesanteur.
Les 24 manoeuvres paraboliques realisees au cours de la campagne ont permis
de tester les modifications apportees, d'identifier la cause des problemes
rencontres en 1996 et de qualifier les nouvelles solutions en conditions
reelles. Une belle demonstration de l'unite de l'avion-laboratoire A300
"Zero-G" qui, seul, permettait d'embarquer une experience de telle dimension.
Deux campagnes sont encore prevues en "Zero G" pour le CNES et l'ESA avant
la fin du premier semestre et deux autres devraient avoir lieu avant la fin
de l'annee, soit un total de quatre ou cinq campagnes en 1997.
TELEDESIC REVOIT SA CONSTELLATION A LA BAISSE
---------------------------------------------
Teledesic, la co-societe de Greg McCaw et Bill Gates, pourrait, selon le
WSJ, revoir a la baisse le nombre de satellites utiles a la mise en place
d'un reseau mondial de communication a tres haut debit. Selon les rumeurs,
de 840 satellites, la constellation pourrait passer a " seulement " 288,
organises en plans (ou anneaux) de 24 unites chacun. Cela reduirait
significativement le cout global du projet (9 milliards de dollars) et le
rendrait plus credible (financierement et technologiquement) aupres
d'eventuels investisseurs. La concurrence est de plus en plus rude pour cet
" outsider " des communications satellitaires a haut debit, qui a choisi
une voie originale, celle des orbites basses fortement inclinees (entre 600
et 1100 km) alors que les Hughes, AT&T et autre General Electric ont
unanimement opte pour des systemes geostationnaires a haute altitude (36000
km).
LES NEWS
--------
Etats-Unis
Iridium LLC demande a la FCC de modifier sa licence pour inclure des
services aeronautiques dans son systeme de liaisons mobiles.
Pratt&Whitney et NPO EnergoMach forment une nouvelle societe mixte, RD
AMROSS LLC, pour la production et la vente du moteur-fusee russe RD-180
destine a la fusee americaine Atlas 2AR.
Japon
Le tir inaugural du nouveau lanceur japonais M-5 a ete effectue le 12
fevrier avec succes de la base de Kagoshima.
Russie
Le budget spatial civil russe sera de 5,1 trillions de Roubles (5,1
milliards de francs) en 1997 en augmentation de 54 % par rapport a 1996.
Seulement 1,6 milliards de francs sera consacre a la station orbitale Alpha.
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
||| Les noms de : SPACE NEWS INNET, SPACE NEWS INTERNATIONAL, SPN |||
||| Productions, Forum Espace, sont proteges par copyright. |||
||| ------------------------------------------------------------- |||
||| Space News est sponsorise par TELE-satellit, le magazine |||
||| international du satellite : http://www.TELE-satellit.com |||
||| ------------------------------------------------------------- |||
||| Space News InNet est present sur le Web : |||
||| http://www.sat-net.com/space-news |||
||| ------------------------------------------------------------- |||
||| Ed. resp: Jean Etienne, Belgique (Europe) etiennj@interpac.be |||
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||J&M remember|||||
[Other mailing lists]