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Space News InNet 180




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Space News InNet numero 180                           lundi 2 decembre 1997


	Sommaire

	Mars Global Surveyor
	La Nasa souhaite cooperer avec l'Europe
	Quel spectre pour les services du troisieme millenaire ?
	Premier Coupon en orbite
	Nouvel etage superieur Ariane 5
	Lancement de Ressource-F1M
	Premier vol pour Pedro Duque
	Integral lance par Proton
	Les News
	Histoire de l'astronomie en Real Video
	Sites astro


MARS GLOBAL SURVEYOR
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La descente de Mars Surveyor sera beaucoup plus longue que prevu,  la  NASA
ayant du revoir sa copie pour  des  raisons  laissant  perplexe  quant  aux
futures etapes de l'exploration martienne. Apres de nouveaux  aerofreinages
lors des prochaines fenetres, les Americains avaient  en  effet  prevu  des
2003 une aerocapture pour permettre la  satellisation  basse  directe  d'un
vehicule spatial sans intervention  d'un  moteur.  De  telles  perspectives
subsistent. Elles impliqueront une precision et une souplesse beaucoup plus
grandes qu'on l'avait imagine.

Mais reprenons le fil des evenements. Avec brio, le 11 septembre a 1 h  31,
la sonde Mars Surveyor avait cree une impulsion negative de 973,01 m/s  par
laquelle sa vitesse avait ete reduite a 4.658,87 m/s.  Cela  l'avait  place
sur une orbite martienne 276/54.024 km decrite en 44 h 59 min 34 s pour  45
h visees. Une telle qualite semblait  de  bon  augure  pour  une  execution
ideale du programme. Il stipulait qu'au point de l'orbite le  plus  eloigne
de la planete nous parlerons d'un apomars  une  petite  impulsion  negative
soit creee. Cela pour abaisser le perimars, afin  que  la  sonde  vienne  a
repasser non a 276 km de Mars mais a une distance plus faible autorisant un
reel aerofreinage. La repetition de cette operation, un certain  nombre  de
centaines de fois, aurait au total  reduit  la  vitesse  de  Mars  Surveyor
jusqu'a abaisser a 378 km son apomars. Compte tenu d'un modele standard  de
l'atmosphere martienne, le JPL avait situe a 110 km le perimars nominal.

Tel  etait  le  scenario,  assorti  d'elementaires  mesures  de   prudence.
Singulierement, il n'etait pas question de reduire directement le  perimars
de 276 a 110 km. C'eut ete dangereux en cas  d'erreur:  une  altitude  trop
basse aurait deteriore le vehicule. Et c'est  a  partir  de  considerations
theoriques que cette valeur  de  110  km  avait  ete  retenue.  La  sagesse
commandait un  abaissement  du  perimars  par  etapes  apres  une  parfaite
modelisation de l'orbite.

Ainsi est-ce lors de son 3e apogee seulement, le 16 septembre a  18  h  09,
que Mars Surveyor creait en faisant fonctionner son moteur  pendant  6,5  s
une impulsion negative de 4,4 m/s. Elle abaissait le perimars a 161 km  (le
17 septembre a 16 h 39). Puis d'autres impulsions, lors des 4e  apogee  (le
18 a 13 h 25) et 5e apogee (le 20 a 12 h 03), reduisaient le perimars a 130
km (le 19 a 19h36 et le 21a 10h22). La trainee de Mars Surveyor revelait la
masse specifique de l'atmosphere martienne: 5,3 kg au kilometre cube a  130
km et 20 kg a 117 km. C'etait plus que prevu. Le JPL decidait alors  de  ne
plus descendre que tres lentement jusqu'a  ce  qu'a  chaque  revolution  la
vitesse de la  sonde  passant  par  son  perimars  se  trouve  amputee  par
aerofreinage de 1,2 m/s. Cela aurait enleve 375 km a l'apomars, tandis  que
la duree de la revolution aurait ete reduite de 23 min.

Mais des problemes de deux ordres allaient apparaitre, les  uns  dus  a  la
turbulence de l'atmosphere martienne. Cette derniere connait en  effet  une
megamousson du fait que, lors de l'hiver austral, le tiers de sa  masse  se
congele au pole pour se sublimer au printemps. Un  gigantesque  anticyclone
en  resulte,  aux  effets  amplifies  par  le  relief   avec   de   longues
repercussions en cascade, les unes previsibles, les  autres  chaotiques:  a
une meme altitude, il arrive que les densites varient, sur quelques  jours,
dans le rapport de 1 a 5.

Des difficultes ont par ailleurs surgi, imputables  a  la  sonde,  dont  un
panneau solaire n'a toujours pas ete entierement  deploye.  Les  Americains
ont commande son retournement. Las, ses ailes sont venues a se  plier:  les
flexions (estimees a partir de la  puissance  electrique  fournie  par  les
photopiles) ont atteint 4 degres lors du 11e perimars et 13 degres lors  du
13 eme. Ainsi la decision etait prise le 12 octobre par les  Americains  de
creer a l'apomars une  impulsion  cette  fois  positive  de  2,3  m/s  pour
remonter le perimars a  170  km.  Avec  un  renoncement  momentane  a  tout
aerofreinage appreciable, la sonde etant laissee sur une  orbite  d'attente
170/45.685 km decrite en 36 heures afin que  les  techniciens  puissent  en
toute quietude, deux semaines  durant,  se  livrer  a  une  analyse  de  la
situation.

Leur verdict fut que l'on pourrait reprendre la descente le 7 novembre mais
a un rythme compatible tant  avec  l'agitation  de  l'atmosphere  martienne
qu'avec l'etat de la sonde. Les techniciens entendent que, lors  de  chaque
passage au perimars, la trainee atmospherique reste voisine de 2N  au  lieu
des 8N naguere preconises. De ce fait, les pointes de  deceleration  seront
d'environ 0,25 millieme de g seulement et les pertes  de  vitesse  lors  de
chaque perimars voisines de 0,3 m/s. Tout ira  bien  dans  ces  conditions,
affirme le  JPL,  mais  la  descente  demandera  une  annee  au  lieu  d'un
trimestre. C'est seulement au debut de  1999  si  tout  va  bien  que  Mars
Surveyor sera a pied d'œuvre  pour  l'activite  cartographique  prevue,  la
possibilite n'etant pas exclue de modifier le programme.

A quelque chose, en effet, malheur est bon. Avec la nouvelle formule, c'est
a 2.600 reprises qu'avant son calage sur une orbite de  travail,  la  sonde
viendra a  se  trouver  pendant  des  temps  chaque  fois  suffisants  pour
photographier une bande de terrain longue de  plus  de  200  km  a  120  km
seulement du sol martien, sa camera voyant des details plus petits  que  50
cm. Les scientifiques apprecient cette moisson inattendue.

Albert Ducrocq, Air & Cosmos


LA NASA SOUHAITE COOPERER AVEC L'EUROPE
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Apres   avoir   rencontre   l'Agence   spatiale   italienne   en   octobre,
l'administrateur de la NASA Daniel Goldin est passe par Paris avant  de  se
rendre en Allemagne. "C'est mon plus long sejour en France  depuis  que  je
suis a la NASA. Il y a un large eventail  de  possibilites  de  cooperation
avec la France. Nous devons avoir une meilleure relation dans un esprit  de
respect mutuel. Mais il faut d'abord definir les domaines  ou  nous  devons
travailler ensemble et ceux ou nous devons  etre  concurrents",  a  declare
Daniel Goldin.

L'administrateur  de  la  NASA  a  rencontre  le  ministre  de  l'Education
nationale, de la Recherche et la Technologie Claude Allegre et le president
du CNES Alain Bensoussan. Parmi les propositions de la France, il  y  a  le
lancement par Ariane 5 de  la  sonde  americaine  chargee  de  ramener  des
echantillons de  la  planete  Mars  en  2005.  "Nous  trouvons  cette  idee
seduisante. Mais nous avons seulement les credits pour un lanceur  Delta-2.
Toutefois, si nous pouvions le faire, il serait  possible  de  ramener  des
echantillons de deux sites martiens", a precise Daniel Goldin.

Les autres domaines de cooperation evoques concernent les  microsatellites,
l'observation  de  la  Terre  (prevision  meteorologique,  prevention   des
catastrophes naturelles, etc.) ou il importe de savoir quel  sera  le  role
specifique de chaque pays, tandis que  dans  les  lanceurs,  Daniel  Goldin
reconnait qu'il s'agit d'un domaine ou la competition est preferable.

Mais dans les vols habites la difference persiste.  "Aux  Etats-Unis,  nous
faisons l'exploration automatique et humaine en meme  temps.  Nous  pensons
qu'il serait inapproprie de dire a la France ce qu'elle  doit  faire.  Nous
n'avons pas  discute  specifiquement  du  vehicule  de  sauvetage  CRV",  a
confirme Daniel Goldin tout en insistant  sur  l'importance  des  resultats
scientifiques obtenus a bord de la station orbitale Mir par les astronautes
americains. "Nous ne serions pas capables de construire la station orbitale
internationale si nous n'avions pas  eu  l'experience  acquise  avec  Mir",
a-t-il ajoute.

Le CRV sera valide avant 2000 pour lancer la production de cinq vehicules a
partir de  2002.  L'engin  devra  etre  capable  de  ramener  jusqu'a  sept
personnes en cas d'urgence, alors qu'un  Soyouz  ne  peut  en  ramener  que
trois. L'utilisation du Soyouz en tant que CRV ne  peut  donc  etre  qu'une
situation intermediaire. "C'est une priorite nationale et nous  le  ferons,
mais il devra etre realise a tres bas prix. Nous aimerions que  l'industrie
le fasse avec un prix de 100 M$ (600 MF) pour le premier  engin  et  encore
moins cher pour les quatre suivants. Ce sera notre premiere tentative  pour
montrer que les vols habites ne sont chers", a precise Daniel  Goldin  tout
en appelant de ses vœux les participations  etrangeres  qui  en  ferait  un
vehicule international.

La France, qui se retire des etudes europeennes sur le CTV apres  en  avoir
ete l'element moteur, devrait etre remplacee par l'Allemagne car la DLR  et
le gouvernement de Baviere se sont engages dans un programme  technologique
national TETRA d'un montant de  70  M.DM  (238  MF)  qui  pourrait  ensuite
devenir un programme de developpement. Ainsi, une dizaine de CTV  utilisant
une partie commune au CRV pourraient etre realises par  l'Europe  (sans  la
France) pour un montant d'environ 1 Md$ (6 MdF).

La situation francaise est en effet tres  preoccupante.  Pour  la  premiere
fois, le CNES connait une baisse de son budget (200 MF) alors que tous  les
autres  budgets  du  ministere  de  Claude  Allegre  sont  en  augmentation
(education, recherche, etc.). Un recul historique  dont  les  vols  habites
vont faire les frais.

Toutefois, Daniel Goldin a annonce que l'astronaute francais Michel Tognini
volera en aout 1998 a bord de la navette Columbia qui lancera le  satellite
d'astronomie Roentgen AXAF sera lance lors  de  cette  mission  STS-93.  Au
cours de son sejour a Paris, Daniel  Goldin  a  ete  entendu  par  l'Office
parlementaire d'evaluation des choix scientifiques et technologiques, s'est
entretenu avec les chefs d'entreprises du secteur spatial lors  d'un  diner
organise par le CNES, a assiste au lancement d'Ariane  4  le  12  novembre,
puis il a rencontre les conseillers Espace du President Jacques  Chirac  et
du Premier ministre Lionel Jospin le 13 novembre. Il s'est egalement  rendu
au CNES-Toulouse le 14 novembre  ou  lui  ont  ete  presentes  les  projets
d'oceanographie par satellite, le sondeur meteorologique  infrarouge  IASI,
les projets de robotique planetaire, les activites de traitement  d'images,
ainsi que les moyens d'essais d'Intespace.

Entre-temps, le 11 novembre, Daniel Goldin  avait  rencontre  le  directeur
general de l'ESA Antonio Rodota. Ce dernier  lui  a  presente  "l'evolution
strategique europeenne mettant l'accent sur  les  applications  spatiales".
Ainsi, le plan strategique de l'ESA donnerait la priorite a l'espace utile,
comme c'est deja le cas au  CNES.  Au  sujet  des  vols  habites,  ils  ont
considere qu'il etait "vital" de reunir tous les partenaires de la  station
orbitale internationale pour  etablir  les  regles  de  base  de  la  phase
d'exploitation. Enfin, Daniel Goldin a manifeste un vif  interet  pour  une
cooperation au programme europeen de sonde martienne Mars Express prevu  en
2003.

Christian Lardier, Air & Cosmos


QUEL SPECTRE POUR LES SERVICES DU TROISIEME MILLENAIRE ?
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par Jean-Claude Guignet, President de l'Agence Nationale des Frequences

Conformement a sa mission, l'Agence nationale des frequences a  conduit  la
delegation francaise a la Conference Mondiale des  Radiocommunications  qui
vient de se  terminer  a  Geneve  apres  quatre  semaines  de  travaux.  La
delegation francaise comptait en permanence une  soixantaine  de  personnes
provenant  pour  des  effectifs  sensiblement  comparables  d'une  part  de
l'ensemble des administrations (dont douze de l'Agence),  d'autre  part  de
l'industrie   tant   producteurs   (en   particulier   Alcatel   SkyBridge)
qu'operateurs.

Les resultats obtenus par  cette  importante  delegation  sont  extremement
satisfaisants et justifient tous les efforts ainsi investis.

1. Systemes a satellites  non  geostationnaires  a  large  bande.  Systemes
SkyBridge et West.

Le resultat majeur de cette CMR 97 est la reussite  de  l'effort  visant  a
l'introduction des satellites non-geostationnaires  a  large  bande.  Cette
nouvelle generation de satellite vise en particulier a  offrir  "l'Internet
par le ciel" mais  aussi  tous  les  services  de  telecommunications  sans
infrastructure sol. Les pays en developpement,  dont  l'infrastructure  est
souvent tres limitee et serait  tres  couteuse  a  deployer  rapidement  en
attendent une contribution majeure a l'essor de leur economie.

L'objectif d'ensemble des Europeens etait de remettre en cause le  monopole
que les USA avaient reussi a constituer a la CMR 95 au  profit  du  systeme
Teledesic. Le premier terme du compromis trouve  avec  les  Etats-Unis  est
certes que les dispositions prises en 1995 au profit  de  ce  systeme  sont
confirmees, ce qui ne faisait de doute pour personne et aurait ete approuve
en toute hypothese par cette Conference. Par contre, rien ne permettait, il
y a quelques mois, d'escompter raisonnablement qu'en contrepartie, l'Europe
reussirait a arracher l'ouverture des bandes de frequences necessaires  aux
systemes concurrents de Teledesic, ouvrant ainsi en particulier la voie aux
systemes SkyBridge d'Alcatel et West de Matra Marconi Space.

Les resultats obtenus au cours de cette CMR 97 ouvrent en effet toutes  les
bandes de frequences utilisables entre 10 et 30  GHz  par  les  projets  de
systemes  non  geostationnaires  en  introduisant  dans  le  Reglement  des
Radiocommunications des  "limites  dures  qui  permettent  de  garantir  la
compatibilite des systemes non geostationnaires qui les respectent avec les
systemes existants et les projets deja deposes sans necessiter un processus
de coordination dont l'aboutissement aurait  ete  plus  que  problematique.
L'adoption de ce concept a donc permis de modifier la  reglementation  qui,
dans son etat anterieur, interdisait l'entree de ces systemes nouveaux dans
les bandes de frequences reservees au service  fixe  de  telecommunications
par satellite et au service de radiodiffusion par satellite.

C'est donc tout  simplement  la  possibilite  d'exister  qui  vient  d'etre
ouverte  aux  systemes  SkyBridge   et   West   dont   le   Reglement   des
Radiocommunications  dans  son  etat  anterieur   aurait   irremediablement
compromis la rentabilite. Sans le changement qui est intervenu, les efforts
realises et les investissements deja faits auraient ete  reduits  a  neant.
Dans le cas de SkyBridge, ces investissements ont deja  atteint  un  niveau
tres important et il est  maintenant  clair  qu'ils  susciteront  dans  les
prochaines annees plusieurs milliers d'emplois.

Comme demande dans la proposition europeenne qu'avait preparee  la  France,
ces limites ont ete adoptees  a  titre  provisoire  et  inscrites  dans  le
Reglement de sorte que les etudes a mener  dans  le  cadre  de  l'UIT  pour
etablir les valeurs definitives qui seront utilisees a partir  de  1999  et
permettront comme prevu le deploiement du  systeme  a  partir  de  2001  ne
puissent plus desormais etre ralenties.

Ce resultat brillant consacre un travail de longue haleine realise au  plan
national en cooperation etroite entre l'administration et l'industrie, puis
soutenu au plan europeen par une concertation et une solidarite europeennes
qui se sont revelees sans faille.

2. Introduction du  service  mobile  par  satellite  dans  une  des  bandes
attribuees a la radionavigation

Un  deuxieme   sujet   delicat   concernait   la   proposition   europeenne
d'introduction  du  service  mobile  par  satellite  dans  une  des  bandes
attribuees a la radionavigation dont le systeme americain  GPS  bien  connu
occupe qu'une partie.

Bien que  la  bande  envisagee  soit  sensiblement  eloignee  de  la  bande
effectivement utilisee par les applications militaires du  systeme  GPS  et
encore plus distante des bandes utilisees  par  l'application  civile  dont
beneficie  l'aviation  civile,  il  est  apparu  souhaitable  d'eviter   un
affrontement dont l'Europe ne serait pas forcement sortie victorieuse  tant
etaient fortes la sensibilite du sujet et de la preoccupation de nombreuses
delegations sensibles a la pression du monde aeronautique. Un  compromis  a
donc ete trouve pour eviter que le sujet ne soit definitivement evacue mais
il ne comporte  aucune  affectation  de  frequences,  meme  partielle.  Les
Etats-Unis ont donc obtenu sur ce point une satisfaction minimale mais  les
Europeens ont preserve la possibilite de revenir sur ce sujet en 1999.

3. Autres sujets

Les enjeux relatifs aux autres sujets  etaient  beaucoup  moins  importants
mais  on  peut  noter  que,  sur  la  plupart  des  sujets,  les  positions
europeennes ont ete couronnees de  succes.  Le  compte  rendu  detaille  en
donnera le detail.

3.1 Un point important concerne la revision du Plan  de  radiodiffusion  de
1977 (Plan de Geneve) qui a permis de satisfaire les demandes des  nouveaux
pays crees par les  nombreuses  evolutions  politiques  intervenues  depuis
cette  date.  Cette  revision  devrait  etre  suivie,  en  1999  ou,   plus
vraisemblablement, a  la  Conference  suivante  d'une  replanification  qui
devrait se faire sur la base d'un  nombre  accru  de  canaux.  Si  ce  plan
aboutit, ce qui est techniquement loin d'etre certain, il apportera surtout
une satisfaction d'amour propre a la plupart des nations qui auront du  mal
a rassembler les investissements necessaires pour la mise en application de
ces reseaux et a susciter un flux de publicite capable  d'en  supporter  le
financement.

3.2 Ce qui concerne les "petits LEO", la demande des  USA  d'extension  des
services mobiles par satellite (SMS) dans les bandes inferieures a  1  GHz,
pour les services de messagerie par  petits  satellites  a  basse  altitude
(petits LEO), n'a pas ete satisfaite.

3.3 La simplification du Reglement des  radiocommunications,  notamment  de
ses  procedures.  Les  travaux  de  simplification  du  reglement  ont  ete
poursuivis, meme si toutes les  simplifications  demandees  n'ont  pas  ete
acquises. Cependant, le caractere partiel de cette mise  en  application  a
introduit une incoherence entre les parametres nouveaux  utilises  pour  la
revision du Plan en Region 1 et 3 et les parametres anciens pris en  compte
dans l'annexe qui en assurent la protection  contre  le  Service  Fixe  par
Satellite des regions 2 et 3,  dont  la  France  et  le  Portugal  se  sont
proteges par une reserve dans la declaration associee a  la  signature  des
Actes Finals de la CMR.

3.4 Le reexamen des procedures de  coordination  et  du  cadre  general  de
planification des frequences applicables aux reseaux a satellites  au  sein
de  l'UIT  (en  reponse  a  la  Resolution  18   de   la   conference   des
plenipotentiaires de Kyoto (1994) luttant contre les "reseaux papier").

Un accord a ete  obtenu  pour  la  mise  en  oeuvre  de  la  diligence  due
administrative, qui requiert des beneficiaires d'assignation la  fourniture
d'elements precis, tels que les contrats avec le constructeur du  satellite
et le lanceur. La procedure dite de diligence financiere, introduisant  des
cautions financieres lors du depot du dossier, n'a pas ete acceptee.

3.5 L'amelioration des conditions d'utilisation des  bandes  de  frequences
attribuees a la radiodiffusion en ondes decametriques  (5,9  a  26,2  MHz).
L'acceleration de la mise a  disposition  des  frequences  qui  aurait  ete
contraire aux interets des Forces Armees francaises a ete differee

3.6 La facilitation de la mise en oeuvre du systeme mondial de detresse  et
de securite en mer dont les dispositions correspondantes ont ete  acceptees
et seront mises en oeuvre au debut 99.

3.7 L'attribution  de  nouvelles  frequences  aux  services  spatiaux.  Les
demandes d'attribution pour le service  meteorologique  par  satellite,  le
systeme d'exploration de la terre par satellite, le  service  de  recherche
spatiale et  le  service  d'exploitation  spatiale  ont  ete  faites  a  la
satisfaction des agences spatiales,  notamment  du  CNES.  La  demande  des
services de meteo qui souhaitaient des frequences pour utiliser des  radars
profileurs de vent a ete acceptee, a la satisfaction de Meteo France.

3.8 Ordre du jour de la CMR 99. Malgre la reticence des USA,  la  recherche
de bandes de frequences pour la troisieme generation de radiocommunications
terrestres (UMTS-IMT2000) est a l'ordre du jour de la CMR 99.

4. Conclusion :

La cle des resultats heureux enregistres par les Europeens tient sans doute
dans une preparation extremement rigoureuse qui demande beaucoup de travail
de la part des nations europeennes et a permis d'atteindre sur chaque sujet
un consensus europeen qui a ensuite beneficie d'un soutien sans  faille  de
la part de ces nations europeennes en meme temps qu'elle  avait  permis  de
mettre en evidence toutes les  questions  difficiles  et  d'y  trouver  des
reponses pertinentes.

La CMR 97 a ete un incontestable succes pour l'Europe  et  particulierement
pour la France qui en avait largement inspire et etaye les positions.  Elle
a par  ailleurs,  permis  a  l'UIT  de  preserver  son  image  de  lieu  de
negociation ouverte et de recherche systematique du consensus base sur  des
arguments techniques objectifs.

Au plan national et en toute objectivite, on peut estimer que  la  creation
d'une structure unique, l'Agence nationale  des  frequences,  en  situation
d'organiser et de coordonner l'effort de l'ensemble des administrations  et
des industries concernees a eu un effet tres benefique sur la qualite de la
preparation europeenne et a certainement joue un role dans l'atteinte de ce
resultat.

Enfin, globalement, l'image de l'Europe et,  singulierement,  celle  de  la
France dont la competence des equipes a  ete  largement  reconnue,  sortent
grandies de cette Conference.

* Conference donnee le 27 novembre  1997  par  l'Auteur  du  Sircom,  texte
communique par Marc Zirnheld.


PREMIER COUPON EN ORBITE
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Le  12  novembre,  la  Russie  a  lance  avec  succes   le   satellite   de
telecommunications Coupon-1 a l'aide d'une fusee Proton  de  Baikonour.  Ce
satellite de 2,5 t construit par la NPO Lavotchkine fait partie du  systeme
Bankir de la Banque Centrale de Russie. Le  systeme  comprend  deux  autres
satellites qui seront lances avant la fin 2000. Le satellite,  qui  possede
24 repeteurs en bande Ku, a une capacite simultanee de 10.000 terminaux.


NOUVEL ETAGE SUPERIEUR ARIANE 5
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Dasa et SEP ont signe le 18 novembre un accord pour une proposition commune
de developpement, en partenariat avec Arianespace et les agences spatiales,
d'un nouvel etage superieur a ergols stockables destine  a  Ariane  5.  Cet
etage, dote d'un nouveau moteur a turbopompe reallumable, sera disponible a
partir de 2003. En outre, I'accord entre  les  deux  constructeurs  vise  a
etendre la cooperation a d'autres etages, notamment cryogenique.


LANCEMENT DE RESSOURCE-F1M
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La Russie a lance avec succes le 18 novembre le satellite d'observation  de
la Terre Ressource-F1M avec une fusee Soyouz depuis Plessetsk.  Derive  des
satellites de reconnaissance de  troisieme  generation,  les  Ressource-F1M
sont dotes de trois cameras KFA-3000 (resolution de 5 a 8 m) et une  camera
multispectrale KATE-200 (resolution de 10 a 12 m). Le precedent  satellite,
un Ressource-F2, avait ete lance en septembre 1995.


PREMIER VOL POUR PEDRO DUQUE
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L'astronaute europeen Pedro Duque sera le premier  espagnol  a  aller  dans
l'espace. La NASA l'a designe comme specialiste de mission sur  la  mission
STS-95 d'octobre 1998. Au cours de cette mission de 10 j, il participera  a
la recherche en microgravite. L'ESA envisage  de  contribuer  a  la  charge
utile avec cinq instruments dont deux ont deja  vole  lors  de  la  mission
STS-78/LMS. Les trois autres seront utilises pour etudier les effets de  la
microgravite sur la culture cellulaire, le processus de solidification  des
metaux et les phenomenes d'absorption et de tension de surface.


INTEGRAL LANCE PAR PROTON
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Le satellite europeen d'astronomie gamma Integral sera lance par une  fusee
russe Proton en avril 2001. L'accord entre l'ESA et la RKA a  ete  signe  a
Moscou le 18 novembre. En contrepartie, I'ESA accorde aux astronomes russes
environ 25 % du temps d'observation sur ce satellite de 4 t qui sera  place
sur une orbite elliptique a 46.000 km d'apogee decrite en 48 h.


LES NEWS
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Etats-Unis

Le module de service russe d'AIpha aurait encore pris deux mois de  retard:
le module ICM de la NASA pourrait le remplacer a partir de fevrier 1999.

La seconde mission d'etude de la Terre du programme  New  Millenium  (EO-2)
consistera a faire voler le lidar Sparcle sur la navette en 2001.

OSC tente de regler un probleme de centrage sur le lanceur monoetage  X-34.
Le 1 er essai du moteur Fastrac est prevu en mars ou avril.

Orbital  Sciences  livre  dix  satellites  Orbcomm  a  Vandenberg  pour  un
lancement par Pegase-XL (huit satellites) le 11 decembre  et  Taurus  (deux
satellites) le 18 decembre.

Europe

Thomson-CSF a transmis les premiers signaux de navigation Euridis, premiere
phase du programme europeen EGNOS via le satellite Inmarsat-3 AOR-E.

Un accord ESA/Russie est signe a Moscou pour faciliter  les  procedures  de
dedouanement dans le cadre de la cooperation spatiale.

Les partenaires du premier projet europeen de telemedecine par satellite se
sont reunis le 17 novembre a la polyclinique militaire Celio a Rome.

La television numerique et le multimedia sont desormais  possibles  sur  le
reseau telephonique numerique d'Eutelsat qui utilise les techniques AMRT.

Le sixieme forum sur les technologies d'information en  observation  de  la
Terre dans l'education sera organise du 28 au 30 novembre  a  Toulouse  par
Eurisy en cooperation avec le CNES.

Allemagne

Kayser Threde et sa filiale Media Lario livrent les trois modeles de vol du
module a miroirs destine au telescope Roentgen du  futur  satellite  XMM  a
l'ESA.

Russie

Le lancement du satellite de telecommunications Astra-1  G  par  une  fusee
Proton de Baikonour est reporte du 21 novembre au 3 decembre.


HISTOIRE DE L'ASTRONOMIE EN REAL VIDEO
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Chicoutimi, Quebec, le 30 novembre 1997.

Le site "Les Phenomenes Celestes" diffuse depuis peu la seconde partie  sur
l'histoire de l'astronomie sur Internet en RealVideo.

L'astronome amateur quebecoise Rhena Cote nous parle  de  l'epoque  ou  les
gens commencaient a decouvrir les constellations et les planetes entre 3000
et 2000 ans avant J.-C.

Bon visionnement! Pour information: http://netrover.com/~tremblay/

Communique par :

Patrick Tremblay
Les Phenomenes Celestes
C.P. 151, Chicoutimi, Qc
G7H 5B7
http://www.netrover.com/~tremblay
tremblay@netrover.com
(418)545-VEGA


SITES ASTRO & PRESSE
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Ciel & Espace, dans son (par ailleurs excellent) numero de  decembre  1997,
presente son choix des "36 meilleurs sites Web astronomiques".  Mais  assez
curieusement, pour ses journalistes, le monde semble se limiter aux USA  et
a la France, si l'on ne remarquait une exception... anglaise.

En tout etat de cause, l'auteur ne semble  avoir  decouvert  que  10  sites
francophones, tous de France bien sur ! Exit la  Suisse,  la  Belgique,  le
Canada... qui sont  carrement  ignores  tout  en  presentant  d'excellentes
realisations en ligne dans ce domaine. Quant aux  26  restants,  pas  moins
de 9 ne sont que des aspects et des services differents du site Web  de  la
Nasa !

Allons, Messieurs les journalistes, observez les etoiles, pas vos  orteils,
vous nous aviez habitues a tellement mieux ! Et sans rancune !

Jean Etienne


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