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Space News InNet 180
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Space News InNet numero 180 lundi 2 decembre 1997
Sommaire
Mars Global Surveyor
La Nasa souhaite cooperer avec l'Europe
Quel spectre pour les services du troisieme millenaire ?
Premier Coupon en orbite
Nouvel etage superieur Ariane 5
Lancement de Ressource-F1M
Premier vol pour Pedro Duque
Integral lance par Proton
Les News
Histoire de l'astronomie en Real Video
Sites astro
MARS GLOBAL SURVEYOR
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La descente de Mars Surveyor sera beaucoup plus longue que prevu, la NASA
ayant du revoir sa copie pour des raisons laissant perplexe quant aux
futures etapes de l'exploration martienne. Apres de nouveaux aerofreinages
lors des prochaines fenetres, les Americains avaient en effet prevu des
2003 une aerocapture pour permettre la satellisation basse directe d'un
vehicule spatial sans intervention d'un moteur. De telles perspectives
subsistent. Elles impliqueront une precision et une souplesse beaucoup plus
grandes qu'on l'avait imagine.
Mais reprenons le fil des evenements. Avec brio, le 11 septembre a 1 h 31,
la sonde Mars Surveyor avait cree une impulsion negative de 973,01 m/s par
laquelle sa vitesse avait ete reduite a 4.658,87 m/s. Cela l'avait place
sur une orbite martienne 276/54.024 km decrite en 44 h 59 min 34 s pour 45
h visees. Une telle qualite semblait de bon augure pour une execution
ideale du programme. Il stipulait qu'au point de l'orbite le plus eloigne
de la planete nous parlerons d'un apomars une petite impulsion negative
soit creee. Cela pour abaisser le perimars, afin que la sonde vienne a
repasser non a 276 km de Mars mais a une distance plus faible autorisant un
reel aerofreinage. La repetition de cette operation, un certain nombre de
centaines de fois, aurait au total reduit la vitesse de Mars Surveyor
jusqu'a abaisser a 378 km son apomars. Compte tenu d'un modele standard de
l'atmosphere martienne, le JPL avait situe a 110 km le perimars nominal.
Tel etait le scenario, assorti d'elementaires mesures de prudence.
Singulierement, il n'etait pas question de reduire directement le perimars
de 276 a 110 km. C'eut ete dangereux en cas d'erreur: une altitude trop
basse aurait deteriore le vehicule. Et c'est a partir de considerations
theoriques que cette valeur de 110 km avait ete retenue. La sagesse
commandait un abaissement du perimars par etapes apres une parfaite
modelisation de l'orbite.
Ainsi est-ce lors de son 3e apogee seulement, le 16 septembre a 18 h 09,
que Mars Surveyor creait en faisant fonctionner son moteur pendant 6,5 s
une impulsion negative de 4,4 m/s. Elle abaissait le perimars a 161 km (le
17 septembre a 16 h 39). Puis d'autres impulsions, lors des 4e apogee (le
18 a 13 h 25) et 5e apogee (le 20 a 12 h 03), reduisaient le perimars a 130
km (le 19 a 19h36 et le 21a 10h22). La trainee de Mars Surveyor revelait la
masse specifique de l'atmosphere martienne: 5,3 kg au kilometre cube a 130
km et 20 kg a 117 km. C'etait plus que prevu. Le JPL decidait alors de ne
plus descendre que tres lentement jusqu'a ce qu'a chaque revolution la
vitesse de la sonde passant par son perimars se trouve amputee par
aerofreinage de 1,2 m/s. Cela aurait enleve 375 km a l'apomars, tandis que
la duree de la revolution aurait ete reduite de 23 min.
Mais des problemes de deux ordres allaient apparaitre, les uns dus a la
turbulence de l'atmosphere martienne. Cette derniere connait en effet une
megamousson du fait que, lors de l'hiver austral, le tiers de sa masse se
congele au pole pour se sublimer au printemps. Un gigantesque anticyclone
en resulte, aux effets amplifies par le relief avec de longues
repercussions en cascade, les unes previsibles, les autres chaotiques: a
une meme altitude, il arrive que les densites varient, sur quelques jours,
dans le rapport de 1 a 5.
Des difficultes ont par ailleurs surgi, imputables a la sonde, dont un
panneau solaire n'a toujours pas ete entierement deploye. Les Americains
ont commande son retournement. Las, ses ailes sont venues a se plier: les
flexions (estimees a partir de la puissance electrique fournie par les
photopiles) ont atteint 4 degres lors du 11e perimars et 13 degres lors du
13 eme. Ainsi la decision etait prise le 12 octobre par les Americains de
creer a l'apomars une impulsion cette fois positive de 2,3 m/s pour
remonter le perimars a 170 km. Avec un renoncement momentane a tout
aerofreinage appreciable, la sonde etant laissee sur une orbite d'attente
170/45.685 km decrite en 36 heures afin que les techniciens puissent en
toute quietude, deux semaines durant, se livrer a une analyse de la
situation.
Leur verdict fut que l'on pourrait reprendre la descente le 7 novembre mais
a un rythme compatible tant avec l'agitation de l'atmosphere martienne
qu'avec l'etat de la sonde. Les techniciens entendent que, lors de chaque
passage au perimars, la trainee atmospherique reste voisine de 2N au lieu
des 8N naguere preconises. De ce fait, les pointes de deceleration seront
d'environ 0,25 millieme de g seulement et les pertes de vitesse lors de
chaque perimars voisines de 0,3 m/s. Tout ira bien dans ces conditions,
affirme le JPL, mais la descente demandera une annee au lieu d'un
trimestre. C'est seulement au debut de 1999 si tout va bien que Mars
Surveyor sera a pied d'œuvre pour l'activite cartographique prevue, la
possibilite n'etant pas exclue de modifier le programme.
A quelque chose, en effet, malheur est bon. Avec la nouvelle formule, c'est
a 2.600 reprises qu'avant son calage sur une orbite de travail, la sonde
viendra a se trouver pendant des temps chaque fois suffisants pour
photographier une bande de terrain longue de plus de 200 km a 120 km
seulement du sol martien, sa camera voyant des details plus petits que 50
cm. Les scientifiques apprecient cette moisson inattendue.
Albert Ducrocq, Air & Cosmos
LA NASA SOUHAITE COOPERER AVEC L'EUROPE
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Apres avoir rencontre l'Agence spatiale italienne en octobre,
l'administrateur de la NASA Daniel Goldin est passe par Paris avant de se
rendre en Allemagne. "C'est mon plus long sejour en France depuis que je
suis a la NASA. Il y a un large eventail de possibilites de cooperation
avec la France. Nous devons avoir une meilleure relation dans un esprit de
respect mutuel. Mais il faut d'abord definir les domaines ou nous devons
travailler ensemble et ceux ou nous devons etre concurrents", a declare
Daniel Goldin.
L'administrateur de la NASA a rencontre le ministre de l'Education
nationale, de la Recherche et la Technologie Claude Allegre et le president
du CNES Alain Bensoussan. Parmi les propositions de la France, il y a le
lancement par Ariane 5 de la sonde americaine chargee de ramener des
echantillons de la planete Mars en 2005. "Nous trouvons cette idee
seduisante. Mais nous avons seulement les credits pour un lanceur Delta-2.
Toutefois, si nous pouvions le faire, il serait possible de ramener des
echantillons de deux sites martiens", a precise Daniel Goldin.
Les autres domaines de cooperation evoques concernent les microsatellites,
l'observation de la Terre (prevision meteorologique, prevention des
catastrophes naturelles, etc.) ou il importe de savoir quel sera le role
specifique de chaque pays, tandis que dans les lanceurs, Daniel Goldin
reconnait qu'il s'agit d'un domaine ou la competition est preferable.
Mais dans les vols habites la difference persiste. "Aux Etats-Unis, nous
faisons l'exploration automatique et humaine en meme temps. Nous pensons
qu'il serait inapproprie de dire a la France ce qu'elle doit faire. Nous
n'avons pas discute specifiquement du vehicule de sauvetage CRV", a
confirme Daniel Goldin tout en insistant sur l'importance des resultats
scientifiques obtenus a bord de la station orbitale Mir par les astronautes
americains. "Nous ne serions pas capables de construire la station orbitale
internationale si nous n'avions pas eu l'experience acquise avec Mir",
a-t-il ajoute.
Le CRV sera valide avant 2000 pour lancer la production de cinq vehicules a
partir de 2002. L'engin devra etre capable de ramener jusqu'a sept
personnes en cas d'urgence, alors qu'un Soyouz ne peut en ramener que
trois. L'utilisation du Soyouz en tant que CRV ne peut donc etre qu'une
situation intermediaire. "C'est une priorite nationale et nous le ferons,
mais il devra etre realise a tres bas prix. Nous aimerions que l'industrie
le fasse avec un prix de 100 M$ (600 MF) pour le premier engin et encore
moins cher pour les quatre suivants. Ce sera notre premiere tentative pour
montrer que les vols habites ne sont chers", a precise Daniel Goldin tout
en appelant de ses vœux les participations etrangeres qui en ferait un
vehicule international.
La France, qui se retire des etudes europeennes sur le CTV apres en avoir
ete l'element moteur, devrait etre remplacee par l'Allemagne car la DLR et
le gouvernement de Baviere se sont engages dans un programme technologique
national TETRA d'un montant de 70 M.DM (238 MF) qui pourrait ensuite
devenir un programme de developpement. Ainsi, une dizaine de CTV utilisant
une partie commune au CRV pourraient etre realises par l'Europe (sans la
France) pour un montant d'environ 1 Md$ (6 MdF).
La situation francaise est en effet tres preoccupante. Pour la premiere
fois, le CNES connait une baisse de son budget (200 MF) alors que tous les
autres budgets du ministere de Claude Allegre sont en augmentation
(education, recherche, etc.). Un recul historique dont les vols habites
vont faire les frais.
Toutefois, Daniel Goldin a annonce que l'astronaute francais Michel Tognini
volera en aout 1998 a bord de la navette Columbia qui lancera le satellite
d'astronomie Roentgen AXAF sera lance lors de cette mission STS-93. Au
cours de son sejour a Paris, Daniel Goldin a ete entendu par l'Office
parlementaire d'evaluation des choix scientifiques et technologiques, s'est
entretenu avec les chefs d'entreprises du secteur spatial lors d'un diner
organise par le CNES, a assiste au lancement d'Ariane 4 le 12 novembre,
puis il a rencontre les conseillers Espace du President Jacques Chirac et
du Premier ministre Lionel Jospin le 13 novembre. Il s'est egalement rendu
au CNES-Toulouse le 14 novembre ou lui ont ete presentes les projets
d'oceanographie par satellite, le sondeur meteorologique infrarouge IASI,
les projets de robotique planetaire, les activites de traitement d'images,
ainsi que les moyens d'essais d'Intespace.
Entre-temps, le 11 novembre, Daniel Goldin avait rencontre le directeur
general de l'ESA Antonio Rodota. Ce dernier lui a presente "l'evolution
strategique europeenne mettant l'accent sur les applications spatiales".
Ainsi, le plan strategique de l'ESA donnerait la priorite a l'espace utile,
comme c'est deja le cas au CNES. Au sujet des vols habites, ils ont
considere qu'il etait "vital" de reunir tous les partenaires de la station
orbitale internationale pour etablir les regles de base de la phase
d'exploitation. Enfin, Daniel Goldin a manifeste un vif interet pour une
cooperation au programme europeen de sonde martienne Mars Express prevu en
2003.
Christian Lardier, Air & Cosmos
QUEL SPECTRE POUR LES SERVICES DU TROISIEME MILLENAIRE ?
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par Jean-Claude Guignet, President de l'Agence Nationale des Frequences
Conformement a sa mission, l'Agence nationale des frequences a conduit la
delegation francaise a la Conference Mondiale des Radiocommunications qui
vient de se terminer a Geneve apres quatre semaines de travaux. La
delegation francaise comptait en permanence une soixantaine de personnes
provenant pour des effectifs sensiblement comparables d'une part de
l'ensemble des administrations (dont douze de l'Agence), d'autre part de
l'industrie tant producteurs (en particulier Alcatel SkyBridge)
qu'operateurs.
Les resultats obtenus par cette importante delegation sont extremement
satisfaisants et justifient tous les efforts ainsi investis.
1. Systemes a satellites non geostationnaires a large bande. Systemes
SkyBridge et West.
Le resultat majeur de cette CMR 97 est la reussite de l'effort visant a
l'introduction des satellites non-geostationnaires a large bande. Cette
nouvelle generation de satellite vise en particulier a offrir "l'Internet
par le ciel" mais aussi tous les services de telecommunications sans
infrastructure sol. Les pays en developpement, dont l'infrastructure est
souvent tres limitee et serait tres couteuse a deployer rapidement en
attendent une contribution majeure a l'essor de leur economie.
L'objectif d'ensemble des Europeens etait de remettre en cause le monopole
que les USA avaient reussi a constituer a la CMR 95 au profit du systeme
Teledesic. Le premier terme du compromis trouve avec les Etats-Unis est
certes que les dispositions prises en 1995 au profit de ce systeme sont
confirmees, ce qui ne faisait de doute pour personne et aurait ete approuve
en toute hypothese par cette Conference. Par contre, rien ne permettait, il
y a quelques mois, d'escompter raisonnablement qu'en contrepartie, l'Europe
reussirait a arracher l'ouverture des bandes de frequences necessaires aux
systemes concurrents de Teledesic, ouvrant ainsi en particulier la voie aux
systemes SkyBridge d'Alcatel et West de Matra Marconi Space.
Les resultats obtenus au cours de cette CMR 97 ouvrent en effet toutes les
bandes de frequences utilisables entre 10 et 30 GHz par les projets de
systemes non geostationnaires en introduisant dans le Reglement des
Radiocommunications des "limites dures qui permettent de garantir la
compatibilite des systemes non geostationnaires qui les respectent avec les
systemes existants et les projets deja deposes sans necessiter un processus
de coordination dont l'aboutissement aurait ete plus que problematique.
L'adoption de ce concept a donc permis de modifier la reglementation qui,
dans son etat anterieur, interdisait l'entree de ces systemes nouveaux dans
les bandes de frequences reservees au service fixe de telecommunications
par satellite et au service de radiodiffusion par satellite.
C'est donc tout simplement la possibilite d'exister qui vient d'etre
ouverte aux systemes SkyBridge et West dont le Reglement des
Radiocommunications dans son etat anterieur aurait irremediablement
compromis la rentabilite. Sans le changement qui est intervenu, les efforts
realises et les investissements deja faits auraient ete reduits a neant.
Dans le cas de SkyBridge, ces investissements ont deja atteint un niveau
tres important et il est maintenant clair qu'ils susciteront dans les
prochaines annees plusieurs milliers d'emplois.
Comme demande dans la proposition europeenne qu'avait preparee la France,
ces limites ont ete adoptees a titre provisoire et inscrites dans le
Reglement de sorte que les etudes a mener dans le cadre de l'UIT pour
etablir les valeurs definitives qui seront utilisees a partir de 1999 et
permettront comme prevu le deploiement du systeme a partir de 2001 ne
puissent plus desormais etre ralenties.
Ce resultat brillant consacre un travail de longue haleine realise au plan
national en cooperation etroite entre l'administration et l'industrie, puis
soutenu au plan europeen par une concertation et une solidarite europeennes
qui se sont revelees sans faille.
2. Introduction du service mobile par satellite dans une des bandes
attribuees a la radionavigation
Un deuxieme sujet delicat concernait la proposition europeenne
d'introduction du service mobile par satellite dans une des bandes
attribuees a la radionavigation dont le systeme americain GPS bien connu
occupe qu'une partie.
Bien que la bande envisagee soit sensiblement eloignee de la bande
effectivement utilisee par les applications militaires du systeme GPS et
encore plus distante des bandes utilisees par l'application civile dont
beneficie l'aviation civile, il est apparu souhaitable d'eviter un
affrontement dont l'Europe ne serait pas forcement sortie victorieuse tant
etaient fortes la sensibilite du sujet et de la preoccupation de nombreuses
delegations sensibles a la pression du monde aeronautique. Un compromis a
donc ete trouve pour eviter que le sujet ne soit definitivement evacue mais
il ne comporte aucune affectation de frequences, meme partielle. Les
Etats-Unis ont donc obtenu sur ce point une satisfaction minimale mais les
Europeens ont preserve la possibilite de revenir sur ce sujet en 1999.
3. Autres sujets
Les enjeux relatifs aux autres sujets etaient beaucoup moins importants
mais on peut noter que, sur la plupart des sujets, les positions
europeennes ont ete couronnees de succes. Le compte rendu detaille en
donnera le detail.
3.1 Un point important concerne la revision du Plan de radiodiffusion de
1977 (Plan de Geneve) qui a permis de satisfaire les demandes des nouveaux
pays crees par les nombreuses evolutions politiques intervenues depuis
cette date. Cette revision devrait etre suivie, en 1999 ou, plus
vraisemblablement, a la Conference suivante d'une replanification qui
devrait se faire sur la base d'un nombre accru de canaux. Si ce plan
aboutit, ce qui est techniquement loin d'etre certain, il apportera surtout
une satisfaction d'amour propre a la plupart des nations qui auront du mal
a rassembler les investissements necessaires pour la mise en application de
ces reseaux et a susciter un flux de publicite capable d'en supporter le
financement.
3.2 Ce qui concerne les "petits LEO", la demande des USA d'extension des
services mobiles par satellite (SMS) dans les bandes inferieures a 1 GHz,
pour les services de messagerie par petits satellites a basse altitude
(petits LEO), n'a pas ete satisfaite.
3.3 La simplification du Reglement des radiocommunications, notamment de
ses procedures. Les travaux de simplification du reglement ont ete
poursuivis, meme si toutes les simplifications demandees n'ont pas ete
acquises. Cependant, le caractere partiel de cette mise en application a
introduit une incoherence entre les parametres nouveaux utilises pour la
revision du Plan en Region 1 et 3 et les parametres anciens pris en compte
dans l'annexe qui en assurent la protection contre le Service Fixe par
Satellite des regions 2 et 3, dont la France et le Portugal se sont
proteges par une reserve dans la declaration associee a la signature des
Actes Finals de la CMR.
3.4 Le reexamen des procedures de coordination et du cadre general de
planification des frequences applicables aux reseaux a satellites au sein
de l'UIT (en reponse a la Resolution 18 de la conference des
plenipotentiaires de Kyoto (1994) luttant contre les "reseaux papier").
Un accord a ete obtenu pour la mise en oeuvre de la diligence due
administrative, qui requiert des beneficiaires d'assignation la fourniture
d'elements precis, tels que les contrats avec le constructeur du satellite
et le lanceur. La procedure dite de diligence financiere, introduisant des
cautions financieres lors du depot du dossier, n'a pas ete acceptee.
3.5 L'amelioration des conditions d'utilisation des bandes de frequences
attribuees a la radiodiffusion en ondes decametriques (5,9 a 26,2 MHz).
L'acceleration de la mise a disposition des frequences qui aurait ete
contraire aux interets des Forces Armees francaises a ete differee
3.6 La facilitation de la mise en oeuvre du systeme mondial de detresse et
de securite en mer dont les dispositions correspondantes ont ete acceptees
et seront mises en oeuvre au debut 99.
3.7 L'attribution de nouvelles frequences aux services spatiaux. Les
demandes d'attribution pour le service meteorologique par satellite, le
systeme d'exploration de la terre par satellite, le service de recherche
spatiale et le service d'exploitation spatiale ont ete faites a la
satisfaction des agences spatiales, notamment du CNES. La demande des
services de meteo qui souhaitaient des frequences pour utiliser des radars
profileurs de vent a ete acceptee, a la satisfaction de Meteo France.
3.8 Ordre du jour de la CMR 99. Malgre la reticence des USA, la recherche
de bandes de frequences pour la troisieme generation de radiocommunications
terrestres (UMTS-IMT2000) est a l'ordre du jour de la CMR 99.
4. Conclusion :
La cle des resultats heureux enregistres par les Europeens tient sans doute
dans une preparation extremement rigoureuse qui demande beaucoup de travail
de la part des nations europeennes et a permis d'atteindre sur chaque sujet
un consensus europeen qui a ensuite beneficie d'un soutien sans faille de
la part de ces nations europeennes en meme temps qu'elle avait permis de
mettre en evidence toutes les questions difficiles et d'y trouver des
reponses pertinentes.
La CMR 97 a ete un incontestable succes pour l'Europe et particulierement
pour la France qui en avait largement inspire et etaye les positions. Elle
a par ailleurs, permis a l'UIT de preserver son image de lieu de
negociation ouverte et de recherche systematique du consensus base sur des
arguments techniques objectifs.
Au plan national et en toute objectivite, on peut estimer que la creation
d'une structure unique, l'Agence nationale des frequences, en situation
d'organiser et de coordonner l'effort de l'ensemble des administrations et
des industries concernees a eu un effet tres benefique sur la qualite de la
preparation europeenne et a certainement joue un role dans l'atteinte de ce
resultat.
Enfin, globalement, l'image de l'Europe et, singulierement, celle de la
France dont la competence des equipes a ete largement reconnue, sortent
grandies de cette Conference.
* Conference donnee le 27 novembre 1997 par l'Auteur du Sircom, texte
communique par Marc Zirnheld.
PREMIER COUPON EN ORBITE
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Le 12 novembre, la Russie a lance avec succes le satellite de
telecommunications Coupon-1 a l'aide d'une fusee Proton de Baikonour. Ce
satellite de 2,5 t construit par la NPO Lavotchkine fait partie du systeme
Bankir de la Banque Centrale de Russie. Le systeme comprend deux autres
satellites qui seront lances avant la fin 2000. Le satellite, qui possede
24 repeteurs en bande Ku, a une capacite simultanee de 10.000 terminaux.
NOUVEL ETAGE SUPERIEUR ARIANE 5
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Dasa et SEP ont signe le 18 novembre un accord pour une proposition commune
de developpement, en partenariat avec Arianespace et les agences spatiales,
d'un nouvel etage superieur a ergols stockables destine a Ariane 5. Cet
etage, dote d'un nouveau moteur a turbopompe reallumable, sera disponible a
partir de 2003. En outre, I'accord entre les deux constructeurs vise a
etendre la cooperation a d'autres etages, notamment cryogenique.
LANCEMENT DE RESSOURCE-F1M
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La Russie a lance avec succes le 18 novembre le satellite d'observation de
la Terre Ressource-F1M avec une fusee Soyouz depuis Plessetsk. Derive des
satellites de reconnaissance de troisieme generation, les Ressource-F1M
sont dotes de trois cameras KFA-3000 (resolution de 5 a 8 m) et une camera
multispectrale KATE-200 (resolution de 10 a 12 m). Le precedent satellite,
un Ressource-F2, avait ete lance en septembre 1995.
PREMIER VOL POUR PEDRO DUQUE
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L'astronaute europeen Pedro Duque sera le premier espagnol a aller dans
l'espace. La NASA l'a designe comme specialiste de mission sur la mission
STS-95 d'octobre 1998. Au cours de cette mission de 10 j, il participera a
la recherche en microgravite. L'ESA envisage de contribuer a la charge
utile avec cinq instruments dont deux ont deja vole lors de la mission
STS-78/LMS. Les trois autres seront utilises pour etudier les effets de la
microgravite sur la culture cellulaire, le processus de solidification des
metaux et les phenomenes d'absorption et de tension de surface.
INTEGRAL LANCE PAR PROTON
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Le satellite europeen d'astronomie gamma Integral sera lance par une fusee
russe Proton en avril 2001. L'accord entre l'ESA et la RKA a ete signe a
Moscou le 18 novembre. En contrepartie, I'ESA accorde aux astronomes russes
environ 25 % du temps d'observation sur ce satellite de 4 t qui sera place
sur une orbite elliptique a 46.000 km d'apogee decrite en 48 h.
LES NEWS
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Etats-Unis
Le module de service russe d'AIpha aurait encore pris deux mois de retard:
le module ICM de la NASA pourrait le remplacer a partir de fevrier 1999.
La seconde mission d'etude de la Terre du programme New Millenium (EO-2)
consistera a faire voler le lidar Sparcle sur la navette en 2001.
OSC tente de regler un probleme de centrage sur le lanceur monoetage X-34.
Le 1 er essai du moteur Fastrac est prevu en mars ou avril.
Orbital Sciences livre dix satellites Orbcomm a Vandenberg pour un
lancement par Pegase-XL (huit satellites) le 11 decembre et Taurus (deux
satellites) le 18 decembre.
Europe
Thomson-CSF a transmis les premiers signaux de navigation Euridis, premiere
phase du programme europeen EGNOS via le satellite Inmarsat-3 AOR-E.
Un accord ESA/Russie est signe a Moscou pour faciliter les procedures de
dedouanement dans le cadre de la cooperation spatiale.
Les partenaires du premier projet europeen de telemedecine par satellite se
sont reunis le 17 novembre a la polyclinique militaire Celio a Rome.
La television numerique et le multimedia sont desormais possibles sur le
reseau telephonique numerique d'Eutelsat qui utilise les techniques AMRT.
Le sixieme forum sur les technologies d'information en observation de la
Terre dans l'education sera organise du 28 au 30 novembre a Toulouse par
Eurisy en cooperation avec le CNES.
Allemagne
Kayser Threde et sa filiale Media Lario livrent les trois modeles de vol du
module a miroirs destine au telescope Roentgen du futur satellite XMM a
l'ESA.
Russie
Le lancement du satellite de telecommunications Astra-1 G par une fusee
Proton de Baikonour est reporte du 21 novembre au 3 decembre.
HISTOIRE DE L'ASTRONOMIE EN REAL VIDEO
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Chicoutimi, Quebec, le 30 novembre 1997.
Le site "Les Phenomenes Celestes" diffuse depuis peu la seconde partie sur
l'histoire de l'astronomie sur Internet en RealVideo.
L'astronome amateur quebecoise Rhena Cote nous parle de l'epoque ou les
gens commencaient a decouvrir les constellations et les planetes entre 3000
et 2000 ans avant J.-C.
Bon visionnement! Pour information: http://netrover.com/~tremblay/
Communique par :
Patrick Tremblay
Les Phenomenes Celestes
C.P. 151, Chicoutimi, Qc
G7H 5B7
http://www.netrover.com/~tremblay
tremblay@netrover.com
(418)545-VEGA
SITES ASTRO & PRESSE
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Ciel & Espace, dans son (par ailleurs excellent) numero de decembre 1997,
presente son choix des "36 meilleurs sites Web astronomiques". Mais assez
curieusement, pour ses journalistes, le monde semble se limiter aux USA et
a la France, si l'on ne remarquait une exception... anglaise.
En tout etat de cause, l'auteur ne semble avoir decouvert que 10 sites
francophones, tous de France bien sur ! Exit la Suisse, la Belgique, le
Canada... qui sont carrement ignores tout en presentant d'excellentes
realisations en ligne dans ce domaine. Quant aux 26 restants, pas moins
de 9 ne sont que des aspects et des services differents du site Web de la
Nasa !
Allons, Messieurs les journalistes, observez les etoiles, pas vos orteils,
vous nous aviez habitues a tellement mieux ! Et sans rancune !
Jean Etienne
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