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Space News InNet 181
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Space News InNet numero 181 jeudi 11 decembre 1997
Sommaire
L'Europe devrait poursuivre l'etude du CRV
L'ESA met a disposition d'Arianespacel'ensemble de lancement d'Ariane 5
La propulsion electrique des satellites
Revue de definition du PDS
Un dirigeant du Kremlin dans l'espace
Les cosmonautes confines
Lancement d'ETS 7 et TRMM
Skyplex sur Hot Bird-4 en 1998
Succes pour la Cite de l'Espace
Les News
L'EUROPE DEVRAIT POURSUIVRE L'ETUDE DU CRV
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La France a decide de faire l'economie d'environ 10 MUC (65 MF) en refusant
de participer aux frais supplementaires de 28,5 MUC (185 MF) necessaires en
1998 pour couvrir les travaux sur le vehicule de sauvetage CRV de la
station orbitale internationale Alpha.
"Nous allons continuer sans la France avec un programme reduit de 25 MUC
(162 MF) sur 2,5 ans jusqu'a mi-1999", declare Jorg Feustel-Buechl,
directeur des vols habites et de la microgravite a l'ESA dans un entretien
a "Air & Cosmos". "La France n'a pas la volonte politique de continuer ces
travaux. C'est tres regrettable car elle avait beaucoup insiste pour qu'ils
soient pris en compte lors de la conference de Toulouse en octobre 1995",
poursuit-il. En effet, il avait ete decide, a l'epoque, d'attribuer 12 MUC
(78 MF) a la capsule ARD (dont le cout total est de 30 MUC) et 40 MUC (260
MF) a la phase B d'une capsule CTV lancee par Ariane 5 (la phase C/D devait
etre soumise a la prochaine conference en 1998).
Entre-temps, la NASA a propose a l'Europe de participer aux etudes sur le
CRV. Quatre vehicules, capables de ramener six ou sept astronautes en cas
d'urgence, seront construits pour la phase operationnelle de la station.
Actuellement, 15 Europeens travaillent sur le demonstrateur X-38 a Houston.
Les 25 MUC devront couvrir la totalite des activites preparatoires
realisees avec le X-38, mais serviront aussi a maintenir un certain niveau
technologique en Europe. Ainsi, grace aux travaux realises sur la navette
Hermes, c'est le profil aerodynamique de Dassault qui a ete retenu pour le
X-38. "La decision sur la participation de l'ESA au CRV devra etre prise a
la mi-1999. Mais pour maintenir la porte ouverte, il faut participer a la
phase de preparation du X-38. Nous souhaitons prendre 20 a 30 % dans le CRV
estime a 600 M$ (3,6 MdF), soit un investissement de 150 a 200 MUC (975 MF
a 1,3 MdF) sur une periode de 4 ou 5 ans. C'est une participation
relativement modeste qui correspond a 30 ou 40 MUC (195 a 260 MF) par an
pour la totalite de l'Europe", precise Jorg Feustel-Buechl.
"La proposition pour les 25 MUC sera soumise aux Etats-membres le 16
decembre. Nous esperons que l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Belgique,
les Pays-Bas, etc. participeront a ce programme. Mais d'une certaine facon,
nous allons abandonner les activites sur le CTV", ajoute-t-il. Le 16
novembre, la NASA, l'ESA et la DLR ont signe un accord trilateral pour la
livraison des structures chaudes du nez et des volets du X-38 qui ont ete
realises par l'industrie allemande dans le cadre du programme Tetra. Par
contre, l'absence de la France va obliger l'Europe a mettre "au frigidaire"
le projet de partie commune entre le CRV et le CTV.
La question sur le CTV qui doit etre disponible en 2005 n'est pas encore
figee. Ce vehicule doit assurer plus de flexibilite dans l'exploitation de
la station car la capacite du Soyouz, dont la conception date des annees
60, est limitee alors que le Shuttle, qui date des annees 70, est
surdimensionne (le fret etant facture au tarif humain). La NASA envisage
d'ailleurs d'optimiser le transport vers la station en separant les
equipages et le fret (ce dernier etant appele a diminuer a partir de 2003).
Un CTV derive du CRV aurait coute beaucoup moins cher qu'un vehicule
entierement nouveau. "Le CTV aurait coute entre 1 et 2 MdUC (6,5 et 13 MdF)
dont une grande partie du prix aurait ete liee a l'adaptation d'Ariane 5
aux vols habites. En effet, il aurait fallu plusieurs centaines de MUC pour
ameliorer la securite (systeme de sauvetage des equipages). Toutefois, un
engin entierement nouveau aurait coute beaucoup plus de 2 MdUC", precise
Jorg Feustel-Buechl.
Le scenario envisage prevoyait un CRV de la NASA avec une participation de
20 a 30 % de l'ESA et l'inverse pour le CTV. Dans le cas d'un CTV a 13 MdF
dont la NASA prendrait 25 %, la France aurait pu financer 40 % de la part
europeenne (9,75 MdF), soit 600 MUC (3,9 MdF) sur la periode 2000 a 2005.
Si la France renonce, elle fait une economie future de 650 MF/an (a titre
de comparaison, le programme Spot coute 500 MF/an). Mais comme il est
impossible de faire le CTV sans la France, l'Europe ne participera pas et
les Etats-Unis le feront eux-memes.
Par ailleurs, le CTV est un element de la phase d'exploitation que l'ESA et
la France veulent renegocier avec la NASA. Pour l'instant, l'engagement
preliminaire donne 8,3 % des droits et obligations dans la partie Ouest et
5,3 % du total de la station a l'Europe dont il faudra tirer le meilleur
profit grace a des experiences attractives et un investissement plus grand
des industriels. Cependant, il faudra consolider le concept et les aspects
politiques de cette phase d'exploitation en 2000. La station pourra
s'accommoder d'experiences necessitant l'homme, d'experiences automatiques
dont la maintenance sera assuree par l'homme et enfin d'experiences
entierement automatiques.
En attendant l'arrivee du module COF en 2002, trois plates-formes externes
seront utilisees a partir de 2000. Plus de cent propositions d'experiences
extremement interessantes ont ete recues par l'ESA dans les domaines de la
technologie (plus de 50 %), de la microgravite, de l'observation de la
Terre et de l'Univers, etc. Il y a meme des propositions d'industriels qui
sont prets a payer jusqu'a la moitie du cout des experiences (qualification
de composants de satellites). Les experiences en sciences de la vie
(medecine et biologie) sont en cours d'evaluation. Debut 1998, la selection
des experiences sera terminee. "Je suis tres optimiste pour demontrer que
nous pouvons faire des choses remarquables a ceux qui en douteraient
encore", conclut Jorg Feustel-Buechl.
Christian Lardier
L'ESA MET A DISPOSITION D'ARIANESPACE L'ENSEMBLE DE LANCEMENT D'ARIANE 5
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1. Avant propos
2. Continuite dans la gestion et l'organisation industrielle
3. Principales caracteristiques de l'ELA 3
1. Avant propos:
Le 25 novembre 1997, MM. Fredrick Engstrom, Directeur des Lanceurs a l'ESA,
Michel Courtois, Directeur general adjoint du CNES et Jean-Marie Luton,
President General d'Arianespace, ont signe a Kourou, Guyane francaise, le
document officialisant la mise a disposition par l'ESA de l'Ensemble de
Lancement Ariane 103 (ELA 3) a Arianespace.
2. Continuite dans la gestion et l'organisation industrielle: Ce complexe
representant un investissement de quelque 800 millions d'ECU, est de loin
la plus grande installation realisee par l'ESA dans le cadre du programme
de developpement Ariane 5. La conception et la construction de l'ELA
3, ainsi que son exploitation au cours des essais de l'etage cryotechnique
et des deux premiers vols de qualifications Ariane 5, ont ete conduits par
le CNES en sa qualite de maitre d'œuvre d'Ariane 5 charge du developpement
du lanceur et des moyens associes. Arianespace prendra en charge desormais
l'exploitation operationnelle de l'ELA 3 avec les responsabilites
suivantes:
* Integration du lanceur et operations de lancement.
* Preparation finale des charges utiles
* Gestion et maintenance des installations
* Assurance
* Controle de la securite et de la qualite
Arianespace continuera a assurer des responsabilites similaires qu'elle
exerce depuis 1986 sur l'ensemble ELA 2 destine a Ariane 4.
Le transfert des responsabilites de gestion de l'ELA 3 a Arianespace etait
prepare depuis quelques annees avec l'integration progressive des
ingenieurs et des techniciens d'Arianespace dans les equipes du CNES de
maniere a assurer la formation adequate du personnel a l'issue des deux
premiers vols de qualification Ariane 5. Une attention particuliere a ete
portee sur l'organisation industrielle afin de disposer d'une structure
coherente et optimisee, capable d'assurer la maintenance et l'exploitation
de l'ELA 2 et de l'ELA 3. A cet effet, Arianespace s'est assure la
collaboration des societes europeennes qui ont travaille jusqu'ici au titre
de contrats passes avec le CNES. Il s'agit de douze societes (allemandes,
belges, espagnoles, francaises et italiennes), qui fournissent quelque 250
specialistes dans le cadre de contrats d'exploitation et de maintenance
portant sur les systemes mecaniques et fluides, les systemes de controle
commande informatises, l'energie et la climatisation.
Arianespace utilise egalement les services de soutien du Centre Spatial
Guyanais pour les campagnes de lancement Ariane 5 selon le meme principe
applique aux lancements d'Ariane 4. Les activites de soutien en campagne,
menees par le CNES pour le compte de l'ESA, avec des contractants
europeens, incluent la coordination de l'ensemble des operations sur la
base de lancement, la securite au sol et en vol, les stations de poursuite
et de telemesure, les services meteo, les telecommunications, les
operations et la maintenance des installations de preparations des charges
utiles et les installations et moyens logistiques.
3. Principales caracteristiques de l'ELA 3:
L'ELA 3 occupe une superficie de 15 km carres sur un terrain situe a
proximite de l'ensemble de lancement utilise pour Ariane 4 (ELA 2) et a 25
km au nord-ouest de la ville de Kourou. Il est concu pour assurer huit a
dix lancements Ariane 5 par an avec un intervalle d'un mois entre deux
lancements. La duree type d'une campagne de lancement sera de 22 jours
ouvrables au terme de la necessaire periode d'apprentissage.
Le concept de base de l'ELA 3 differe de celui des ensembles de lancements
utilises jusqu'ici pour Ariane par l'absence de portique de servitude
mobile et de mat ombilical en zone de lancement, ce qui accroit la
disponibilite des installations et simplifie la zone de lancement,
reduisant ainsi sa vulnerabilite en cas d'accident.
La construction de l'ELA 3 a debute en 1988; elle a represente quelque deux
millions d'hommes-heures et a implique soixante societes europeennes
possedant les competences requises en matiere de conception, realisation et
essai dans les domaines suivants: infrastructures, energie, climatisation,
structures mecaniques, outillages specialises, liaisons sol-lanceur,
fluides cryogeniques et classiques, systemes electriques et informatiques,
controles, etc.
L'ELA 3 comporte deux zones:
la Zone de Preparation du lanceur, comprenant:
* Le centre de lancement, situe dans une enceinte protegee de 2700 m carres
et concue pour resister a la chute accidentelle d'elements du lanceur. Dans
cette enceinte on trouve notamment:
1. deux salles autonomes de controle du lanceur, une seule equipe dans
l'immediat,
2. une salle de controle des servitudes sol (energie, climatisation,
detection d'incendie, systeme d'alarme),
3. trois salles de controle pour les charges utiles;
* Le Batiment d'integration Lanceur (BIL) d'une hauteur de 58 metres et
d'un volume climatise de 80.000 metres cubes, a l'interieur duquel les
etages d'acceleration a poudre, l'etage principal cryotechnique, l'etage
superieur et la case a equipements sont assembles sur une table de
lancement mobile. Les controles d'assemblage, d'etancheite et electriques y
seront executes selon un cycle de 12 jours, avant le transfert jusqu'au
Batiment d'Assemblage Final;
* Le Batiment d'Assemblage Final (BAF) d'une hauteur de 90 metres et d'un
volume climatise de 123.000 metres cubes, dans lequel les charges utiles
sont installee sur leurs adaptateurs, encapsulees a l'interieur de la
coiffe et hissees sur le lanceur. L'assemblage de la partie superieure du
lanceur, les controles electriques associes et le remplissage en ergols de
l'etage superieur seront executes en 8 jours avant le transfert du lanceur
assemble jusqu'a la zone de lancement quelques heures avant l'heure H0;
La Zone de Lancement utilisee pour le decompte final et le decollage,
comprend:
* un massif en interface avec la table de lancement, incluant notamment les
systemes d'alimentation en ergols cryogeniques (oxygene et hydrogene
liquides) et les connexions ombilicales de controles du lanceur, ainsi
qu'un amortisseur des effets du vent et quatre pylones paratonnerre,
* trois deflecteurs de jet separes (un pour le moteur Vulcain et un pour
chaque etage d'acceleration a poudre),
* un chateau d'eau de 90 metres de hauteur offrant une capacite de 1500
metres cubes pour refroidir la table et attenuer le bruit au moment du
decollage,
* des installations de raccordement des stockages mobiles des ergols
cryogeniques,
* Une piscine de brulage d'hydrogene gazeux de 310 metres carres de
surface.
L'ELA 3 comprend egalement une double voie ferree de 4 km de longueur pour
les operations de transfert du lanceur, ainsi qu'une table de lancement
mobile equipee d'un mat ombilical (une deuxieme table sera livree en 1998).
Chaque table de lancement pese 870 tonnes a vide; au cours de la campagne,
elle recoit le lanceur pendant toute la duree de la preparation et est
equipee d'un mat ombilical en deux parties de 58 metres de hauteur.
L'ensemble table de lancement-lanceur, d'un poids de 1500 tonnes, est
tracte par un camion entre le Batiment d'assemblage Final (BAF) et la Zone
de Lancement. Durant les phases de transfert, l'alimentation en energie, la
ventilation et la climatisation sont assurees par un groupe de servitude
specifique. Un dispositif d'amortissement est utilise pour absorber
l'energie engendree par l'action du vent sur le lanceur lors du transfert.
Entre 1994 et 1996, les installations de l'ELA 3 ont ete utilisees de
maniere satisfaisante pour une serie d'essais a feu de l'Etage Principal
Cryogenique d'Ariane 5, permettant ainsi la qualification de cet etage au
sol ainsi que les installations elles-memes. Les deux premieres campagnes
de qualifications d'Ariane 5 (501 & 502), se sont deroulees sans problemes
techniques majeurs pour ce qui concerne les moyens sol: l'Ensemble de
Lancement ELA 3 et les ameliorations apportees aux installations de la base
(sauvegarde, telemesure, stations aval, etc...) peuvent donc etre
considerees comme qualifiees. Outre l'Ensemble de Lancement ELA 3, d'autres
importants moyens de production et d'essai specifiques d'Ariane 5 ont ete
realises pendant le developpement et ont ete mis par l'ESA a la disposition
des exploitants industriels sur le site du Centre Spatial Guyanais:
* Le Batiment d'Integration Propulseurs, mis en 1992 a la disposition
d'Europropulsion, filiale commune de SEP (France) et Fiat Avio (Italie);
* Le Batiment de Preparations des Etages d'acceleration a poudre, mis a la
disposition d'Aerospatiale (France) en 1996;
* Le Banc d'Essais des Etages d'acceleration a poudre utilise pour sept
essais de developpement et qualification entre 1993 et 1995 et destine a
servir aux futurs essais de mise a feu des exemplaires destines au controle
de la production;
* L'usine de production d'hydrogene liquide, construite et exploitee par
l'Air Liquide (France).
Des informations complementaires sur les moyens sol Ariane 5 peuvent etre
obtenues a l'adresse suivante:
http:// www.esa.int
Source ESA
LA PROPULSION ELECTRIQUE DES SATELLITES
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Le premier satellite de telecommunications muni d'un systeme de controle
d'attitude a moteurs ioniques XIPS (Xenon Ion Propulsion Subsystem) a ete
lance le 28 aout (Panamsat-5) et le prochain le sera en decembre
(Astra-2A). Ce sont des satellites du constructeur americain Hughes
(HS-601HP) qui vont generaliser l'emploi de cette technologie. Car grace a
cette technologie, la masse d'ergols sur un satellite concu pour 15 ans de
fonctionnement est reduite de 90 %, ce qui permet d'augmenter sensiblement
la capacite du satellite.
En France, la SEP developpe le moteur plasmique PPS-1350 pour le satellite
de telecommunications experimental Stentor qui doit etre lance en 2000. Il
sera utilisable sur les nouvelles plates-formes d'Aerospatiale
(Spacebus-4000) et de Matra Marconi Space (Eurostar-3000). Derive du moteur
russe SPT-100 de la firme russe Fakel, il est commercialise par
International Space Technology Inc. (ISTI), qui regroupe Loral et ARC
(USA), Fakel et Riame (Russie), ainsi que SEP (France).
Le SPT-100 qui fut qualifie aux normes occidentales sera monte sur des
satellites de Loral, sur le satellite franco-russe Sesat, ainsi que sur le
satellite francais Stentor. L'electronique russe du SPI-100, qui fut
d'abord remplacee par une solution americaine de Loral, sera differente sur
Stentor. La solution europeenne sera realisee par la firme belge ETCA
(groupe Alcatel).
En 1995, la SEP avait rencontre des problemes d'endurance dans la mise au
point du moteur de seconde generation (Mark2) dont une usure anormale, des
instabilites dans les reglages, etc. Un certain nombre d'elements, dont les
cathodes, ont du etre refaits en France. La nouvelle version PPS-1350, qui
a permis d'ameliorer les performances, a reussi a atteindre 3.500 h de
fonctionnement. Le CNES devrait bientot confirmer la configuration de deux
SPT-100 et deux PPS-1350 sur une platine orientable pour le controle
Nord-Sud du satellite. Le cout du Xenon sur un satellite GEO (environ 100
kg) sera de l'ordre de 400 a 500 KF. Sur Stentor, il sera stocke a la
pression de 150 bar a l'etat supercritique.
Selon Jean-Pierre Yribarren, chef du departement Commerce et Preparation du
futur de la SEP a Melun-Villaroche, "par rapport au moteur MPS de Hughes,
le SPT a une impulsion specifique deux fois plus faible, mais une poussee
quatre fois plus forte. Le XIPS a une tension d'alimentation plus elevee,
mais le gain de masse sur le satellite est faible. Bien que les deux
moteurs aient un diametre proche, le XIPS consomme trois fois moins
d'electricite, mais le rapport puissance/poussee est presque double".
Pour sa part, Matra, qui ne souhaite pas dependre d'un concurrent, veut
developper son propre moteur. I1 envisage de modifier le moteur T-100 de
I'institut des processus thermiques de Moscou car cette copie du SPT-100
incorpore des brevets de la firme Fakel.
Quant a Hughes, il developpe un moteur de 25 cm de diametre pour la
plate-forme HS-702. Il aura une poussee de 165 mN en consommant 4,5 kW,
l'impulsion specifique (Isp) atteignant 3.800 s. Pour la sonde Deep Space-1
du programme New Millenium de la NASA, la firme fournit un moteur ionique a
Xenon a poussee variable de 30 cm de diametre. A la poussee maximale de 92
mN, il consomme 2,3 kW, mais a la poussee minimale de 20 mN, la
consommation n'est plus que de 500 W. L'Isp du moteur passe alors de 3.100
s a 1.900 s. Par ailleurs, le satellite Argos (P91-1) de l'USAF, qui doit
etre lance en mars 1998 par une fusee Delta2, emporte un moteur arcjet a
ammoniac (ESE) de TRW qui fournira une poussee de 2 N en consommant 30 kW.
Le programme prevoit une dizaine de mises a feu d'une duree de 15 min.
L'ESA s'interesse aussi a la propulsion electrique. Le satellite de
telecommunications experimental Artemis, qui doit etre lance en 2000, sera
dote de moteurs ioniques RIT-10 (Allemagne) et UK-10 (Angleterre). La sonde
SMART-1 utilisera deux moteurs electriques a Xenon d'environ 100 mN de
poussee pour aller se placer en orbite autour de la Lune en 2001. Elle
servira de banc d'essai au projet de sonde qui sera lance vers Mercure en
2009. Pour cette derniere, deux types de moteurs electriques au Xenon sont
envisages. Il s'agit de l'ESA-XX de 200 mN de poussee (Isp superieure a
3.000 s) ou le SPT-140 de 280 mN de poussee (Isp de 1.600 s). Les offres
ont ete soumises a l'ESA le 21 octobre.
Mais bientot les moteurs electriques seront utilises pour transferer les
satellites de l'orbite moyenne a l'orbite geostationnaire en deux mois.
Deux brevets ont ete deposes par Hughes et SEP. Pour cela, il faut des
moteurs puissants consommant 4,5 kW comme ceux du HS-702. Pour sa part, SEP
propose d'utiliser le moteur SPT140 dont un moteur national PPS-4500
pourrait etre derive. Loral, pour sa plate-forme La Fayette, envisage
d'utiliser plusieurs PPS-1350 dans le cas ou le moteur de 4,5 kW ne serait
pas disponible immediatement.
Christian Lardier
REVUE DE DEFINITION DU PDS
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Le segment sol pour l'exploitation des donnees du satellite europeen
Envisat-1, alias PDS (Payload Data System) a passe avec succes sa revue de
definition detaillee. Le PDS est realise par Thomson-CSF et une equipe de
sous-traitants europeens et canadien. II collectera les donnees de deux
stations en Italie et en Suede, et reliera plusieurs centres de traitement
et d'archivage qui retransmettront les produits d'observation de la Terre
aux utilisateurs dans le monde entier.
UN DIRIGEANT DU KREMLIN DANS L'ESPACE
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Le directeur de l'agence spatiale russe Youri Koptev a confirme a l'agence
de presse russe Itar-Tass que Youri Batourine, membre eminent du Kremlin,
rejoindra probablement la station orbitale "Mir" en aout 1998. Le
vice-president age de 48 ans devra subir une longue serie d'examens
medicaux au debut de l'annee prochaine et obtenir l'autorisation d'une
commission intergouvernementale.
LES COSMONAUTES CONFINES
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La sortie extra-vehiculaire des cosmonautes Anatoli Soloviev et David Wolf
de la station orbitale Mir, qui etait prevue le 5 decembre, a ete reportee
au 9 janvier. Elle sera precedee par une autre sortie d'Anatoli Soloviev et
Pavel Vinogradov le 5 janvier. D'ici la, ils recevront un nouveau joint
d'etancheite destine a la piece de jonction du module Kvant-2 qui sera
amene par le vaisseau-cargo Progress-M37 en decembre. Par ailleurs,
I'equipage mettra ce temps a profit pour mieux preparer le microsatellite
Inspector qui doit etre largue en decembre. La releve d'equipage est
toujours prevue le 28 janvier.
LANCEMENT D'ETS 7 ET TRMM
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Le 28 novembre, la sixieme fusee japonaise H-2 a finalement place sur
orbite les satellites ETS-7 et TRMM (grace a une autorisation speciale des
pecheurs). TRMM (Tropical Rainfall Measuring Mission) est un satellite
americain destine a l'etude des precipitations dans les regions tropicales.
Sur les cinq instruments scientifiques, quatre sont americains (imageur a
micro-ondes TMI, radiometres VIRS et CERES, imageur de foudre LIS) et un
japonais (radar a precipitation). Le satellite sera utilise pour observer
le phenomene El Niño qui sevit actuellement dans le Pacifique. Quant au
satellite ETS-7, il se compose du satellite Hikoboshi (2,6 t) et de la
cible Orihime (400 kg) pour une demonstration de rendez-vous et d'amarrage
automatique en orbite.
SKYPLEX SUR HOT BIRD-4 EN 1998
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Le premier systeme de multimedias par satellite Skyplex, developpe par
Alenia Aerospazio, a ete livre a Matra pour etre monte sur le satellite de
telecommunications Hot Bird-4 d'Eutelsat qui doit etre lance par Ariane 4
en mars 1998. Ce systeme, qui utilise un processeur numerique embarque,
permettra de relier les utilisateurs grace a des antennes de 1,8 m de
diametre. Ce projet a ete developpe dans le cadre du programme Artes de
l'ESA. II sera aussi utilise par le futur satellite EuroSkyWay en 2000.
SUCCES POUR LA CITE DE L'ESPACE
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La Cite de l'Espace de Toulouse, qui avait ete inauguree le 28 juin, a deja
recu plus de 150.000 visiteurs apres seulement quatre mois et demi
d'activite. C'est ce qu'elle visait comme objectif pour la premiere annee
d'exploitation. Le 100.000e visiteur avait ete accueilli le 5 septembre et
plus de 50.000 autres sont venus a la Cite de l'Espace au cours des dix
dernieres semaines. Par ailleurs, la Cite recevra la station orbitale Mir
le 20 decembre.
LES NEWS
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Allemagne
Dornier recoit du ministere allemand de la Defense la notification de la
part allemande pour le satellite militaire europeen de communications
Trimilsat.
Canada
Spar constitue un partenariat avec des industriels canadiens pour repondre
a l'appel d'offres du satellite Radarsat II.
Etats-Unis
Hughes est retenu pour fournir pour 55 MF les thermographes (TES) des
missions Orbiter et Lander-Rover qui doivent etre lancees vers Mars en mars
et avril 2001.
Etats-Unis
La revue critique de conception (Critical design review} du programme
Hyper-X aura lieu du 16 au 18 decembre chez Orbital Sciences.
Europe
Arianespace notifie une commun de de 12 MdF portant sur vingt Ariane 4
supplementaires.
Le lancement reussi d'Ariane 4 (Vol 103) permet de mettre en orbite les
satellites japonais JCSat-5 et allemand Equator-5.
Italie
Alenia Aerospazio livre a Matra Marconi Space le systeme de multimedias
Skyplex destine au satellite Hot Bird-4 d'Eutelsat.
Japon
la sixieme fusee H-2 lancee le 28 novembre permet de placer en orbite les
satellites ETS-7 et TRMM.
Russie
Les satellites militaires d'observation optique Yantar-2K et Arkon sont
declassifies par la Russie.
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